Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Mairie de Saint-Eustache

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Ancien couvent Notre-Dame

Région administrative :

  • Laurentides

Municipalité :

  • Saint-Eustache

Date :

  • 1898 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Mission éducative)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Couvents, monastères et abbayes)
  • Services et institutions (Hôtels de ville et salles des habitants)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (2)

Images

Carte

Description

La mairie de Saint-Eustache est un ancien édifice conventuel construit en 1898. Le bâtiment en pierre d'inspiration Second Empire, de plan rectangulaire et à trois étages, est surmonté d'un toit mansardé. Un clocheton couronne l'édifice. La façade latérale droite est flanquée d'un second volume à deux étages couvert d'un toit plat entouré d'une balustrade. La mairie de Saint-Eustache occupe une pointe de terre à la confluence de la rivière des Mille Îles et de la rivière du Chêne. Elle se situe au coeur de la ville de Saint-Eustache, à proximité de l'église et du presbytère.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Délimitation Situé dans une aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1965-07-12
 
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Saint-Eustache) 2007-04-23

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2007-02-12
 

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Valeur patrimoniale

La mairie de Saint-Eustache présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. L'édifice occupe un emplacement important associé à l'histoire de Saint-Eustache. Il remplace un premier couvent construit en 1833. Lors des rébellions de 1837 et 1838, le bâtiment est le théâtre d'un événement marquant, soit la bataille de Saint-Eustache. Le 14 décembre 1837, le docteur Jean-Olivier Chénier (1806-1837) et ses compagnons s'emparent du couvent et y établissent leur quartier général. Ils sont assiégés par les troupes britanniques, commandées par John Colborne (1778-1863), qui bombardent et incendient l'édifice. Chénier trouve la mort dans cette bataille ainsi que plusieurs de ses hommes. Lourdement endommagé par les flammes, l'édifice est reconstruit au printemps 1838 par le curé Jacques Paquin (1791-1847). Le couvent donne un enseignement pour les jeunes filles. La congrégation de Notre-Dame prend la direction du couvent de Saint-Eustache en 1849, et elle en assure la supervision pendant plus de 130 ans. Le bâtiment est jugé vétuste en 1897, et est reconstruit l'année suivante. Les travaux sont dirigés par le curé Calixte Ouimet (1894-1900). Ce bâtiment, devenu aujourd'hui la mairie de Saint-Eustache, est donc associé à un lieu témoin des rébellions de 1837 et 1838.

La maire de Saint-Eustache présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Construit en 1898, l'édifice illustre un modèle de couvents ruraux fréquemment utilisé au Québec dans le dernier quart du XIXe siècle. Ce modèle se caractérise par son plan rectangulaire, son soubassement surhaussé, son élévation de trois étages et son clocheton central. Le couvent de la Congrégation-de-Notre-Dame (1877) à Neuville, la résidence du Bon-Pasteur (1882-1883) à Champlain, et la maison de la Culture (1889) à l'Assomption, cités immeubles patrimoniaux, sont construits selon ce modèle. La mairie de Saint-Eustache en présente tous les éléments caractéristiques. L'édifice témoigne également de l'influence du style Second Empire sur l'architecture conventuelle québécoise. Ce style apparaît sous le règne de Napoléon III, en France. Il devient rapidement populaire aux États-Unis et au Canada. Au Québec, ce style se traduit essentiellement par l'utilisation d'un toit mansardé et d'une ornementation classique. Il est répandu dans l'architecture conventuelle québécoise de la fin du XIXe siècle. Sa monumentalité tout comme les valeurs de stabilité et de dignité qu'il dégage correspondent à l'image associée aux couvents. La mairie de Saint-Eustache se rattache à ce style architectural, entre autres, par son toit mansardé, la symétrie de la composition de sa façade ainsi que par certains éléments d'ornementation tels que les chaînes d'angle et les frontons des lucarnes.

