Fauteuil (Fauteuil à la capucine)
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Autre(s) nom(s) :
- capucine
- Fauteuil
Région administrative :
- Montréal
Date :
- après 1700 – avant 1799 (Production)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Ameublement > Mobilier
Patrimoine immobilier associé (1)
- Vieux séminaire de Saint-Sulpice - Anciennement situé(e) en ce lieu
Patrimoine mobilier associé (1)
Groupes associés (1)
- Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice (1641 – ) - Donateur(-trice), Destinataire [Présumé(e)], Collectionneur(-euse)
Inventaires associés (1)
Description
Le fauteuil dit « à la capucine » est un siège en bois de couleur foncée, pourvu d'appui-bras galbés. Son dossier est constitué de trois traverses chantournées, de même que les pieds, les montants du dossier et les entretoises sont tournés en balustre. L'assise -- qui a pu recevoir par le passé des coussins pour un meilleur confort -- est faite de fibres tressées et peintes en noir. Le tout tient par un assemblage à tenons et mortaises.
Numéro de l'objet :
- Numéro d'inventaire : 2018.1925
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal
Dimensions :
- Hauteur : 97 centimètre(s)
- Largeur : 58 centimètre(s)
- Profondeur : 47,2 centimètre(s)
Matériaux :
- Bois
- Fibre
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Assemblé, à tenon et mortaise
- Taillé
- Teint
- Tourné
- Tressé
- Verni
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Classement | Partie d'un ensemble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2021-08-19 |
Statuts antérieurs
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Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Ce fauteuil dit « à la capucine », d'apparence simple, contient pourtant en lui les racines de l'identité canadienne. Produit au cours du XVIIIe siècle, il relève d'une typologie typiquement montréalaise qui dérive de la chaise paillée française. Ce modèle a ensuite été adapté aux usages avec, notamment, une recherche de confort : la simple chaise devient un fauteuil avec l'ajout d'accoudoirs, les pieds plus larges à l'avant offrent une plus grande assise, tandis que le dossier s'incline légèrement vers l'arrière. Le résultat est, comme ici, un fauteuil de grande dimension, imposant, dans lequel chaque partie du décor est étudiée de manière discrète mais immanquable, comme en font foi les pièces chantournées aux multiples courbes.
Surtout, notre fauteuil dit « à la capucine » témoigne d'une adaptation aux différentes époques, piochant un peu des éléments des différent styles mobiliers qui émergent en France et en empruntant certains aspects : les montants tournés renvoient à la mode sous Louis XIII; la forme du fauteuil est celle du style Louis XIV; la sobriété, augmentée par la peinture noire, annonce le style Régence. Ces emprunts permettent au fauteuil dit « à la capucine » de meubler les intérieurs montréalais depuis le XVIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle, traversant les époques et les régimes politiques. Cette typologie d'ameublement, surtout répandue dans la région de Montréal et des Laurentides, caractérise ainsi une production typiquement canadienne et l'apparition de formes spécifiques dans le territoire. Léger, facilement transportable, simple, solide et confortable, ce fauteuil porte en lui le témoignage de l'identité canadienne.
Auteur: Jean Rey-Regazzi, 2019
Références
Mention de droits d'auteurs :
Pascale Bergeron © Univers culturel de Saint-Sulpice