Cathédrale Saint-Joseph

La cathédrale Saint-Joseph est un lieu de culte catholique édifié de 1946 à 1949 d'après les plans des architectes Auguste Martineau et Eugène-Henri Talbot. À son plan en croix latine (avec transepts) s'ajoute des saillies latérales à la façade principale et des appentis latéraux longeant les deux côtés de la nef (bas-côtés) et du chœur (passages couverts). Un court passage, adjacent au garage du presbytère, relie le chevet plat de l'église à la résidence curiale construite en 1970-1971. La structure de béton du temple est entièrement revêtue de blocs de granit et de pierre de taille en calcaire tandis que la toiture à deux versants est couverte de bardeau d'asphalte.

Le clocher central de la façade, de plan octogonal, a été édifié en 1956-1957 d'après les plans des architectes Robillard, Jetté et Baudouin de Montréal. Les huit sections ajourées des chambres des cloches, sans abat-son, sont munies d'entrecroisements métalliques qui reprennent la forme des remplages de pierre des grandes fenêtres de la façade. La flèche à quatre versants recouverte de tôle émaillée noire, est surmontée d'une haute croix.

Le centre de la façade principale se démarque par son revêtement en pierre calcaire de Saint-Marc-des-Carrières, taillée et sculptée. Les trois portails d'entrée, leurs tympans sculptés et la grande fenêtre supérieure sont regroupés sous un imposant arc en mitre au centre duquel se découpe une grande croix de pierre dans laquelle a été taillé un second motif de croix. Les élévations latérales sont percées de trois étagements de triplets (fenêtres regroupées par groupe de trois) à arc en mitre. Ce même arc en mitre se retrouve aux hautes fenêtres du transept et des saillies latérales qui logent les cages d'escalier.

Le large perron en pierre de l'église, composé de deux volées, est encadré d'un muret de granit et de lampadaires de fer ornemental. Devant la cathédrale Saint-Joseph se dresse un vaste parvis, partiellement paysagé, qui sert aujourd'hui de stationnement.

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Portrait patrimonial religieux de Rouyn-Noranda (2021 - 2022)
Ville de Rouyn-Noranda

La cathédrale Saint-Joseph de Rouyn-Noranda présente un intérêt patrimonial pour sa valeur
architecturale. Construite entre 1946 et 1950 d'après les plans des architectes Martineau et Talbot, l'église se démarque par ses matériaux et son style différent de tout ce qui se faisait alors dans la région. Plutôt que de choisir le style Dom Bellot qui prévaut alors au Québec, on opte pour l'Art déco pour la richesse de ses matériaux et de son ornementation. La maçonnerie de l'édifice est composée de trois types de pierre dont un de provenance locale (granit noir de Beaudry). La façade principale en pierres de taille de Saint-Marc-des-Carrières, ornée de grandes fenêtres aux remplages géométriques et de bas-reliefs sculptés tire profit des talents de l'architecte Talbot réputé pour sa maîtrise de l'esthétique Art déco. Le clocher construit en 1956 présente aussi beaucoup d'originalité. Conçu par les audacieux jeunes architectes montréalais Robillard, Jetté et Baudoin, le clocher actualise le style de l'église au contexte de la modernité architecturale. Il contient en outre le plus important carillon de la région (8 cloches) et un rare cadran de clocher dont le premier modèle fort modeste a été remplacé par un plus imposant en 1988.

La cathédrale Saint-Joseph présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle
représente pour l'ensemble de l'Abitibi-Témiscamingue, le plus ambitieux projet d'église depuis la construction de la cathédrale d'Amos (1923) et de l'église de La Sarre (1928). La mise en œuvre d'un projet aussi élaboré et coûteux est exceptionnelle pour une paroisse fondée l'année-même, et ne s'explique que par l'éventualité d'un statut futur de cathédrale. L'église Saint-Joseph se démarque ainsi par sa taille, sa capacité, mais surtout par un usage extensif de matériaux nobles comme le granit et la pierre calcaire taillée et sculptés. La réalisation d'un tel monument n'a été rendu possible que par un engagement exceptionnel des paroissiens et de ses dirigeants (évêque, curé, marguillers et syndics) ainsi que certains des plus importants notables de la ville de Rouyn.« Cathédrale informelle » pendant un demi-siècle, le 15 septembre 2003 l'église Saint-Joseph est élevée au rang de cathédrale en remplacement de la modeste cathédrale Saint-Michel-Archange construite en 1976. La cathédrale Saint-Joseph est consacrée le 22 mai 2004.

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