Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tracel de Cap-Rouge

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1906 – 1913 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine ferroviaire

Usage :

  • Transport, communication et services publics (Gares et autres structures ferroviaires > Ponts ferroviaires > Ponts sur chevalets)

Éléments associés

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Description

Le tracel de Cap-Rouge est un ouvrage de génie civil construit principalement de 1906 à 1910 puis parachevé en 1913. Ce pont en métal mesure 1016 mètres de long et 52 mètres de haut, à son point le plus élevé. Sa structure de type pont sur chevalets est composée d'une série de 30 chevalets formés de poutres à treillis supportant un tablier supérieur où sont installés les rails de la voie ferrée. Situé dans le secteur urbain de Cap-Rouge de la ville de Québec, le tracel permet de franchir la vallée de la rivière du Cap Rouge, qui est fortement encaissée à cet endroit.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Dossier initié par le ministre Indéterminée Ministre de la Culture et des Communications 2021-01-14
 

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Informations historiques

En 1885, le réseau de la Compagnie du chemin de fer Canadien du Pacifique est le premier à relier le Canada d'est en ouest. La mise en valeur de l'ouest canadien est néanmoins limitée puisque ce réseau dessert l'extrême sud du pays.

Au début du XXe siècle, différentes compagnies rivalisent afin d'aménager d'autres voies transcontinentales. Le transport ferroviaire est alors en pleine expansion, tant pour le transport des personnes que des marchandises. Aucune route terrestre ne traverse le pays, et le transport maritime ne dépasse pas l'Ontario vers l'ouest. La Compagnie du chemin de fer Canadien du Nord complète le deuxième réseau transcontinental de 1899 à 1915. Ce réseau se distingue de celui de la Compagnie du chemin de fer Canadien du Pacifique par son aménagement plus au nord.

Le premier ministre du Canada Wilfrid Laurier (1841-1919) met l'accent sur un meilleur accès ferroviaire transcontinental au début du XXe siècle. La Compagnie du chemin de fer National Transcontinental, qui construira le tracel de Cap-Rouge, voit le jour en 1903 à l'initiative du gouvernement fédéral. Afin de relier le pays d'est en ouest encore plus au nord, l'entreprise travaille en partenariat avec la Compagnie du Grand Tronc de chemin de fer. À son extrémité ouest, le réseau doit rejoindre Prince Rupert en Colombie Britannique et passer par le nord de l'Ontario et du Québec. La division Grand Tronc du Pacifique est chargée de construire le tronçon ouest de la liaison ferroviaire alors que le tronçon est sera aménagé par la Compagnie du chemin de fer National Transcontinental.

Les travaux d'aménagement du tronçon est débutent en 1906 et se terminent en 1913. C'est dans ce contexte que deux des plus importants ouvrages de génie civil québécois sont érigés, soit le tracel de Cap-Rouge et le pont de Québec. Les deux ouvrages sont implantés à un point stratégique, et ils sont conçus comme un tout. Ils permettent au réseau de passer de la rive nord du fleuve Saint-Laurent à la rive sud. Le tracel surplombe la vallée de la rivière du Cap Rouge et donne accès au plateau de Québec. De ce point, la voie ferrée accède au pont de Québec. Il s'agit du réseau ferroviaire qui franchit le fleuve le plus à l'est au Québec.

Le tracel de Cap-Rouge est conçu par l'ingénieur Robert Fitzgerald Uniacke (1858-1941). Il est aménagé de 1906 à 1910, puis parachevé en 1913. La Compagnie du chemin de fer National Transcontinental opte pour un pont sur chevalets afin de relier les rives ouest et est de la vallée de la rivière du Cap Rouge, un obstacle naturel d'environ un kilomètre. Il s'agit d'un type de pont alors utilisé ailleurs au Québec et au Canada pour franchir de vaste espace. Les 30 chevalets d'acier du tracel de Cap-Rouge sont de hauteur variable et soutiennent le tablier du pont. À son point le plus élevé, le tracel atteint 52 m. Les chevalets bordant l'embouchure de la rivière reposent sur des piliers de béton enfoncés profondément dans le sol à l'aide de caissons à air comprimé afin d'atteindre le roc. Les piliers sont construits par la compagnie M.P and J.T. Davis alors que la compagnie Dominion Bridge est en charge de la structure d'acier.

La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, une autre entreprise publique, est formée en 1919. Elle permet de fusionner différentes compagnies, dont des entreprises en tutelle. La nouvelle entité intègre la Compagnie du chemin de fer National Transcontinental, la Compagnie du chemin de fer Canadien du Nord et la Compagnie du Grand Tronc de chemin de fer. Le tracel de Cap-Rouge est exploité par la nouvelle entreprise. La compagnie est maintenant connue sous le nom de Canadien National ou simplement de CN.

Le paysage de la vallée de la rivière du Cap Rouge a beaucoup changé, mais le tracel demeure un repère visuel. Pour son centième anniversaire en 2013, le tracel a été désigné site historique national de génie civil par la Société canadienne de génie civil.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Lieux-dits :

  • Cap-Rouge

Localisation informelle :

Le tracel de Cap-Rouge franchit la rivière du Cap Rouge.

Latitude :

  • 46° 44' 54.4"

Longitude :

  • -71° 20' 42.5"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 411 590
  • Lot 1 411 592

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Références

Notices bibliographiques :

  • DÉRY, Jean. « Le viaduc de Cap-Rouge. 1906-1910. Phases de construction des piliers-caissons ». Le Saint-Brieuc. No 9 (2000), s.p.
  • D’AUTEUIL, Claire, Louise MAINGUY et Françoise OTIS. Le Tracel de Cap-Rouge. 100 ans d'histoire. Itinéraires histoire et patrimoine. Québec, Ville de Québec, 2013. 20 p.
  • FORTIER, Denis. « The Cap Rouge Viaduct ». Canadian Rail. No 556 (2013), p. 211-224.
  • GELLY, Alain et Henri GINGRAS. Cap-Rouge 1541-1991, 450 ans d'histoire. Cap-Rouge, Société historique de Cap-Rouge inc., Ville de Cap-Rouge, 1991. 337 p.
  • PERRON, Yolande. « Le tracel de Cap-Rouge ». L'ingénieur civil canadien. Vol. 30, no 2 (2013), p. 11-13.
  • PERRON, Yolande. « Tracel de Cap-Rouge. Oeuvre sur chevalets ». Continuité. No 140 (2014), p. 27-29.
  • s.a. « Cap Rouge Viaduct, N. T Ry ». The Railway and Marine World. No 2 (février) (1910), p. 91-93.
  • s.a. Sessionnal Papers. Third Session of the Twelfth Parliament of the Dominion of Canada. Session 1914. Vol. 48. s.l. 1914. 1528 p.
  • VALLIÈRES, Marc. Le viaduc de Cap-Rouge. Cap-Rouge, 5. Cap-Rouge, Société historique de Cap-Rouge, 1983. 40 p.

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