Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Calvaire

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Calvaire Georges-Charest

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Saint-Adelphe

Date :

  • 1910 (Construction)
  • 2010 (Restauration)

Thématique :

  • Patrimoine religieux

Usage :

  • Services et institutions (Calvaires, croix de chemin et chemins de croix)

Éléments associés

Personnes associées (1)

Inventaires associés (2)

Carte

Description

Le calvaire est une représentation de la crucifixion du Christ réalisée en 1910. Le corpus et la croix sont abrités sous un édicule. Le Christ est vêtu d'un « perizonium » et ses pieds reposent côte à côte sur le « suppedanum ». L'inscription I.N.R.I. apparaît sur une pièce en bois sculptée en forme de parchemin fixée sur la partie supérieure de la hampe de la croix. L'édicule en bois peint en blanc et bleu, de plan carré, est coiffé d'un toit à quatre versants convexes à larmiers retroussés et surmonté d'une croix. Le calvaire est situé légèrement en retrait de la voie publique, sur un terrain aménagé et partiellement boisé au sommet d'une colline dominant le paysage environnant, dans un secteur rural de la municipalité de Saint-Adelphe.

Ce bien est cité immeuble patrimonial.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Saint-Adelphe) 2009-07-06

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2009-04-06
 

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Valeur patrimoniale

Le calvaire présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique et ethnologique comme témoin d'un courant de dévotion envers les images du Christ souffrant ou mort. L'intérêt grandissant des fidèles pour les expressions dramatiques de la Passion, de la crucifixion, de l' « Ecce homo » et de la « Pietà » suscite l'érection de nombreux calvaires extérieurs à partir de la fin du Régime français. Ceux-ci se substituent parfois aux croix de chemin simples ou aux croix aux instruments de la Passion. Ils sont souvent utilisés pour la prière et le recueillement, notamment lors de certaines fêtes. Les calvaires sont parfois complétés d'autres personnages liés à la crucifixion. Celui-ci est représentatif d'une forme simple de ces structures, composée d'une croix portant une sculpture du Christ crucifié. Il se distingue par l'édicule qui l'abrite. Ce dernier, ouvert sur les quatre côtés, est constitué d'un muret, de supports menuisés ainsi que d'un toit à quatre versants convexes à larmiers retroussés, couvert en tôle peinte en bleu et surmonté d'une croix. Le calvaire évoque d'anciennes dévotions et constitue un élément significatif du patrimoine religieux québécois.

Le calvaire présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Le calvaire est une représentation de la douzième station du chemin de croix, celle de la crucifixion. Le modèle le plus répandu au Québec est celui représentant le Christ mort, les yeux fermés, vêtu d'un « perizonium » ajusté à la taille et noué du côté droit, et suspendu à la croix par quatre clous, les pieds étant disposés côte à côte sur le « suppedanum ». Le christ polychrome du calvaire de Saint-Adelphe a été réalisé par Louis Jobin (1845-1928), probablement en 1910. Jobin compte parmi les statuaires les plus réputés de la fin du XIXe siècle et des premières décennies du siècle suivant. Bien qu'il ait créé plusieurs oeuvres profanes au début de sa carrière, il est surtout connu pour sa production religieuse. Le calvaire est l'un des thèmes les plus représentés par l'artiste, qui reprend le modèle traditionnel. L'oeuvre de Jobin à Saint-Adelphe constitue un exemple représentatif de la production de ce sculpteur renommé. Le calvaire témoigne en outre des modèles iconographiques privilégiés pour la représentation de la crucifixion.

