Dionne, Narcisse-Eutrope

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Né à Saint-Denis, près de Kamouraska, le 17 mai 1848, Narcisse-Eutrope Dionne est le fils de Narcisse Dionne, menuisier, et d'Élisabeth Bouchard.

Dionne fait ses études à l'école primaire de Saint-Denis, puis entre au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière en 1857. Attiré par la prêtrise, il poursuit ses études au grand séminaire de Québec de 1866 à 1868. Il entre ensuite à la faculté de médecine de l'Université Laval, décroche son baccalauréat en 1872 et son doctorat en 1874. Pendant ses études, il est notamment secrétaire de l'historien américain Francis Parkman, de passage à Québec pour faire des recherches dans les archives.

Installé à Québec, Dionne pratique la médecine de 1875 à 1879. À la suite de difficultés financières, il joint, avec l'aide de son ami Thomas Chapais, le journal Le Courrier du Canada dont il est le rédacteur en chef de 1880 à 1884. À la même époque, il devient membre de la Tribune de la presse parlementaire, est nommé secrétaire de la Société de géographie de Québec et figure parmi les membres fondateurs de la Presse associée de la province de Québec. Il quitte le journal en 1884, mais y revient trois ans plus tard.

Influencé par son expérience avec Francis Parkman, Dionne publie en 1880 un texte sur le mystère du tombeau de Samuel de Champlain, pour lequel il reçoit le prix consul d'Espagne à Québec. En 1889, il publie le livre Jacques Cartier, qui lui vaut le prix du concours du comité littéraire et historique du Cercle catholique de Québec. Deux ans plus tard, il lance le premier tome de Samuel Champlain, fondateur de Québec et père de la Nouvelle-France: histoire de sa vie et de ses voyages. Le second paraît en 1906. Il fait également paraître plusieurs biographies sous le titre Galerie historique.

En 1891, Dionne fonde l'éphémère revue Religion et Patrie. Nommé bibliothécaire de l'Assemblée législative de la province de Québec l'année suivante, il occupe cette fonction pendant une vingtaine d'années. Sous sa direction, la bibliothèque acquiert plusieurs collections privées et près de 86 000 volumes et brochures. Il fait paraître un Catalogue alphabétique de la Bibliothèque de la Législature de la province de Québec (1903), Le parler populaire des Canadiens français: ou lexique des canadianismes, acadianismes, anglicismes, américanismes (1909) et le recueil Les Canadiens-français: origine des familles... (1914).

Parallèlement à ses carrières d'écrivain, de journaliste et de bibliothécaire, Dionne donne un cours d'archéologie à l'Université Laval dès 1907.

Il se joint, en 1893, à la Société royale du Canada et devient président de la section française en 1901. Il reçoit, en 1900, un doctorat honorifique en lettres de l'Université Laval et est nommé, en 1909, officier de l'Instruction publique par les autorités françaises.

Il est décédé à Québec, le 30 mars 1917.

Il avait épousé à Québec, en 1873, Laure Bouchard; puis à Québec, en 1896, Emma Bidégaré.

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