Église Saint-George
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- 1869 – 1870 (Construction)
- 1947 – 1948 (Construction)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Anglicanisme)
Usage :
- Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)
Patrimoine immobilier associé (1)
Patrimoine mobilier associé (70)
Personnes associées (3)
- Thomas, William Tutin (1829 – 1892) - Architecte / concepteur(-trice)
- Fetherstonhaugh, Harold Lea (1887 – 1971) - Architecte / concepteur(-trice)
- Durnford, Alexander Tilloch Galt (1898 – 1973) - Architecte / concepteur(-trice)
Inventaires associés (1)
Carte
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Avis d'intention de classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2023-10-26 |
Statuts antérieurs
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Désignation (Canada) | Lieu historique national du Canada | Commission des lieux et monuments historiques du Canada | 1990-01-01 |
Citation | Situé dans un site patrimonial | Municipalité (Montréal) | 2012-01-23 |
Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
L'église Saint-George présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le lieu de culte est fortement associé à des personnalités influentes de la communauté des affaires de Montréal, notamment l'homme d'affaires Andrew Frederick Gault, qui a financé la construction de la tour-clocher. L'église sert de lieu de mémoire pour la communauté, qui a dédié un grand nombre de vitraux et de plaques à la mémoire d'êtres chers ou au souvenir d'événements marquants, tels que les deux guerres mondiales.
L'église Saint-George présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. L'église est construite en 1869 et 1870 selon les plans de William Tutin Thomas, architecte en vogue dans la communauté anglophone montréalaise au milieu du XIXe siècle. L'église Saint-George est son œuvre religieuse la plus achevée. Il s'agit de l'exemple québécois le plus abouti du courant néogothique de l'apogée de l'ère victorienne. Sa facture monumentale témoigne d'un mélange d'influences et d'une recherche de monumentalité et d'expressivité plus grande que dans les courants néogothiques précédents. L'église se distingue notamment par la polychromie décorative créée par les matériaux – son toit à motifs en ardoise est un élément rarissime en sol québécois – ainsi que par la richesse de l'ornementation sculptée tant extérieure qu'intérieure. Le passage couvert et l'annexe, bien que construits plusieurs décennies plus tard, forment avec l'église un ensemble cohérent en raison des matériaux utilisés et des éléments d'inspiration néogothique. Par ailleurs, la nef de ce lieu de culte est couverte par une charpente à double blochet, un mode de construction de charpente traditionnelle en Angleterre, remise au goût du jour dans l'architecture néogothique. L'église Saint-George possèderait la charpente à blochet la plus large du pays, et constitue l'un des meilleurs exemples de ce mode de construction dans l'architecture du XIXe siècle.
L'église Saint-George présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Le lieu de culte est doté d'un décor très élaboré, constitué notamment d'éléments sculptés en bois ou en pierre et de vitraux. Il a été réalisé sur plusieurs décennies, mais présente une grande cohérence qui rend presque imperceptibles les différentes époques de réalisation de ses éléments. Cette cohérence se traduit notamment par l'usage récurrent des motifs d'inspiration gothique et des thèmes iconographiques choisis, liés au Royaume-Uni, à l'Eucharistie, à la Passion du Christ et à saint George. Certains de ces thèmes sont rares dans l'art québécois, dont la condamnation de saint George ainsi que les trois branches des forces canadiennes que sont l'aviation, l'armée et la marine.
L'église Saint-George présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur paysagère. Le lieu de culte et son terrain conservent des caractéristiques anciennes, telles que la configuration en promontoire par rapport à la voie publique, la clôture basse, les trois escaliers en pierre et les espaces végétalisés. Ces caractéristiques rappellent les aménagements des ensembles religieux des traditions autres que catholiques dans les centres urbains au XIXe siècle. Autrefois répandus, ces types d'aménagement ont été, pour la plupart, modifiés ou oblitérés par l'urbanisation.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Adresse :
- 1001, avenue des Canadiens-de-Montréal
Latitude :
- 45° 29' 50.8"
Longitude :
- -73° 34' 7.7"
Désignation cadastrale :
- Lot 1 851 410