Source : Ville de Saint-Eustache, 2008.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la mairie de Saint-Eustache liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- son implantation sur une pointe de terre à la confluence de la rivière des Mille Îles et de la rivière du Chêne;
- sa situation au coeur du noyau institutionnel de Saint-Eustache, à proximité de l'église et du presbytère;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de trois étages, le toit mansardé et le soubassement surhaussé;
- les matériaux, dont la maçonnerie en pierre à bossage de la façade, la pierre de taille des détails architecturaux (ouvertures, bandeaux et chaînes d'angle), la maçonnerie en moellon de la façade arrière, la couverture en tôle, le bois des éléments architecturaux (corniche, frontons, balustrade, clocheton, ouvertures);
- les ouvertures, dont leur ordonnance symétrique, la porte principale à double vantail surmontée d'une imposte vitrée, les fenêtres à battants à grands carreaux, les lucarnes à fronton, la grande lucarne centrale de la façade principale;
- les éléments ornementaux, dont la corniche à modillons et les chaînes d'angle;
- le clocheton, dont sa base entourée d'une balustrade en bois, sa chambre des cloches ouvertes, son toit polygonal coiffé d'un épi;
- l'escalier central menant à la porte principale;
- le porche en bois adossé à la façade principale, dont le fronton reposant sur des colonnes en bois, l'inscription « CND » dans le fronton;
- le second volume adossé à la façade latérale droite, dont l'élévation à deux étages, le toit plat, la corniche à modillons et la balustrade.

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Informations historiques

L'actuelle mairie de Saint-Eustache occupe un emplacement important associé à l'histoire de la municipalité. Elle remplace un premier couvent construit en 1833. Lors des rébellions de 1837 et 1838, le bâtiment est le théâtre d'un événement marquant : soit la bataille de Saint-Eustache. Le 14 décembre 1837, le docteur Jean-Olivier Chénier (1806-1837) et ses compagnons s'emparent du couvent et y établissent leur quartier général. Ils sont assiégés par les troupes britanniques, commandées par John Colborne (1778-1863), qui bombardent et incendient l'édifice. Chénier trouve la mort lors de cette bataille ainsi que plusieurs de ses hommes. Lourdement endommagé par les flammes, l'édifice est reconstruit au printemps 1838 par le curé Jacques Paquin (1791-1847).

Le couvent donne un enseignement pour les jeunes filles. La congrégation de Notre-Dame en prend la direction en 1849, et elle en assure la supervision pendant plus de 130 ans.

Le bâtiment du couvent jugé vétuste en 1897 est reconstruit l'année suivante. Il est maintenant connu sous l'appellation de mairie de Saint-Eustache. Les travaux de la construction sont dirigés par le curé Calixte Ouimet (1894-1900). L'architecture de l'édifice s'apparente à un modèle de couvent alors largement utilisé au Québec dans le dernier quart du XIXe siècle. Celui-ci se caractérise par son plan rectangulaire, son soubassement surhaussé, son élévation de trois étages et son clocheton central. Le couvent de la Congrégation-de-Notre-Dame (1877) à Neuville, la résidence du Bon-Pasteur (1882-1883) à Champlain, et la maison de la Culture (1889) à l'Assomption, cités immeubles patrimoniaux, sont aussi construits selon ce modèle.

Le couvent ferme ses portes en 1980 avec le départ de la congrégation de Notre-Dame. La Ville de Saint-Eustache acquiert le couvent en décembre 1986, et elle y aménage le centre administratif municipal. Depuis 1995, l'édifice occupe la fonction de mairie.

La mairie de Saint-Eustache est citée en 2007.

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Emplacement

Region administrative :

  • Laurentides

MRC :

  • Deux-Montagnes

Municipalité :

  • Saint-Eustache

Adresse :

  • 145, rue Saint-Louis

Latitude :

  • 45° 33' 27.2"

Longitude :

  • -73° 53' 20.0"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 699 235

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Références

Notices bibliographiques :

  • GIROUX, André et Claude-Henri GRIGNON. Le circuit historique du Vieux Saint-Eustache. Saint-Eustache, Ville de Saint-Eustache, 1989. 32 p.
  • GRIGNON, Claude-Henri. L'église de Saint-Eustache. Saint-Eustache, Ville de Saint-Eustache, 1989. 28 p.
  • GRIGNON, Claude-Henri. « L'église du souvenir ». La revue des Deux Montagnes. No 7 (1997), s.p.
  • SARTHOU, Manon. Inventaire de couvents et collèges de village. Régions de Montréal, Laval, Lanaudière, Laurentides et Montérégie. Document de présentation. Montréal, Ministère des Affaires culturelles. Direction du patrimoine et direction de Montréal , 1991. 108 p.

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