Biencourt de Poutrincourt et de Saint-Just, Jean de
Type :
Personne (Homme)
Autre(s) nom(s) :
- Baron de Poutrincourt et de Saint-Just
- Poutrincourt, Jean de
Date :
- 1557 – 1615‑12‑05
Occupation :
- Gouverneur / lieutenant-gouverneur / gouverneur général
- Officier
- Seigneur / agent seigneurial
Patrimoine mobilier associé (1)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né en 1557 en France, Jean de Biencourt de Poutrincourt et de Saint-Just est le fils de Florimond de Biencourt, seigneur, et de Jeanne de Salazar.
Jeune officier dans l'armée, Poutrincourt s'illustre dans le parti de la Ligue catholique au nom de laquelle il combat pendant les guerres de religion en France. Devenu capitaine, il rejoint, en 1593, les rangs du roi Henri IV, qui s'est converti au catholicisme. En 1603, il apprend que son ami, Pierre Du Gua de Monts, prépare une expédition en Nouvelle-France. Il s'associe avec ce dernier et, avec l'autorisation du roi, il s'embarque pour une expédition en Acadie au mois de mars 1604.
Après un long voyage, Poutrincourt s'établit avec les autres membres de l'équipage sur un territoire nommé par la suite Port-Royal (Annapolis Royal). Rapidement, il rentre en France avec une importante cargaison de pelleteries. À l'hiver 1606, il obtient la concession de l'Acadie et s'engage à la coloniser. Il devient ainsi le premier seigneur de la Nouvelle-France. De retour en Amérique au printemps de cette même année avec le titre de lieutenant-gouverneur de l'Acadie, il organise sur sa seigneurie la traite des fourrures et s'affaire à y développer l'agriculture ainsi que les relations avec les Autochtones. En 1607, Henri IV révoque le monopole décennal de la traite accordé à la compagnie de Du Gua de Monts, ce qui force les habitants de Port-Royal à rentrer en France.
Déterminé à retourner en Acadie, Poutrincourt réunit les fonds nécessaires et trouve des alliés chez les Jésuites qui ont de l'influence auprès du roi. En 1610, il débarque à Port-Royal. Cette fois, il concentre ses efforts sur la culture du sol et sur l'évangélisation des Autochtones. Face au nouveau manque de subsides, le seigneur repart en France en 1611, laissant la colonie sous la supervision de son fils Charles de Biencourt de Saint-Just, nommé vice-amiral des mers de la Nouvelle-France.
Pendant trois ans, Poutrincourt s'efforce de trouver du financement pour reprendre le contrôle de ses affaires en Nouvelle-France. Il tente de conclure des ententes qui ne fonctionnent finalement pas. Incapable de rembourser ses créanciers, il est envoyé en prison. À sa libération, il demande une séparation de biens avec sa femme afin qu'elle puisse conserver ce qui lui appartient.
Poutrincourt revient à Port-Royal au printemps 1614. Voyant les installations françaises dévastées par les troupes anglaises, il décide de rentrer en France avec la plupart des colons. Il cède à son fils la propriété de toutes ses terres en Nouvelle-France. Alors que le royaume de Louis XIII est en proie aux désordres civils, l'ancien seigneur reçoit de la reine et régente, Marie de Médicis, l'ordre de reprendre Méry-sur-Seine, ville de Champagne dont il est le gouverneur. Il est touché mortellement au cours d'une bataille.
Il est décédé à Méry-sur-Seine le 5 décembre 1615. Il est inhumé en Champagne.
Il avait épousé, en 1590, Claude Pajot, fille d'Isaac Pajot.
Références
Notices bibliographiques :
- Dictionnaire biographique du Canada et Huia G. RYDER. Biencourt de Poutrincourt et de Saint-Just, Jean de, [En Ligne]. http://biographi.ca/
- REID, John G. Biencourt de Poutrincourt, Jean de, baron de Saint-Just [En Ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/