Ancienne église de Sainte-Marie-Madeleine
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Chapelle Notre-Dame-du-Rosaire
- Église de la Vierge-du-Rosaire
- Petit Sanctuaire
- Vieille église paroissiale
Région administrative :
- Mauricie
Municipalité :
- Trois-Rivières
Date :
- 1717 – 1720 (Construction)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Usage :
- Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)
Patrimoine immobilier associé (1)
Patrimoine mobilier associé (9)
Plaques commémoratives associées (1)
Personnes associées (3)
- Janssoone, Frédéric (1838 – 1916) - Actif(-ive) en ce lieu
- Dufaux, François - Artiste / artisan(e)
- Désilets, Luc (1831 – 1888) - Inhumé(e) en ce lieu
Inventaires associés (2)
Carte
Description
Le sanctuaire de Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire est un lieu de culte de tradition catholique érigé de 1717 à 1720. Le bâtiment en pierre des champs présente un plan rectangulaire, prolongé par un transept du côté nord et par une annexe rectangulaire d'un étage en verre et en pierre du côté sud. Il est coiffé d'un toit à deux versants aigus revêtus de bardeaux de bois, dont les larmiers sont légèrement recourbés. Un clocher surmonte le faîte de la façade pignon. L'édifice est implanté à proximité du fleuve Saint-Laurent, sur un site comprenant plusieurs autres bâtiments religieux et divers aménagements paysagers. Il fait partie du sanctuaire marial de Notre-Dame-du-Cap, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine de la ville de Trois-Rivières.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Situé dans un site patrimonial | Municipalité (Trois-Rivières) | 2017-06-19 |
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le sanctuaire de Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire est à l'origine du sanctuaire marial de Notre-Dame-du-Cap, un lieu de pèlerinage important au Québec. Les fondements du sanctuaire remontent au milieu du XVIIe siècle.
Une première chapelle en bois est érigée à Cap-de-la-Madeleine en 1659 par Pierre Boucher (1622-1717), alors propriétaire du domaine appelé fief Sainte-Marie. Cette chapelle est transportée sur le site actuel dans les années 1660. En 1717, le bâtiment étant jugé trop petit, les paroissiens le démolissent et entreprennent la construction d'un nouveau lieu de culte en pierre. Les travaux s'échelonnent jusqu'en 1720 et l'oeuvre est achevée par le menuisier François Dufaux. Une nouvelle église paroissiale est construite à proximité en 1879, à l'aide de pierres charroyées sur le fleuve gelé à la fin du mois de mars. Cet événement dit miraculeux entraîne la conservation de la chapelle en pierre afin d'en faire un sanctuaire dédié à la Vierge, ce qui devient effectif en 1888.
À partir de la fin du XIXe siècle, des milliers de pèlerins venus du Québec et des États-Unis visitent le sanctuaire marial, considéré comme l'un des plus importants en Amérique du Nord. La présence du père Frédéric Janssoone (1838-1916) comme directeur des pèlerinages contribue à l'essor du site. En 1902, les Oblats de Marie-Immaculée deviennent responsables du sanctuaire et entreprennent d'importants travaux d'aménagement des terrains. Une annexe en bois de grandes dimensions est ajoutée au bâtiment en 1904, tandis que le décor intérieur de la chapelle est modifié.
Le bâtiment est mis à l'épreuve du feu en 1927. C'est vraisemblablement à ce moment que la crypte sous le chœur est réaménagée; elle contient les tombeaux du curé Paul Vachon (inhumé sous le maître-autel en 1729) et de l'abbé Luc Désilets (1831-1888), fondateur du sanctuaire.
L'affluence des pèlerins est telle qu'une basilique pouvant accueillir plus de 1 600 personnes est construite sur le site de 1954 à 1965.
En 1973, une nouvelle annexe vient remplacer celle de 1904. Elle est réalisée en partie avec la pierre récupérée de l'ancienne église paroissiale bâtie en 1879 et démolie en 1963.
Le 10 septembre 1984, le pape Jean-Paul II (1920-2005) visite le sanctuaire et se recueillit dans la chapelle. Des milliers de fidèles se rassemblent sur le site pour l'occasion.
Le sanctuaire Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire est toujours un lieu de pèlerinage. Il s'agit de l'une des plus anciennes églises au Québec, qui a exceptionnellement conservé la plupart de ses composantes d'origine.
