Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Oblats de Marie-Immaculée

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Synthèse

La congrégation des Oblats de Marie-Immaculée, d'abord appelée la Société des missionnaires de Provence, est fondée en France en 1816, par l'évêque de Marseille, Eugène de Mazenod. Le groupe reçoit l'approbation du pape Léon XII en 1826.

À la suite de plusieurs demandes de l'évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget, la communauté envoie six missionnaires au Canada en 1841 pour prêcher et fonder des missions. Rapidement, ces premiers oblats sont secondés par l'arrivée de nouveaux missionnaires français. Leur principale tâche est de convertir les peuples autochtones au christianisme.

En 1844, la communauté s'établit à Saint-Hilaire (Mont-Saint-Hilaire), à Sainte-Foy (Québec), puis à Bytown (Ottawa) et dans le Nord-Ouest. Dès leur arrivée, les Oblats misent sur le recrutement de jeunes canadiens pour accroître les effectifs de la communauté. Deux missionnaires, dont le Canadien Alexandre-Antonin Taché, partent pour la colonie de la rivière Rouge (Manitoba) pour aider le vicaire apostolique à évangéliser le territoire situé à l'ouest du village de Saint-Boniface (Winnipeg) jusqu'à l'océan Pacifique. En 1851, Taché reçoit la consécration épiscopale à Viviers, en France, et devient le premier évêque missionnaire de la communauté des Oblats de Marie-Immaculée.

La congrégation crée également des missions chez les Algonquins, les Attikameks, les Cris, les Montagnais (Innus) et les Esquimaux (Inuits), notamment à la baie James, dans le Grand Nord et au lac Saint-Jean, sur la réserve autochtone d'Ouiatchouan (Mashteuiatsh). Localisés principalement dans les régions de l'Ouest, les Oblats, en plus d'évangéliser les différentes tribus, jouent un rôle de réconciliateur entre les Autochtones et les colons européens.

Au sein des communautés établies dans les villes, les Oblats prêchent et fondent des paroisses ainsi que des maisons de formation, dont le collège de Bytown (Université d'Ottawa). Installés officiellement à Montréal en 1848, les Oblats participent à la création du faubourg Saint-Pierre et mettent sur pied la Société de Saint-Vincent-de-Paul ainsi que le Cercle Saint-Pierre, une salle de loisirs sans alcool. Ils fondent finalement la paroisse Saint-Pierre-Apôtre de Montréal en 1900.

Au tournant du XXe siècle, les Oblats sont de plus en plus impliqués dans la prédication. La communauté s'établit dans les milieux défavorisés et construit des maisons de retraite fermées. En 1902, ils s'installent au Cap-de-la-Madeleine (Trois-Rivières) et deviennent les gardiens du sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap, un important lieu de pèlerinage.

Depuis les années 1920, les Oblats de Marie-Immaculée s'occupent de missions étrangères. Ils ont commencé leur oeuvre évangélisatrice au Basutoland (Lesotho) en 1923 avant de poursuivre en Bolivie en 1952, en Afrique et en Amérique du Sud.

En 1957, la communauté est divisée en deux provinces, celles de Saint-Joseph et de Notre-Dame-du-Rosaire. À cette époque, en plus de devoir affronter la diminution des membres, la congrégation doit s'adapter au déclin de la pratique religieuse. La plupart des maisons de retraite disparaissent et seules quelques paroisses sont encore prises en charge par les Oblats.

En 2004, les deux provinces fusionnent et deviennent la province Notre-Dame-du-Cap qui, cinq ans plus tard, compte 260 membres, dont trois évêques. La majorité de leurs institutions est fermée hormis quelques paroisses qui demeurent sous leur responsabilité. Les Oblats poursuivent leur implication dans la vie pastorale, la croissance et l'évangélisation chrétiennes dans certaines régions du Québec.

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Références

Notices bibliographiques :

  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec [En Ligne]. http://www.memoireduquebec.com/
  • HANRAHAN, James. « Oblats de Marie Immaculée ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com
  • Oblats francophones de l'Est du Canada. Les missionnaires OMI [En Ligne]. http://oblats.qc.ca/

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