Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Soeurs de Sainte-Croix

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Synthèse

Les Soeurs de Sainte-Croix et des Sept-Douleurs, ou Soeurs de Sainte-Croix, sont formées en 1882, alors que les Soeurs marianites de Sainte-Croix installées au Canada depuis 1847 se séparent de leur maison mère en France et deviennent une congrégation autonome vouée à l'enseignement.

En 1841 au Mans, en France, Basile Moreau fonde les Soeurs marianites de Sainte-Croix, la branche féminine de l'Association de Sainte-Croix. Elles se consacrent au service domestique des maisons de l'Association et prennent en charge diverses oeuvres liées à l'enseignement et aux soins des malades à l'extérieur de la France. En 1857, les Marianites sont séparées par Rome de la branche masculine de l'Association. Les frères et les pères, voués à l'éducation et au ministère paroissial, prennent alors le nom de congrégation de Sainte-Croix.

À l'instigation de Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, et de Jean-Baptiste Gauthier dit Saint-Germain, curé de Saint-Laurent (Montréal), quatorze membres des Sainte-Croix, dont quatre marianites, arrivent au Canada en 1847. Les soeurs s'installent dans la paroisse de Saint-Laurent, où elles visitent les malades et fondent un pensionnat-externat pour jeunes filles, l'académie Sainte-Marie. L'école reçoit 25 pensionnaires et 70 externes dès la première année. Les soeurs, inexpérimentées en enseignement, reçoivent une formation du supérieur du collège Saint-Laurent. La même année, elles ouvrent un second pensionnat à Saint-Martin (Laval). Malgré les difficultés, la communauté prospère et, en 1849, elle compte, en incluant les novices et les postulantes du noviciat de Saint-Laurent, une vingtaine de soeurs, dont treize Canadiennes. La même année, Léocadie Gascoin, mère Marie des Sept-Douleurs, devient supérieure de la communauté pour quatorze ans. Sous sa direction, les Marianites fondent des pensionnats à Saint-Scholastique (Mirabel) en 1850, à Varennes en 1854 et à Alexandria, au Canada-Ouest, en 1856.

Entre 1863 et 1883, les soeurs canadiennes vivent de grandes tensions avec leur maison mère, située au Mans. Appuyées par l'évêque de Montréal, Mgr Édouard-Charles Fabre, elles entreprennent un processus de séparation d'avec les Marianites de France. Une nouvelle congrégation se forme en 1882 et est approuvée par Rome en 1889, sous le nom de Soeurs de Sainte-Croix et des Sept-Douleurs. Elle se voue désormais uniquement à l'enseignement. De 1883 à 1889, le nombre de membres passe de 150 à 243 et la congrégation ouvre quatorze nouvelles missions, dont huit en Nouvelle-Angleterre auprès des immigrants canadiens-français. À la fin du siècle, la congrégation enseigne à environ 10 000 élèves. Elle compte plus de 400 soeurs réparties dans 33 établissements au Canada et aux États-Unis, dont le pensionnat Saint-Basile à Montréal (1896), l'un des fleurons de la congrégation.

Au début du XXe siècle, les Soeurs de Sainte-Croix poursuivent leur croissance. À Saint-Laurent, berceau de la communauté, elles fondent notamment le collège Basile-Moreau (1933), un collège classique pour jeunes filles, et le collège de musique Sainte-Croix. Soucieuse de la formation des éducatrices, elles ouvrent aussi des écoles normales à Mont-Laurier (1927), à Hauterive (Baie-Comeau) (1948) et à Montréal (1952). Au cours des années 1960, les multiples institutions d'éducation de la congrégation sont étatisées et intégrées au système scolaire public. À cette époque, la communauté déménage sa maison mère, qui demeure toutefois à Saint-Laurent, et continue à travailler en éducation, ainsi que dans diverses oeuvres de ressourcement spirituel, auprès des prêtres en paroisse et dans les missions à l'étranger.

Au début du XXIe siècle, les Soeurs de Sainte-Croix, dont la maison mère se trouve toujours dans l'arrondissement Saint-Laurent à Montréal, sont présentes aux États-Unis, en Haïti, au Pérou, au Chili, au Costa Rica, au Bangladesh, à Rome, au Mali et au Burkina Faso. Elle compte environ 2 000 soeurs, dont près de 750 au Canada.

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Références

Notices bibliographiques :

  • MORIN, Robert et al. Sainte-Croix, 150 ans de présence et de service. Montréal, s.n., 1997. 88 p.
  • ALLISON, Doreen R. et Hélène PLOUFFE. « Collèges de jeunes filles et couvents ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com
  • Congrégation de Sainte-Croix. Province canadienne de la Congrégation de Sainte-Croix [En Ligne]. http://www.ste-croix.qc.ca/
  • D'ALLAIRE, Micheline. Les communautés religieuses de Montréal. Les communautés religieuses et l'éducation à Montréal, 1657-1900. Vol. 2. Montréal, Éditions du Méridien, 2002. 276 p.
  • JEAN, Marguerite. « Gascoin, Léocadie ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 1. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1996. 228 p.
  • Soeurs de Sainte-Croix. Soeurs de Sainte-Croix [En Ligne]. http://www.soeursdesaintecroix.org/

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