Armoire basse

Armoire basse de la fin du 18e ou du début du 19e siècle, en pin. Ses dimensions sont 120,8 cm de hauteur, 112,6 cm de largeur et 43,9 cm de profondeur. Cette armoire est entièrement chevillée, à l'exception du plateau et des tasseaux de support des tablettes, fixés au bâti à l'aide de clous forgés. Le plateau au pourtour mouluré est constitué de deux planches assemblées à rainure et languette. Les deux vantaux sont ornés de deux panneaux moulurés embouvetés dans un cadre assemblé à mi-bois. Ils portent tous les deux une entrée de serrure, dont seule celle de droite comporte un mécanisme. Ce mécanisme est récent et fixé au vantail avec des vis à tête fendue, alors que les entrées de serrure sont fixées à l'aide de clous forgés. Le pêne s'insère derrière une plaque de métal fixée sur le devant du dormant. Un taquet, ou loquet de bois, retient également fermée la porte de droite, pivotant sur une vis à tête fendue et s'appuyant à une plaque de métal comblant le bord de la porte grugé par l'usure. L'entrée de serrure du vantail gauche est bouchée. Le vantail est maintenu fermé à l'aide d'un crochet vissé sur le dessus d'une tablette et s'insérant dans un anneau forgé, fiché sur l'intérieur du panneau. L'intérieur de l'armoire est muni de trois tablettes amovibles. Les côtés de l'armoire sont ornés de panneaux moulurés semblables à ceux des vantaux, mais couvrant toute la hauteur. L'arrière est constitué de cinq planches grossières, assemblées à rainure et languette. L'armoire repose sur un piétement formé par le prolongement des montants. Les panneaux ornant les côtés et les vantaux, ainsi que les planches formant le dos du meuble, se sont rétractés en séchant causant une fente sur le panneau du vantail droit et sur la moulure du vantail droit. Les interstices ont été comblés avec du mastic, qui s'est effrité. La fente du vantail droit a été sommairement réparée avec une petite planche fixée sur la surface intérieure avec des clous à tête et corps ronds. Le meuble a été entièrement décapé. Des traces d'une finition brune, ainsi que de peintures blanche, verte, bleue et brune sont visibles à plusieurs endroits.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Partie d'un objet patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2003-11-13

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Cette armoire basse aurait été fabriquée localement à la fin du 18e ou au début du 19e siècle. L'artisan demeure inconnu.

La diversité des mécanismes de fermeture de l'armoire témoigne d'un usage se perpétuant dans le temps. En plus des entrées de serrure visibles en façade, les deux vantaux portent les traces d'un mécanisme autrefois fixé sur leur surface interne. Le crochet qui retient fermé le vantail de gauche a été remplacé. Le crochet d'origine était plus long. Un morceau du clou est encore fiché dans le bois de la tablette, à son emplacement originel, cerné de traces d'usure circulaires.

Un autre témoignage d'usage étendu est l'application successive de couches de couleur différentes. Une finition traditionnelle brune serait la couleur d'origine. Vinrent ensuite le vert, le blanc et une autre couche brune, dans un ordre difficile à déterminer.

L'intérieur, qui aurait été brun à l'origine, fut peint en blanc à une époque plus récente. Des coulures de décapant sont visibles à l'arrière et à l'intérieur de l'armoire.

Les tasseaux de support des tablettes ont été déplacés. Une tablette a été enlevée pour augmenter la hauteur des espaces de rangement.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2003, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec.

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