Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Magasins de l'Hôtel-Dieu

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec 1964-01-08

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21
    Prise d'effet : 2018-09-21
 

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Informations historiques

Ce vaste complexe commercial de magasins-entrepôts, que les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph font construire entre 1861 et 1874, repose sur l'emplacement autrefois occupé par l'Hôtel-Dieu. L'histoire débute en 1645 lorsque Jeanne Mance déménage son hôpital de la pointe à Callières à la rue Saint-Paul. Dans ce lieu, au coeur du Vieux-Montréal, les hospitalières aménagent au fil du temps et des conjonctures un ensemble conventuel qui allait subsister jusqu'aux années 1860. Après plus de deux siècles de soins aux malades, les hospitalières se rendent finalement aux arguments de ceux qui, depuis Mgr Lartigue dans les années 1820, jugent le site trop petit et trop bruyant. En 1860, cette fois sur les recommandations bien explicites de Mgr Bourget, elles cèdent la majeure partie de la propriété à leurs voisines, les soeurs de la Congrégation de Notre-Dame. Les hospitalières obtiennent de conserver la partie de la propriété donnant sur la rue Saint-Paul. Leur projet est d'y construire des magasins-entrepôts qui pourraient garantir par la location d'espaces commerciaux des revenus substantiels.

Le projet de déménagement a évidemment un prix : la démolition des bâtiments de l'Hôtel-Dieu, maintes fois consumés par le feu mais toujours reconstruits. Au mois de septembre de l'année 1860, on fait table rase, l'illustre hôpital n'est plus. Le terrain dégagé, on confie la construction d'une série de dix magasins-entrepôts à l'architecte bien connu Victor Bourgeau. Mais le projet n'allait pas s'arrêter là. À la fin des années 1860, les soeurs hospitalières récupèrent leur propriété auprès de la Congrégation de Notre-Dame en proie à de graves difficultés financières.

Ce retour à la case départ permet aux soeurs de poursuivre le développement immobilier entrepris dix ans plus tôt sur la rue Saint-Paul. Pour ce faire, on réaménage le périmètre urbain en concertation avec les autorités municipales. On ouvre ainsi au début des années 1870 les rues Le Royer et De Brésoles tandis que l'on poursuit vers le nord, la rue Saint-Dizier. Aux dix magasins-entrepôts de la rue Saint-Paul s'en ajouteront finalement une vingtaine d'autres entre 1871 et 1874.

Au fil des années, les magasins-entrepôts hébergent de nombreux grossistes, principalement des épiciers et des quincailliers. La plupart d'entre eux utilisent les divers magasins-entrepôts tant pour des activités de vente que pour l'entreposage de marchandises, quelques-uns en font même des lieux de production. Les corniches mises à part, la grande majorité des magasins ont conservé leurs attributs architecturaux d'origine, et ce, malgré les incendies importants qui frappent ici et là en 1874, 1886 et 1904. L'incendie de 1886 force cependant la reconstruction de plusieurs magasins sur les rues Saint-Dizier et De Brésoles. Bien que les nouveaux magasins-entrepôts de la rue Saint-Dizier détonnent quelque peu du ton que Bourgeau inculqua à l'ensemble du complexe, le site demeure d'une remarquable homogénéité.

Source : Ville de Montréal, 2005.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Ville-Marie

Adresse :

  • 51, rue De Brésoles
  • 53, rue De Brésoles
  • 55, rue De Brésoles
  • 57, rue De Brésoles
  • 59, rue De Brésoles
  • 63, rue De Brésoles
  • 71, rue De Brésoles
  • 433, rue Saint-Dizier

Latitude :

  • 45° 30' 19.0"

Longitude :

  • -73° 33' 18.6"

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Références

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013