Inscrit au Registre du patrimoine culturelSculpture (Enfant Jésus)
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Date :
- vers 1736 – vers 1740 (Production)
- vers 1865 (Déménagement)
- 1935 (Exposition)
- 1942 (Exposition)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme
Classification :
- Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Beaux-arts > Sculpture
Éléments associés
Patrimoine immobilier associé (1)
Groupes associés (1)
- Compagnie de Jésus (1625 – ) - Propriétaire
Personnes associées (2)
- Levasseur, Noël (1680 – 1740) - Artiste / artisan(e) [Présumé(e)]
- Levasseur, Pierre-Noël (1690 – 1770) - Artiste / artisan(e) [Présumé(e)]
Images
Description
La sculpture est une ronde-bosse en bois peint et doré qui représente l'Enfant Jésus. Il porte une robe ample aux drapés fluides. Ses bras sont largement ouverts, sa tête penchée vers l'arrière, regardant vers les cieux. Il a une épaisse chevelure aux boucles ondulantes. Les deux mains ont perdu leurs doigts et le bras gauche a été mal reposé.
Numéro de l'objet :
- Numéro d'accession : 1982.848
Lieu de production :
- Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec
Dimensions :
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 35 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 21 centimètre(s)
Matériaux :
- Bois
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Sculpté
- Doré
- Peint
Représentation iconographique :
- Enfant Jésus
Inscription :
Gallery of Toronto / Grange Park 4-100 / Date Jan. 1935 / Village.
Statuts
| Statut | Catégorie | Autorité | Date |
|---|---|---|---|
| Classement | Objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1967-10-04 |
Valeur patrimoniale
La sculpture représentant l'Enfant Jésus présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. L'oeuvre témoigne des campagnes d'embellissement et de décoration de l'église de Notre-Dame-de-Lorette, à Wendake. La mission jésuite de Notre-Dame-de-Lorette est fondée au XVIIe siècle près de Québec, pour la communauté huronne-wendate. Après un exil pénible et plusieurs déplacements, cette communauté s'installe finalement au tournant du XVIIIe siècle à la Jeune-Lorette (Wendake), où est construite une chapelle en bois en 1698. Cette dernière est remplacée par une église de pierre vers 1730. C'est probablement dans le but de décorer cette nouvelle église que la sculpture est exécutée. Son auteur demeure inconnu à ce jour. Avec plusieurs autres sculptures faisant partie du trésor de l'église de Notre-Dame-de-Lorette, l'oeuvre rappelle l'importance accordée aux statues et aux ouvrages sculptés dans la décoration des églises.
La sculpture présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Elle constitue un bon exemple de la sculpture baroque au Québec. L'oeuvre en bois peint et doré représente l'Enfant Jésus debout, les bras ouverts et la tête légèrement penchée vers l'arrière. La sculpture est représentative de l'art baroque par l'expressivité du visage de l'Enfant, par le vêtement au drapé fluide, par le rendu délicat des cheveux bouclés et par le dynamisme de la figure. La sculpture représentant l'Enfant Jésus est l'une des premières sculptures du trésor de l'église de Notre-Dame-de-Lorette à être présentée au grand public, notamment lors d'une exposition à l'Art Gallery of Toronto (aujourd'hui l'Art Gallery of Ontario) en 1935 et lors d'une exposition à Québec en 1942. L'oeuvre illustre le savoir-faire des sculpteurs canadiens du XVIIIe siècle.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2020.
Informations historiques
Cette sculpture représentant l'Enfant Jésus est réalisée durant le XVIIIe siècle par un artiste dont l'identité est inconnue à ce jour. L'oeuvre en bois doré et peint, d'une hauteur de 35 cm, fait partie du trésor de l'église de Notre-Dame-de-Lorette, à Wendake.
La mission de Notre-Dame-de-Lorette est fondée au XVIIe siècle près de Québec. En 1651, un groupe de 300 Hurons-Wendat fuyant les Iroquois se réfugient sur l'île d'Orléans sous la protection des Français. Ils rejoignent ensuite les Jésuites à la mission de Notre-Dame-de-Foy en 1668, mais, comme de nouveaux membres s'ajoutent constamment au groupe, la place vient rapidement à manquer. Le père Chaumonot (1611-1693) fonde alors la mission de Notre-Dame-de-Lorette en 1674, renommée L'Ancienne-Lorette en 1697 lorsque le groupe quitte le lieu pour s'établir à la nouvelle mission de la Jeune-Lorette (aujourd'hui Wendake). Une chapelle en bois est érigée en 1698 à Wendake grâce à un don de Mgr de Saint-Vallier (1653-1727). Cette dernière est remplacée par une église de pierre vers 1730.
C'est possiblement dans le but de décorer cette nouvelle église que la sculpture est exécutée. Elle représente l'Enfant Jésus debout, les bras ouverts et la tête légèrement penchée vers l'arrière. L'oeuvre est représentative de l'art baroque par l'expressivité du visage de l'Enfant, par le vêtement au drapé fluide, par le rendu délicat des cheveux bouclés et par le dynamisme de la figure. Les doigts du personnage se sont cassés à une date inconnue et le bras gauche a été remis en place.
En 1862, l'église de Notre-Dame-de-Lorette est partiellement incendiée. Les membres de la paroisse réussissent toutefois à sauver la plus grande partie du mobilier et du trésor. Le lieu de culte est reconstruit trois ans plus tard selon le modèle de l'église précédente.
La sculpture représentant l'Enfant Jésus est l'une des premières sculptures du trésor de l'église de Notre-Dame-de-Lorette à être présentée au grand public, notamment lors d'une exposition à l'Art Gallery of Toronto (aujourd'hui l'Art Gallery of Ontario) en 1935 et lors d'une exposition à Québec en 1942.
La sculpture est classée en 1967, en même temps qu'un ensemble d'objets faisant partie du trésor de l'église de Notre-Dame-de-Lorette, classée dix ans plus tôt.
Références
Contributeur de données :
Direction générale du patrimoine
Notices bibliographiques :
- BARBEAU, Marius. Trésor des anciens Jésuites. Bulletin, 153. Ottawa, Musée national du Canada, 1957. 242 p.
- Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Biens mobiliers du Québec. Tome III. Québec, Les Publications du Québec, 1999. 428 p.
- GROS-LOUIS, Charlotte et Céline GROS-LOUIS. Église Notre-Dame-de-Lorette, Village-des-Hurons. Village-des-Hurons, Comité du musée ethnologique Arouanne, 1983. 19 p.
- GROS-LOUIS, Charlotte et Céline GROS-LOUIS. La chapelle huronne de Lorette, 1730- 1980. s.l. 1980. 258 p.
- MORISSET, Jean-Paul et Gérard MORISSET. Loretteville, Québec - Chapelle des Hurons. Rapport de l'inventaire des oeuvres d'art [document inédit], 1940. 139 p.