Source : Municipalité de Saint-Adelphe, 2011.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du calvaire liés à ses valeurs historique, ethnologique et artistique comprennent, notamment :
- l'implantation de l'ensemble légèrement en retrait de la voie publique, sur un terrain aménagé et partiellement boisé au sommet d'une colline dominant le paysage environnant, dans un secteur rural;
- l'édicule ouvert sur quatre côtés, dont le plan carré, le petit escalier, le muret bas, les supports menuisés surmontés d'un entablement mouluré, le toit à quatre versants convexes à larmiers retroussés couvert en tôle peinte en bleu et surmonté d'une croix dorée;
- la croix, dont la hampe et la traverse simples en bois peint;
- le christ en croix grandeur nature, dont le fini polychrome de la sculpture en bois, le rendu réaliste de l'anatomie, la tête penchée sur l'épaule droite, les yeux clos, les pieds cloués côte à côte sur le « suppedanum » (support sous les pieds), le traitement du « perizonium » ajusté à la taille et noué du côté droit ainsi que la couronne d'épines;
- le « titulus » en forme de parchemin et portant l'inscription I.N.R.I. fixé à la partie supérieure de la hampe.

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Informations historiques

Le calvaire est érigé en bordure du rang Saint-Joseph, dans la paroisse de Saint-Adelphe. Au début du XXe siècle, Jean Defoy lance l'idée d'ériger un calvaire au sommet d'une des côtes de ce chemin, pour stimuler la dévotion des habitants du secteur. En 1910, Louis Jobin (1845-1928) réalise le corpus. Jobin compte parmi les statuaires les plus réputés de la fin du XIXe siècle et des premières décennies du siècle suivant, et le Christ en croix constitue l'un des thèmes les plus représentés par l'artiste. Les liens de parenté entre Jobin et les Defoy ont sans doute contribué à convaincre l'artiste de réaliser cette oeuvre.

Les habitants du rang Saint-Joseph se rendent au calvaire pour prier à diverses occasions. Vers 1943, par exemple, une cérémonie de bénédiction des voitures s'y serait tenue. Les résidents du secteur entretiennent le lieu. L'oeuvre est repeinte à quelques reprises, notamment par Julien Defoy. Les femmes s'occupent de fleurir le lieu. Plus tard, la structure est illuminée.

Différentes modifications sont apportées au calvaire au fil des ans. À l'origine, une clôture blanche ceinturait le monument, mais elle a été retirée à une date indéterminée. La croix d'origine est remplacée ultérieurement par une structure plus étroite, qui laissait voir la marque de Jobin sous le « suppedanum ». L'ensemble est aussi reculé à quelques reprises lors des travaux d'élargissement du chemin.

En 1979, des bénévoles refont le terrassement, et un escalier en ciment est ajouté. Dix ans plus tard, la municipalité acquiert la parcelle de terrain où s'élève la structure et permet la mise en oeuvre du projet d'amélioration offert par Hydro-Québec lors de la construction de la ligne d'électricité Radisson-Nicolet-Des Cantons. À cette occasion, le corpus est nettoyé et l'édicule est repeint.

Le calvaire est cité en 2009. Il est restauré l'année suivante, et une cérémonie d'inauguration a lieu le 21 septembre 2010. La municipalité y a aménagé une halte-repos, et prévoit en faire un lieu d'animation à l'occasion de certaines activités locales.

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Emplacement

Region administrative :

  • Mauricie

MRC :

  • Mékinac

Municipalité :

  • Saint-Adelphe

Adresse :

  • rang Saint-Joseph

Localisation informelle :

Situé en face du 400, rang Saint-Joseph, à environ 4,2 km à l'est de l'intersection de la route 352.

Latitude :

  • 46° 45' 11.39"

Longitude :

  • -72° 23' 46.81"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Champlain Paroisse de Saint-Stanislas Absent 753-66-P

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Références

Notices bibliographiques :

  • LAFONTAINE-COSSETTE, Thérèse. « Le Calvaire du rang Saint-Joseph ». Héritage. Vol. 29, no 3 (2007), p. 83-85.
  • MILOT, Jocelyne et Jean SIMARD. Les croix de chemin du Québec : inventaire sélectif et trésor. Collection Patrimoines. Dossier, 10. Québec, Les publications du Québec, 1994. 510 p.
  • PAILLÉ, Roland. « Gens d'ici ». Le Nouvelliste, 22 septembre 2010, p. 18.

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