Maison Goldsworthy
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Maison Malenfant
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- vers 1802 (Construction)
- 1959 (Destruction partielle par incendie)
- vers 1959 (Restauration)
- 2024‑12‑09 (Destruction partielle par incendie)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Patrimoine immobilier associé (1)
Personnes associées (1)
- Goldsworthy, Richard (avant 1761 – 1836) - Promoteur(-trice) / instigateur(-trice), Propriétaire
Carte
Description
La maison Goldsworthy est une résidence urbaine d'inspiration palladienne érigée vers 1802. Le corps de logis en grande partie en pierre, de plan rectangulaire et à un étage et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits. Les murs pignons coupe-feu sont couronnés par de larges souches de cheminée. Une aile centrale à pans coupés est greffée à l'arrière. La maison Goldsworthy se situe en bordure de la rue, dans l'arrondissement municipal La Cité-Limoilou de la ville de Québec.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain. Un site archéologique est associé au lieu.
La maison Goldsworthy est comprise dans le site patrimonial du Vieux-Québec.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1960-02-04 |
Catégories de conservation
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Déclaration | Situé dans un site patrimonial | Gouvernement du Québec | |
Transfert de responsabilité
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Valeur patrimoniale
La maison Goldsworthy présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette résidence fait la synthèse entre la maison urbaine d'esprit français et l'apport palladien d'origine britannique. Le modèle de la maison urbaine d'esprit français s'affirme surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent de nouvelles mesures de prévention contre les incendies. La maison Goldsworthy en est une illustration notamment par son corps de logis en grande partie en pierre, ses murs pignons coupe-feu couronnés par de larges souches de cheminée et ses corbeaux en pierre. Le palladianisme, apparu dans l'architecture urbaine québécoise au début du XIXe siècle, prend pour modèle les réalisations des architectes et ingénieurs britanniques qui oeuvrent au Bas-Canada à cette époque. Architectes et maîtres d'oeuvre intègrent parfois à des résidences d'esprit français des éléments empruntés à ce courant. La maison Goldsworthy en témoigne par sa composition symétrique, son aile centrale à pans coupés à l'arrière et son portail à pilastres, entablement et imposte semi-circulaire à l'avant.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de la maison Goldsworthy liés à sa valeur architecturale comprennent, entre autres :
- sa situation en bordure de la rue et l'étroitesse du lot;
- ses caractéristiques rattachées à la maison urbaine d'esprit français, dont le corps de logis en grande partie en pierre de plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi, la façade crépie, le toit à deux versants droits couvert de tôle à la canadienne, les larmiers peu saillants, les murs pignons coupe-feu couronnés par de larges souches de cheminée, les corbeaux en pierre ainsi que les lucarnes à pignon;
- les caractéristiques rattachées à l'architecture palladienne, dont la symétrie de la composition, l'aile centrale à pans coupés à l'arrière, l'imitation de pierre de taille sur le crépi de la façade au-dessus d'une base en planches horizontales, le portail comprenant des pilastres ioniques, un entablement dorique ainsi que deux impostes, l'une rectangulaire et l'autre en hémicycle;
- les caractéristiques intérieures, dont les deux manteaux de cheminée en bois ornés de moulures, de pilastres, de cannelures et de denticules, les plaques de foyer et les grilles en fonte en forme de panier, les portes à panneaux, le plafond en métal embossé, l'escalier en bois aux balustres et poteaux tournés et aux limons décorés de volutes;
- les fenêtres à battants à grands carreaux.
Informations historiques
La maison Goldsworthy est érigée vers 1802 pour le maître carrier Richard Goldsworthy (1757 ou 1761-1836), assistant-contremaître des travaux du roi de 1794 à 1836. À ce titre, il fournissait à l'armée britannique la pierre équarrie destinée à la construction des fortifications et des canaux le long du fleuve Saint-Laurent. La famille Goldsworthy demeure propriétaire de la résidence jusqu'en 1952. La maison est partiellement incendiée en 1959, avant d'être restaurée.
La maison Goldsworthy est classée en 1960.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- La Cité
Adresse :
- 37, rue Sainte-Ursule
Latitude :
- 46° 48' 41.435"
Longitude :
- -71° 12' 36.326"
Désignation cadastrale :
- Lot 1 212 519
Code Borden
CeEt-235 |
Références
Notices bibliographiques :
- BLANCHET, Danielle, Louise FORGET et Sylvie THIVIERGE. Vieux-Québec, Cap-Blanc : place forte et port de mer. Québec, Ville de Québec, 1989. 80 p.
- CAMERON, Christina et Monique TRÉPANIER. Vieux-Québec, son architecture intérieure. Ottawa, Musée national de l'Homme / Parcs Canada, 1986. 537 p.
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- GOBEIL-TRUDEAU, Monique. « Maison Malenfant ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 185.
- Groupe de recherche en histoire du Québec inc. Étude d'ensemble : Sous-secteur des Ursulines. Annexes. Québec, Ville de Québec, 2000. s.p.
- Groupe de recherche en histoire du Québec inc. Étude d'ensemble : Sous-secteur des Ursulines. Synthèse. Québec, Ville de Québec, 2000. 162 p.
- Ville de Québec. Regards sur l'architecture du Vieux-Québec. Québec, Ville de Québec, 1986. 124 p.