Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Banque du Peuple

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Banque Viger, De Witt et Compagnie

Date :

  • 1835 – 1895

Activité :

  • Banque / caisse populaire (Finances et affaires)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (3)

Patrimoine mobilier associé (3)

  • Jeton - Objet porteur de l'inscription [Présumé(e)]
  • Jeton - Objet porteur de l'inscription
  • Jeton - Objet porteur de l'inscription [Présumé(e)]

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Personnes associées (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

La Banque du Peuple est fondée à Montréal, en 1835. Elle porte alors le nom de Viger, DeWitt et Compagnie. Dès 1836, elle est connue sous l'appellation de Banque du Peuple. Sa création vient de la volonté de la bourgeoisie canadienne-française de réformer le système financier afin de permettre aux Canadiens français d'avoir accès à une banque capable de financer leurs commerces, leurs manufactures et leur agriculture. Première banque canadienne-française, la banque Viger, DeWitt et Compagnie se fait reprocher ses liens avec les principaux acteurs des rébellions de 1837-1838.

La Banque du Peuple reçoit une charte en 1844. L'année suivante, elle possède un actif de 75 000 £, qui passe à 475 000 £ en 1854. Sa croissance rapide l'incite à faire ériger, en 1872, un immeuble sur la rue Saint-Jacques à Montréal pour y installer son siège social. La concurrence entre les banques canadiennes-françaises est alors féroce. En 1876, la Banque Jacques-Cartier connaît des problèmes, laissant à la Banque du Peuple la place de chef de file des banques canadiennes-françaises à Montréal.

Au début des années 1880, la Banque du Peuple n'arrive plus à atteindre la rentabilité. L'arrivée d'un nouveau président, Jacques Grenier, en 1885, et d'un nouveau caissier général, Joseph-Stanislas Bousquet, en 1887, donne un nouveau souffle à l'institution bancaire. Les deux hommes entreprennent l'ouverture de dix nouvelles succursales et font bondir les actifs de la banque de 190%. En 1893, le siège social de la rue Saint-Jacques est agrandi, car l'espace manque.

Deux ans plus tard, Bousquet démissionne et s'enfuit aux États-Unis. On reproche alors au caissier général d'avoir consenti des prêts non garantis de plus de 1,5 million de dollars. La panique gagne les petits épargnants qui accourent pour retirer l'argent de leurs comptes. La Banque du Peuple, à court de liquidités, doit déclarer faillite. Quelques entreprises, touchées par la faillite de la banque, ferment également leurs portes. Pour leur part, les épargnants récupèrent 75% de la valeur de leurs dépôts. Quant aux dirigeants de la Banque du Peuple, ils sont protégés par une loi fédérale qui leur évite toute poursuite judiciaire.

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Références

Notices bibliographiques :

  • GREENFIELD, Robert S. La Banque du Peuple, 1835-1871, and Its Failure, 1895. Université McGill, 1968. 164 p.
  • HALLÉ, Jacqueline. La Banque du Peuple, 53-57 rue Saint-Jacques, Montréal. s.l. 1980. s.p.
  • HOGUES, Louise et Jacques LACHAPELLE. La Banque du Peuple. s.l. 1981. s.p.
  • s.a. « Fiche d'une société: Banque du Peuple ». Société de développement de Montréal. Vieux-Montréal [En ligne]. http://www.vieux.montrea;.qc.ca/
  • s.a. « Une institution nationale: la Banque du peuple ». Revue canadienne. Vol. XXXI (s.d.), p. 82-97.

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