Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Soeurs de Sainte-Anne

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Synthèse

En 1850 à Vaudreuil (Vaudreuil-Dorion), Esther Sureau dit Blondin fonde les Filles de Sainte-Anne, une communauté religieuse ayant pour mission l'éducation des filles et des garçons des campagnes. Après le remaniement des règles et constitutions de la communauté en 1857, elle est officiellement vouée à l'éducation des jeunes filles et au soin des malades et des pauvres. La congrégation prend le nom de Soeurs de Sainte-Anne en 1884, lorsqu'elle est approuvée par le pape Léon XIII.

Blondin est enseignante dans une école de Vaudreuil quand elle décide de créer une communauté religieuse afin de lutter contre l'analphabétisme dans les campagnes. En 1848, avec l'appui du curé de Vaudreuil, Paul-Loup Archambault, et l'approbation de l'évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget, environ une demi-douzaine de compagnes se joignent à Blondin pour s'initier à la vie religieuse dans une partie de l'école transformée en couvent. Deux ans plus tard, les cinq premières Filles de Sainte-Anne prononcent leurs voeux de religion, ce qui marque la naissance de la congrégation. Parmi ces nouvelles professes se trouve Blondin, reconnue comme fondatrice de la communauté, qui prend le nom de mère Marie-Anne. Le recrutement est si important qu'en 1853 la communauté doit déménager sa maison mère à Saint-Jacques-de-l'Achigan (Saint-Jacques). Aussitôt les soeurs installées, des difficultés surgissent entre mère Marie-Anne et le nouveau chapelain de la communauté, Louis-Adolphe Maréchal. Celui-ci doute de l'esprit religieux de la communauté et juge la supérieure inapte à former des religieuses. La fondatrice est contrainte de quitter son poste l'année suivante.

En 1864, un second déménagement mène les soeurs à Lachine, où trois ans plus tôt elles ont fondé le pensionnat Villa Anna (collège Sainte-Anne). À cette époque, la congrégation est florissante et elle accepte de prendre la responsabilité d'environ une école par année dans les campagnes avoisinant Montréal. À partir de 1858, elle oeuvre également sur la côte Pacifique auprès des Autochtones et des Métis où, en plus de l'enseignement, elle soigne les malades. Les soeurs ouvrent le premier hôpital général de Victoria (1876). La communauté essaime pour la première fois à l'extérieur du Canada en 1867. Elle se rend à Oswego, aux États-Unis, afin d'y instruire les jeunes Canadiens français récemment immigrés. En 1886, elle s'implante en Alaska et au Yukon. À la fin du XIXe siècle, la congrégation est solidement établie. Elle se divise, depuis 1896, en quatre provinces, dont trois au Canada et une aux États-Unis. Elle compte plus de 700 soeurs oeuvrant dans 54 établissements. Ce sont essentiellement des écoles municipales ou paroissiales et des pensionnats-externats pour jeunes filles, mais la communauté a la charge de quelques hôpitaux et de deux orphelinats.

Au début du XXe siècle, les Soeurs de Sainte-Anne essaiment dans la province de Québec. L'éducation qu'elles prodiguent se diversifie. Elles ouvrent notamment des écoles d'enseignement ménager, des écoles normales et des écoles d'enseignement supérieur, telles que le collège Marie-Anne (1932) et l'École supérieure de musique (1937). À partir des années 1930, elles fondent leurs premières missions en s'établissant au Japon en 1934, en Haïti en 1944, au Chili en 1965 et au Cameroun en 1969.

En 1950, la congrégation, alors à son apogée, est présente dans près de 80 écoles au Québec. Au cours des années suivantes, elle commence à éprouver des difficultés de recrutement. Puis, la création du ministère de l'Éducation (1964) apporte de grands changements dans le système scolaire. Ces facteurs poussent les soeurs à se départir de plusieurs de leurs maisons d'enseignement. Au début des années 2000, les Soeurs de Sainte-Anne, dont la maison mère se trouve encore à Lachine, comptent environ 200 membres au Québec. Elles font du bénévolat, et s'occupent de pastorale scolaire et d'alphabétisation des immigrants

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Références

Notices bibliographiques :

  • AUCLAIR, Élie-Joseph. Histoire des soeurs de Sainte-Anne : les premiers cinquante ans, 1850-1900. Montréal, Imprimerie des Frères des écoles chrétiennes, 1922. 354 p.
  • Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne. Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne [En Ligne]. http://www.ssacong.org/
  • D'ALLAIRE, Micheline. Les communautés religieuses de Montréal. Les communautés religieuses et l'éducation à Montréal, 1657-1900. Vol. 2. Montréal, Éditions du Méridien, 2002. 276 p.
  • ROY, Louise. Les Soeurs de Sainte-Anne : un siècle d'histoire. Montréal, Éditions Paulines, 1992. 556 p.

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