Librairie Beauchemin
Type :
Groupe
Autre(s) nom(s) :
- Beauchemin et Valois
- C. O. Beauchemin et fils
- C. O. Beauchemin et Valois
- Éditions Beauchemin
- Librairie Beauchemin Limitée
Date :
- 1842 –
Activité :
- Bibliothèque / littérature / édition (Arts, culture et communications)
- Commerce (Production, commerce et services)
Patrimoine immobilier associé (4)
Patrimoine mobilier associé (56)
- Livre (Dictionnaire de la langue des Cris) - Édition
- Livre (Analyse des lois d'enregistrement comprenant le chapitre XXXVII et les sections 7 et 8 du chapitre XXXVI des statuts refondus pour le Bas-Canada, et le statut 25 Vic. chapitre XI) - Édition
- Livre (Observations et commentaires sur les titres XVII & XVIII du Code civil du Bas-Canada : contenant la loi des privilèges et hypothèques et celle de l'enregistrement des droits réels: suivi d'un projet de loi contenant les vues de l'auteur sur les moyens à prendre pour rendre le système hypothécaire plus complet) - Édition
- Livre (Nos faiblesses et nos forces à l'égard de la vérité : conférences prononcées à l'Union catholique de Montréal) - Distribution
Événements associés (1)
-
Parution du roman Le Survenant de Germaine Guèvremont (1945)
- Participation importante
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Synthèse
La Librairie Beauchemin est fondée à Montréal un peu par hasard. En 1842, Charles-Odilon Beauchemin entreprend un voyage vers la Nouvelle-Angleterre pour y vendre des livres de langue française. Il est victime d'une malchance et sa cargaison se retrouve dans l'eau du port de Montréal. Pour sauver le plus d'ouvrages possible, il décide de louer un hangar au coin des rues Craig (Saint-Antoine) et Saint-Denis et de les y faire sécher. Toute cette activité attire les passants qui lui achètent tous ses livres. Fort de ce succès commercial inattendu, Beauchemin ouvre un atelier de reliure à Montréal en 1845. Cinq ans plus tard, il s'associe à Louis Lafrance. Ensemble, ils établissent un commerce de livres et une papeterie. De 1852 à 1863, Beauchemin travaille avec le libraire Charles Payette.
La société connaît un important essor commercial à partir de 1863, alors que Beauchemin s'associe à son beau-frère, Joseph-Moïse Valois, pour former la société Beauchemin et Valois. Les deux hommes se partagent le travail, Valois se concentre sur la typographie et l'édition tandis que Beauchemin préfère la reliure et la presse. Cinq ans plus tard, la société déménage l'imprimerie dans un nouvel édifice sur la rue Saint-Gabriel. Ce bâtiment devient le siège social et est occupé par la compagnie pendant près de 100 ans. En 1876, le fils de Beauchemin, Louis-Joseph-Odilon, commence à travailler avec les deux libraires à titre de secrétaire. La même année, la librairie déménage dans des locaux plus spacieux, toujours sur la rue Saint-Paul. En 1886, Valois se retire de la société et Beauchemin s'associe à son fils. L'année suivante, Charles-Odilon Beauchemin meurt, laissant la direction de l'entreprise à Louis-Joseph-Odilon. Ce dernier travaille avec deux collaborateurs, Émilien Daoust et Étienne Roby.
Le début du XXe siècle marque une période de forte croissance pour la librairie qui est constituée en société par actions en 1902 sous la raison sociale de Librairie Beauchemin Limitée. Elle possède alors un capital-actions de 500 000 dollars. En 1908, elle quitte ses locaux de la rue Saint-Paul pour un bâtiment plus grand sur la rue Saint-Jacques. La même année, elle absorbe une de ses rivales, la société Cadieux et Derome. En 1913, elle compte 225 ouvriers et plusieurs représentants qui vendent des ouvrages partout au Canada ainsi que dans quelques régions de la Nouvelle-Angleterre. Louis-Joseph-Odilon Beauchemin meurt en 1922 et est remplacé à la tête de la compagnie par Émilien Daoust qui abandonne le commerce de détail pour se consacrer à la vente en gros. La mort de ce dernier, en 1928, et la crise des années 1930, affaiblissent la société.
Après la Deuxième Guerre mondiale, la compagnie passe entre les mains de plusieurs grandes sociétés montréalaises, puis elle est achetée par Edmond Frenette, son président de 1955 à 1963, et redevient une entreprise familiale. Dans les années 1980, elle vend son imprimerie et se consacre principalement à la publication de manuels scolaires. Son président est alors Guy Frenette, le fils d'Edmond.
Références
Notices bibliographiques :
- FOUCHÉ, Pascal, Daniel PÉCHOIN et Philippe SCHUWER. Dictionnaire encyclopédique du livre. Vol: A-D. Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, 2002. s.p.
- LANDRY, François. Beauchemin et l'édition au Québec. Une culture modèle, 1840-1940. Montréal, Fides, 1997. 367 p.
- PAQUIN, P.-M. La librairie Beauchemin, limitée, 125e anniversaire, 1842-1967. Montréal, 1967. s.p.
- Vieux-Montréal. « Fiche d'un personnage: Charles-Odilon Beauchemin en 1873 ». Société de développement de Montréal. Vieux-Montréal [En ligne]. http://www.vieux.montreal.qc.ca/
- Vieux-Montréal. « Fiche d'un personnage: Louis-Joseph-Odilon Beauchemin en 1915 ». Société de développement de Montréal. Vieux-Montréal [En ligne]. http://www.vieux.montreal.qc.ca/