Plaque des croix aux Patriotes
Type :
Plaque commémorative
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- Saint-Denis-sur-Richelieu
Date :
- 2024‑06‑24 (Inauguration du bien commémoratif)
Thématique :
- Patrimoine commémoratif
Objet de la commémoration :
- Personnage
Thèmes commémoratifs :
- Arts, culture et communications
- Éducation
- Groupes sociaux
Patrimoine immobilier associé (1)
Événements associés (1)
- Rébellions des patriotes du Bas-Canada (1837 – 1838) - Contexte afférent
Groupes associés (1)
Inventaires associés (1)
Description
Les noms de chaque individu associé à une croix :
Eusèbe Faneuf
François Dufaux
Pierre Minet dit Montigny
Charles Gazailles dit Saint-Germain
Antoine Amiel dit Lusignan
Jean-Baptiste Patenaude
André Mandeville
Joseph Dudevoir
Honneur aux Patriotes morts à Saint-Denis
Riches-Lieux
1ere partie de gauche à droite :
Eusèbe Faneuf
21 ans, fils de feu François Faneuf et de
Marguerite Bousquet; il devait se marier sous
peu, les bans étant déjà publiés; tué par le
coup de canon qui, vers 10 h, défonça le toit
de la maison St-Germain.
François Dufaux
22 ans, fils d'Augustin Dufaux et de Marie
Gauthier; menuisier; sa mort survint d'une
façon rare à cette époque; par une balle tirée
d'un fusil à air comprimé, près de la maison
St-Germain.
Pierre Minet (dit Montigny)
31 ans, époux d'Émilie Allard; cultivateur;
a été tué vers midi à une fenêtre du pignon
de la maison St-Germain.
Charles Gazailles dit St-Germain
25 ans, époux d'Esther Tétreau dit
Ducharme; tué lui aussi par le coup de canon;
fils de de Mme veuve St-Germain, propriétaire
de la solide maison de 85 p. de long qui servit
de forteresse aux Patriotes; sa femme mit au
monde un garçon, Louis-Philias, le 8 janvier
suivant mais elle fit enterrer un autre
garçon, âgé de 4 ans, le 14 janvier suivant.
Antoine Amiel dit Lusignan
60 ans, époux de Marie Petit dit Beauchemin;
cultivateur; a été tué au plus fort du combat
à une fenêtre de la maison St-Germain.
Jean-Baptiste Patenaude
43 ans, époux de Josephte Blanchet;
cultivateur; fut blessé à la jambe par le coup
de canon et mourut des suites de cette
blessure le 10 janvier suivant.
André Mandeville
23 ans, fils d'Alexis Mandeville et de Marie-
Anne Jarrêt qui résidaient à Saint-Antoine;
peintre; il fut tué tôt le matin, alors qu'il
traversait la route pour se rendre au village;
les soldats jetèrent son corps à la rivière, où
on le retrouva le 7 avril 1838.
Joseph Dudevoir
43 ans, époux de Scolastique Mongeau;
cultivateur; fut tué lui aussi par le coup
de canon; avait appuyé une résolution à
l'Assemblée de Saint-Ours, le 7 mai; le 6
décembre, son épouse mit au monde un
enfant qui fut enterré le 31 décembre.
2e partie de gauche à droite
Patriotes morts à Saint-Denis mais inhumés en d'autres lieux
Honoré Bouteillet
37 ans, de Saint-Antoine; tué par le coup de
canon.
Benjamin Durocher
Jeune médecin, de Saint-Antoine; tué vers
14 h entre la distillerie et la grange voisine.
François Lamoureux
17 ans, de Saint-Ours; tué vers 16 h durant
la poursuite.
Lévy Bourgeois
37 ans, de Saint-Antoine; cultivateur; tué lui
aussi durant la poursuite vers 16 h.
Charles-Ovide Perrault
28 ans, époux de Mathilda Roy; avocat et
député de Vaudreuil, il habitait Montréal;
blessé au pied et à l'abdomen dans
l'après-midi, il mourut le lendemain matin au
Manoir Deschambault, site actuel de la Caisse
populaire et fut inhumé à Saint-Antoine.
Honneur à ces valeureux Patriotes!
Des croix en bois ont été bénites le 22 novembre 1987 par Mgr Albert Sanschagrin pour marquer la réhabilitation religieuse des Patriotes par les évêques du Québec (décret du 27 mars 1987). Le terrain est un don de la Fabrique de Saint-Denis. La Société d'histoire des Riches-Lieux, avec l'aide de la fondation Antoine Turmel, a remplacé les croix en 2024 par des croix en granite
Langue :
- Français
Maître d'oeuvre :
- Société historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Les huit croix aux Patriotes forment un repère commémoratif situé à l'entrée du cimetière de la paroisse de Saint-Denis-sur-Richelieu. Il est composé de huit croix en granite, qui rendent hommage aux huit combattants de Saint-Denis qui ont perdu la vie lors de la bataille de Saint-Denis-sur-Richelieu contre les forces britanniques, le 23 novembre 1837. Une plaque commémorative rend hommage à chacun des huit combattants, en plus d'honorer la mémoire de cinq Patriotes morts lors du combat, mais inhumés en d'autres lieux.
L'emplacement des huit croix à l'entrée du cimetière est un geste symbolique rappelant le pardon de l'Église qui, en 1987, lève les menaces d'excommunications qui pèsent contre les Patriotes. Ces croix de granite remplacent celles faites de bois, plantées à l'époque du pardon.
La Société d'histoire des Riches-Lieux complète l'installation des huit croix de granite grâce à un don de 15 000 $ de la Fondation Antoine-Turmel, par l'entremise du Dr Patrick Vinay.
Les Patriotes de Saint-Denis sont les premiers à prendre les armes contre les deux corps d'armée envoyés par le gouverneur Gosford, qui souhaitent emprisonner Louis-Joseph Papineau et d'autres députés élus. Menés par Wolfred Nelson à l'appel de la cloche Marguerite-Michel, 200 patriotes combattent et résistent aux troupes anglaises.
Références
Notices bibliographiques :
- Collectif. Saint-Denis-sur-Richelieu 1740-1990. Sherbrooke, Éditions Louis Bilodeau et Fils, 1990. 123 p.
- GUILBAULT, Vincent. « La Société d’histoire dévoile huit croix de granite en hommage aux Patriotes ». s.a. L’Oeil régional, 3 juillet 2024 [En ligne]. https://kiosque.dbc.ca/ePaper/viewer.aspx?publication=Loeil&date=03_07_2024&tpuid=3192#page/10
- s.a. L’Écho des Riches-Lieux, Bulletin de la Société d’histoire des Riches-Lieux no.152, Mars-Avril 2024 [En Ligne]. https://www.riches-lieux.com/