Évaluation d'inventaire
Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010) Ville de Trois-Rivières
La valeur patrimoniale du sanctuaire de Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire repose sur son intérêt historique et par le fait même, sur son ancienneté. Il s'agit de l'une des plus anciennes églises au Québec, qui a exceptionnellement conservé la plupart de ses composantes d'origine. Une première chapelle en bois est érigée à Cap-de-la-Madeleine en 1659 par Pierre Boucher (1622-1717), alors propriétaire du domaine appelé fief Sainte-Marie. Cette chapelle est déplacée sur le site actuel dans les années 1660. En 1717, le bâtiment étant jugé trop petit, les paroissiens le démolissent et entreprennent la construction d'un nouveau lieu de culte en pierre. Les travaux s'échelonnent jusqu'en 1720 et l'oeuvre est achevée par le menuisier François Dufaux. Une nouvelle église paroissiale est construite à proximité en 1879, mais la chapelle en pierre est conservée et devient un sanctuaire dédié à la Vierge en 1888. Une première annexe est aménagée en 1891 pour accueillir le nombre croissant de pèlerins. Elle est remplacée en 1904, puis en 1973 par l'annexe moderne actuelle. Le sanctuaire de Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire, communément appelé « le Petit sanctuaire », témoigne aujourd'hui des origines modestes de la paroisse et du lieu de pèlerinage.
La valeur patrimoniale du sanctuaire de Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire repose également sur son intérêt symbolique. La croyance populaire veut que des miracles s'y soient produits. Dès la fin du XIXe siècle, des milliers de pèlerins venus du Québec et des États-Unis visitent le sanctuaire marial, considéré comme l'un des plus importants en Amérique du Nord. Au fil des années, le site s'agrandit et des communautés religieuses s'y installent. L'affluence des pèlerins est telle qu'une basilique pouvant accueillir plus de 1 600 personnes est construite sur le site de 1954 à 1965. Le « Petit sanctuaire », à l'origine de ce culte, revêt donc une signification spirituelle pour plusieurs catholiques d'ici et d'ailleurs.
La valeur patrimoniale du sanctuaire de Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire repose aussi sur son intérêt architectural de même que sur son excellent état de conservation. Le bâtiment possède une architecture sobre et représentative des églises rurales anciennes du Québec. Son volume simple, ses murs de maçonnerie en pierre des champs, son toit à deux versants aigus et aux larmiers recourbés et son ornementation dépouillée sont notamment des caractéristiques communes aux lieux de culte du XVIIIe siècle. De plus, le sanctuaire comporte toujours son modèle de fenêtre original à battants et à carreaux. Les murs, auparavant recouverts de crépi, laissent maintenant voir l'ouvrage en pierre. L'annexe contemporaine, bâtie en 1973, s'intègre harmonieusement à cette construction ancienne. Elle est réalisée en partie avec la pierre récupérée de l'ancienne église paroissiale bâtie en 1879 et démolie en 1963. L'utilisation de matériaux traditionnels, comme la pierre et le bardeau de cèdre, de même que le respect des proportions du petit sanctuaire, contribuent à créer un ensemble cohérent.
La valeur patrimoniale du sanctuaire de Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire repose en outre sur l'intérêt de son implantation. Le lieu de pèlerinage, aménagé en bordure du fleuve, se trouve dans le noyau villageois et historique de Cap-de-la-Madeleine. Le « Petit sanctuaire » fait face à un vaste parc comprenant un lac artificiel, des arbres matures, des jardins, des pavillons et un chemin de procession. Il est situé à proximité des résidences pour les communautés religieuses et de la basilique. Le bâtiment forme avec toutes les composantes du site un ensemble lié par leur valeur symbolique et esthétique.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2021.
Emplacement
Region administrative :
- Mauricie
MRC :
- Trois-Rivières
Municipalité :
- Trois-Rivières
Adresse :
- 626, rue Notre-Dame Est
Lieux-dits :
- Cap-de-la-Madeleine
Latitude :
- 46° 22' 2.8"
Longitude :
- -72° 29' 55.5"
Désignation cadastrale :
- Lot 2 300 857
Références
Liens Internet :
Notices bibliographiques :
- BINETTE, Gérald. Répertoire des édifices anciens. Historique des noms de rues de Cap-de-la-Madeleine. Cap-de-la-Madeleine, Société d'histoire du Cap-de-la-Madeleine, 2000. 138 p.
- LAGRAVE, François de. Cap-de-la-Madeleine, 1651-2001 : Une ville d'une singulière destinée. s.l. Les éditions du 350e anniversaire, 2002. s.p.
- LORANGER, Maurice. Histoire de Cap-de-la-Madeleine (1651-1986). Cap-de-la-Madeleine, 1987. s.p.
- NOPPEN, Luc. Les églises du Québec, 1600-1850. Montréal, Fides, 1977. 298 p.
- Patri-Arch. Inventaire du patrimoine architectural du Chemin du Roy à Trois-Rivières . Trois-Rivières, Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières, 2003. s.p.
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Numéro du bien :
- Identifiant municipal : 2705