Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Plat

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Plat de service
  • Plat ovale à bord contourné

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • vers 1750 – (Typologie)
  • après 1753 – avant 1800 (Contexte archéologique)
  • 1974 (Découverte)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)
  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (2)

Description

Le plat en faïence blanche de grand feu est un récipient utilisé pour présenter des aliments. L'objet, fabriqué au milieu du XVIIIe siècle, est complet et fragmenté. Son revers comporte deux traces de pernettes, des supports 'de cuisson, et de nombreuses rayures. Le bord extérieur présente des lacunes de glaçure. L'artéfact à décor polychrome mesure 31,5 cm de longueur, 23,5 cm de largeur et 3 cm de hauteur.

Provenance archéologique :

  • CeEt-7 > Opération 6 > Sous-opération B > Lot 4 > Numéro de catalogue 107

Site de provenance :

  • Place-Royale:Îlot du Musée de la Civilisation(Maison Guillaume-Estèbe)

Contexte archéologique :

  • Latrines

Fonctions / usages :

Le plat est un récipient utilisé pour présenter des aliments.

Lieu de production :

  • Europe > France > Rhône-Alpes > Lyon

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Moulé

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)

Technique de décoration :

  • Peint

Motif décoratif :

  • Animal
  • Floral
  • Linéaire
  • Végétal

Représentation iconographique :

  • Chien
  • Insecte
  • Oiseau
  • Personnage chinois

Décor :

Des décors sont peints en orange, en vert, en bleu et en violet au fond de l'assiette et sur l'aile. Deux personnages coiffés de chapeaux et accompagnés d'un chien ornent le centre de la composition. Celui de gauche se tient debout, de profil, la main gauche sur la hanche et le bras droit tendu. Celui de droite est assis et tient une tasse dans sa main. Une verseuse posée sur un morceau de tissu quadrangulaire sépare la scène en son milieu. Des rinceaux fleuris, un oiseau et des insectes complètent la composition. Ce type de décor, dit « aux Chinois », représente une scène d'inspiration orientale de pure fantaisie. Un triple filet épouse le contour du plat.

Dimensions :

  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 3 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 23,5 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 31,5 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 10
  • Numéro archéologique : CeEt-7-6B4-107
  • Numéro précédent : 132QU-6B4-107

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Trace de pernette : Au revers
    Le revers comporte deux traces de pernettes (matériel d'enfournement).
     

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-03-04
 

Haut de la page

Informations historiques

Le plat en faïence est fabriqué en France au milieu du XVIIIe siècle, car il est orné d'un décor peint polychrome de belle qualité qui rappelle les productions de Lyon de cette époque. Peints en orange, en vert, en bleu et en violet, les décors présentent un chien et deux personnages, l'un debout posant la main gauche sur la hanche, et l'autre assis et tenant une tasse. Une verseuse posée sur un morceau de tissu sépare la scène en son milieu. Des rinceaux fleuris, un oiseau et des insectes complètent la composition. Ce type de décor, dit « aux Chinois », représente une scène d'inspiration orientale de pure fantaisie.

Ce plat figure parmi les dernières faïences de France importées dans la colonie avant la guerre de Sept Ans (1756-1763). Sa présence certifie que l'élite de Québec est alors informée des dernières modes françaises. Le plat est un récipient utilisé pour présenter des aliments. Il fait peut-être partie d'un service de table au décor assorti.

L'artéfact est mis au jour en 1974 dans les latrines de la maison Guillaume-Estèbe, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1753 et 1800. Hôtel luxueux, ce bâtiment en pierre de trois étages est construit en 1751 par Guillaume Estèbe (1701-vers 1779), marchand et garde-magasinier du roi. Dès 1757, il est vendu et change périodiquement de propriétaire et de vocation. Devenant inhabitée à partir de 1957 et menacée de destruction, la maison est acquise en 1959 par la Commission des monuments et des sites historiques ou artistiques. Restaurée, elle contient aujourd'hui une partie de l'administration du Musée de la civilisation.

Les latrines de la maison Estèbe ont livré une assiette aussi produite à Lyon, mais qui présente un décor aux chinois différent. Elle devait appartenir à un service de table différent de celui du plat.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le plat a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un objet marqueur de prestige qui témoigne du mode de vie de la bourgeoisie du XVIIIe siècle.

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • La Cité

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    CeEt-7      

    Haut de la page

    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
    • BERVIN, George, Céline CLOUTIER et Yves LAFRAMBOISE. La fonction commerciale à Place-Royale 1760-1820. Patrimoine, série Dossiers, 73. Québec, Publications du Québec, 1991. s.p.
    • GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
    • LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013