Congrégation de Jésus et Marie
Type :
Groupe
Autre(s) nom(s) :
- Eudistes
- Pères eudistes
Date :
- 1890 –
Activité :
- Communauté religieuse (Religion)
Patrimoine immobilier associé (12)
Patrimoine mobilier associé (1)
Personnes associées (6)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
La congrégation de Jésus et Marie, dite des Eudistes, est fondée en 1643 à Caen, en France, par le prêtre Jean Eudes qui décide de se consacrer aux missions intérieures dans les diocèses français. Société de vie apostolique, la communauté se consacre à l'exercice de missions d'évangélisation en terre étrangère, à la fondation de séminaires pour la formation spirituelle et pastorale des prêtres ainsi qu'à l'enseignement.
À la demande de l'archevêque d'Halifax, Mgr Cornelius O'Brien, deux eudistes arrivent en 1890 à Baie-Sainte-Marie (Clare), en Nouvelle-Écosse, afin de prendre la direction de l'enseignement supérieur auprès des populations francophones. Les pères Gustave Blanche et Aimé Morin fondent alors le collège Sainte-Anne (Université Sainte-Anne) auquel s'ajoute le juvénat des pères eudistes en 1894. Au cours des années suivantes, la congrégation crée plusieurs institutions d'enseignement à Halifax et au Nouveau-Brunswick, dont le séminaire interdiocésain Holy Heart Seminary en 1898. La communauté fonde également des postes de missions dans les réserves autochtones des provinces maritimes. En 1921, le conseil provincial est fondé à la maison du Bienheureux-Jean-Eudes à Bathurst.
Au tournant du XXe siècle, les Eudistes s'engagent dans les paroisses et les aumôneries du Québec. En 1903, près d'une cinquantaine de prêtres et séminaristes eudistes arrivent dans la province. Quatorze d'entre eux s'établissent dans les missions de la Côte Nord et y fondent plusieurs paroisses. Les pères sont aussi présents à Chicoutimi (Saguenay) et à Saint-Germain-de-Rimouski, où ils deviennent aumôniers et enseignants dans les séminaires diocésains, de 1903 à 1911. Par ailleurs, l'évêque de Rimouski, Mgr André-Albert Blais, leur confie la responsabilité des paroisses de Sainte-Anne-de-la- Pointe-au-Père (Saint-Germain) (1903) et de Saint-Coeur-Très-Pur-de-Marie de Chandler (1917).
La congrégation s'établit dans la région de Québec en 1911, plus précisément dans la maison Saint-Gabriel à Lévis. Sept ans plus tard, Mgr Louis-Nazaire Bégin, l'archevêque de Québec, propose au père Pierre-Marie Dagnaud de fonder la nouvelle paroisse Saint-Coeur-de-Marie (Saint-Dominique) sur la Grande Allée, à Québec. En 1923, la congrégation ouvre le séminaire Sacré-Coeur de Charlesbourg (Québec) pour accueillir les novices et les séminaristes. Ce séminaire est l'une des deux seules institutions nord-américaines qui assurent le recrutement et la formation de ses candidats. En 1937, la communauté fonde l'externat classique Saint-Jean-Eudes dans le quartier Limoilou à Québec. Deux ans plus tard, les pères joignent le juvénat Saint-Coeur-de-Marie à cette institution.
L'implantation des Eudistes à Québec coïncide avec l'arrivée de trois pères missionnaires chez les Soeurs du Bon-Pasteur à Montréal et sur l'île Jésus (Laval). En 1917, la congrégation fonde la paroisse Bon-Pasteur de Laval-des-Rapides (Laval) et en 1929, les pères y ouvrent une résidence pour les missionnaires et leurs confrères à la retraite. La communauté poursuit sa mission éducationnelle alors qu'elle fonde en 1953 le collège des Eudistes de Montréal.
Avec les difficultés de recrutement et la création du ministère de l'Éducation en 1964, la congrégation doit revoir ses méthodes de formation. En 1966, le séminaire Sacré-Coeur à Charlesbourg ferme ses portes. L'année suivante, l'implantation du réseau des cégeps et la disparition des cours classiques affectent les institutions de formation tenues par les Eudistes. Ceux-ci doivent se départir de la direction de l'externat classique Saint-Jean-Eudes qui est vendu à la corporation du Cégep de Limoilou en 1968. La même année, le collège des Eudistes à Montréal devient une école secondaire privée. Au cours des années 1970, la congrégation continue de se départir de la propriété et de la direction de ses collèges. Plusieurs pères eudistes demeurent toutefois dans le milieu de l'éducation.
Références
Notices bibliographiques :
- Congrégation de Jésus et Marie (Eudistes). Les Eudistes ¿ Congrégation de Jésus et de Marie (C.J.M) [En Ligne]. http://www.eudistes.org/amerique.htm
- Patri-Arch. Évaluation patrimoniale des couvents, monastères et autres propriétés de communautés religieuses situés sur le territoire de la ville de Québec. Québec, Patri-Arch, 2006. s.p.