Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Cousineau, Viateur

Type :

Personne

Date :

  • 1915‑10‑02 – 1981‑04‑06

Occupation :

  • Athlète / joueur
  • Entraîneur / administrateur

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Synthèse

Pionnier de Sainte-Adèle, Louis Cousineau cultive la terre de son beau-père Jean-Baptiste Lavallée qui l'a acquise en 1868. Louis Cousineau et sa femme Julienne Lavallée lèguent à Alfred Cousineau, leur fils aîné, les lots 4 et 5 du 2e rang du canton Morin en 1904. La famille demeure propriétaire de la maison sur le chemin du Golf jusqu'en 1930.

Onzième enfant d'Alfred Cousineau et de Célina Filion, Viateur naît le 2 octobre 1915. À peine âgé de six ans, Viateur Cousineau voit les premiers adeptes chaussés de skis descendre les côtes à quelques pas de la maison. Le père de son ami Théodule Huot, charpentier au village, lui fabrique des skis sur des douves de tonneau. Les premières compétitions sont présentées sur la côte à Rochon et sur la côte 80 à Sainte-Adèle. Dès qu'ils en ont la chance, les jeunes Cousineau et Huot, à la manière des grands, glissent dans les champs, en imitant les virages et les sauts.

Dans les journaux de 1931, on note que jeune Viateur Cousineau remporte une course de trois milles organisés par les gens du village. À quelques kilomètres plus à l'est, la famille Cochand tient une auberge près de la gare de Sainte-Marguerite-Station. Louis Cochand et Viateur Cousineau ont le même âge et profitent des enseignements d'Émile Cochand, champion de ski en Suisse avant d'émigrer au Québec.

Membre du Laurentian cross-country ski Club, dont les quartiers généraux sont établis au chalet Cochand, Cousineau s'inscrit en 1936 à l'importante course du Québec-Kandahar, qui se déroule sur la piste du Mont Tremblant. À cette époque, c'est l'épreuve la plus difficile dans l'est du Canada, mise en place par le club de ski d'anciens étudiants de l'Université McGill Birds, quatre ans plus tôt. Cousineau remporte l'épreuve de la descente et le combiné.

Son exploit fait les manchettes dans les journaux puis est rapporté dans le Canadian Ski Year Book. L'année suivante, il gagne à nouveau la descente du Kandahar-Québec. Grâce à une bourse recueillie lors d'une collecte de fonds de la part de ses supporteurs, Viateur Cousineau se rend dans les Rocheuses et remporte le trophée Sir Norman Watson Galcier.

Avec l'arrivée du baron Louis Empain à Sainte-Marguerite, le paysage se modifie radicalement. Avec l'aide de l'architecte Antoine Courtens, le Domaine de l'Estérel est créé. L'Estérel Sportif Club voit le jour sous la direction d'Herbert Bruck, skieur autrichien de réputation internationale et Cousineau rejoint ce club en 1938 à tire de skieur et d'entraîneur.

En 1939, Viateur Cousineau s'inscrit à la session de l'Association canadienne des instructeurs de ski et obtient son certificat d'entraîneur. Il accède au statut professionnel. La même année, après avoir remporté le quadruple combiné (saut, course de fond, descente et slalom) des Championnats du Dominion tenu au mont Norqay, à Banff, il revient chez lui et gagne le championnat de l'est du Canada du mont Baldy, à Sainte-Marguerite-Station. On le retrouve comme entraîneur en 1940 au Ste. Adele Lodge.

La Deuxième Guerre mondiale fait rage. Conscrit en 1941, Cousineau s'engage dans l'armée en janvier 1942 et sert en Europe dans la 4e artillerie moyenne, comme lance-bombardier. Puis, il accède au poste de militaire à motocyclette et parcourt les terrains accidentés livrant des messages aux lignes de front et effectuant des missions de reconnaissance. De retour au Québec, Cousineau travaille comme moniteur de ski un peu partout au Québec.

Viateur Cousineau décède le 6 avril 1981. Un an après sa mort, il est honoré lors de la Fête des sports à Montréal, aux côtés de plusieurs autres athlètes qui ont marqué de façon significative leur sport. Puis, il est intronisé au Temple de la renommée du ski des Laurentides en 2009, comme l'un des premiers pionniers du ski moderne et champion canadien de toutes les disciplines en 1940.

Archives du Musée du Ski des Laurentides, Société d'histoire de Saint-Marguerite-du-Lac-Masson
Canadian Ski Year Book 1936-1938

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Références

Notices bibliographiques :

  • JANSON, Gilles, dir. Dictionnaire des grands oubliés du sport au Québec, 1850-1950. Québec, Septentrion, 2013. 445 p.
  • SOUCY, Danielle. Des traces dans la neige : cent ans de ski au Québec. Montréal, Éditions La Presse, 2009. 256 p.

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