Cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette

La cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette est un instrument sonore fondu en France en 1732. L'instrument est fait d'un alliage cuivreux. En forme de coupe renversée, la cloche mesure 68 cm de haut sur 65 cm de diamètre. Elle est ornée de onze cordons en bas-relief, cinq sur la partie supérieure de la robe, trois dans la partie inférieure de la robe et trois autres sur la panse. Au centre, légèrement en saillie sur la robe de l'instrument, figure une représentation du Calvaire, composée d'une croix latine et d'un socle à trois gradins. Une inscription, « ML Moyne m'a fait l'an 1732 », se trouve à la droite de cet ornement. La cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette fait partie d'une collection privée.

Ce bien est classé objet patrimonial.

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La cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle est l'un des derniers vestiges de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette, un lieu de culte construit vers 1700 pour servir la mission autochtone des Sulpiciens à Sault-au-Récollet. À partir de 1721, la mission est déplacée dans la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes, à Oka. La chapelle est dès lors le premier lieu de culte utilisé par la paroisse du Sault-au-Récollet, nouvellement établie. Au cours des années suivantes, la paroisse se développe considérablement. Le bâtiment devient alors trop petit pour le nombre croissant de fidèles, ce qui mène à l'édification de l'église du Sault-au-Récollet entre 1749 et 1751. La cloche de la chapelle est déplacée dans le clocher de la nouvelle église, puis vers 1800, l'ancienne chapelle jugée vétuste est démolie. Entre 1850 et 1870, des travaux majeurs sont effectués sur l'église. La cloche est alors remisée durant un certain temps, puis installée à la fin du XIXe siècle dans le clocher du noviciat des Frères de Saint-Gabriel. L'instrument est ensuite exposé au collège Beaubois, à Pierrefonds, et à l'église du Sault-au-Récollet lors de célébrations. La cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette constitue ainsi un témoin matériel important de la genèse de l'un des secteurs les plus anciens de l'île de Montréal. En raison de ses changements de propriétaires et de lieux, elle constitue aussi une sorte de trait d'union entre différents bâtiments et épisodes de l'histoire du Québec.

La cloche présente également un intérêt pour sa valeur artistique. Pendant la période de la Nouvelle-France, la plupart des cloches étaient importées de France, car peu d'artisans de la vallée du Saint-Laurent bénéficiaient de la matière première et de l'équipement requis pour les fabriquer. Témoin ancien de l'histoire de l'art campanaire, la cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette aurait été fabriquée en 1732, vraisemblablement par Michel Moyne, un fondeur établi à Saumure, en France. L'instrument aurait ensuite été importé en Nouvelle-France. Son décor sobre, comprenant une représentation du Calvaire, correspond aux normes prescrites pour les cloches destinées à un usage religieux. Enfin, la cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette se distingue par sa rareté, car il ne subsisterait que très peu de cloches de la période de la Nouvelle-France au Québec et au Canada.

Source : ministère de la Culture et des Communications, 2024.

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Les éléments caractéristiques de la cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette liés à ses valeurs historique et artistique comprennent notamment :
- sa hauteur de 68 cm et son diamètre de 65 cm;
- ses composantes, dont la cloche en forme de coupe renversée, la couronne à six anses et le battant;
- ses matériaux, dont l'alliage cuivreux;
- l'ornementation sobre, dont les cordons en bas-relief, ainsi que la représentation du Calvaire légèrement en saillie et composée d'une croix latine posée sur un socle à trois gradins;
- l'inscription « ML Moyne m'a fait l'an 1732 ».

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La cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette aurait été fabriquée en 1732, vraisemblablement par Michel Moyne, un fondeur établit à Saumure, en France. L'instrument est ensuite importé en Nouvelle-France pour être placé dans le clocher de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette, qui a été construite vers 1700 dans la mission autochtone du Sault-au-Récollet, à Montréal.

En 1721, la mission est déplacée au Lac-des-Deux-Montagnes, à Oka. La chapelle Notre-Dame-de-Lorette devient dès lors le premier lieu de culte de la paroisse du Sault-au-Récollet. Au cours des années suivantes, la paroisse se développe considérablement. Le bâtiment devient alors trop petit pour le nombre croissant de fidèles, ce qui mène à l'édification de l'église du Sault-au-Récollet entre 1749 et 1751. La cloche de la chapelle est déplacée dans le clocher de la nouvelle église. L'ancienne chapelle est par la suite utilisée comme lieu d'enseignement du catéchisme. Vers 1800, celle-ci est démolie.

Entre 1850 et 1870, des travaux majeurs sont effectués sur l'église du Sault-au-Récollet et culminent avec la construction d'une nouvelle façade et d'un nouveau clocher. Les anciennes cloches sont alors remplacées par un nouveau trio de cloches de plus grande taille. La cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette est remisée durant un certain temps, puis installée à la fin du XIXe siècle dans le clocher du noviciat des Frères de Saint-Gabriel. À la fin des années 1960, l'instrument est retiré du clocher du noviciat, puis exposé ponctuellement au collège Beaubois, à Pierrefonds, et à l'église du Sault-au-Récollet lors de célébrations.

Durant les années 1990, on perd la trace de la cloche. Elle réapparait au début des années 2000 chez un antiquaire de Québec, où elle est ensuite acquise par un particulier afin d'intégrer une collection privée.

La cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette est classée objet patrimonial en 2024.

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