Fauteuil
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Date :
- après 1700 – avant 1750 (Production)
Patrimoine immobilier associé (1)
Patrimoine mobilier associé (2)
Groupes associés (1)
Inventaires associés (1)
Description
Fauteuil à la reine de style Régence, fabriqué en Nouvelle-France pendant la première moitié du 18e siècle. Ses dimensions sont 92,2 cm de hauteur, 65,1 cm de largeur et 61 cm de profondeur. Le fauteuil est en merisier, avec un dossier et une assise cannés en lanières (cannes) de palmier à rotin. Le dossier est droit et les pieds galbés sont liés par une entretoise croisée en S. Le haut du dossier ainsi que le devant galbé de la ceinture sont ornés d'une coquille centrale entourée de feuillages, de volutes et de motifs quadrillés avec points, sculptés. Une coquille orne les côtés de la ceinture. Les accoudoirs en retrait sont sculptés de volutes et de feuillages. Des volutes et feuillages ornent le galbe des pieds avant. Les pieds se terminent en crosse couronnée d'une feuille d'acanthe à l'avant et en crosse simple à l'arrière. Une fleur est sculptée au centre de l'entretoise moulurée. Le tout est assemblé à tenon et mortaise, chevillé.
Numéro de l'objet :
- Numéro d'accession : 2019.52
- Numéro précédent : 97-229
- Numéro précédent : 2002-1805
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Québec
Dimensions :
- Hauteur : 92,2 centimètre(s)
- Largeur : 65,1 centimètre(s)
- Profondeur : 61 centimètre(s)
Matériaux :
- Bois (Merisier)
- Fibre (Palmier)
Technique de fabrication :
- Assemblé, à tenon et mortaise
- Tressé
Altérations :
-
• Salissure (Utilisation normale) : Assise et dossier cannés
De la saleté est incrustée dans les interstices du dossier et de l'assise cannés. -
• Interventions humaines (Réparation) : Assise cannée
Une portion du tressage de l'assise a été réparée à droite. -
• Cassure (Cause inconnue) : Accoudoir droit
L'accoudoir est brisé et un morceau menace de tomber.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2018-03-15 |
Informations historiques
Ce fauteuil aurait été fabriqué en Nouvelle-France pendant la première moitié du 18e siècle. La tradition orale prétend qu'il aurait été fabriqué dans l'atelier de la famille Levasseur à Québec.
Le dossier droit et les accoudoirs en retrait sont des caractéristiques des fauteuils à la reine, conçus pour accommoder une jupe volumineuse. Le galbe et l'entretoise croisée inscrivent ce fauteuil dans le style Régence. Le décor sculpté de coquilles, de feuillages et de volutes est typique et se retrouve presque à l'identique sur d'autres fauteuils de la collection des Augustines.
Le cannage est une technique de tissage à l'aide de cannes provenant du palmier à rotin Calamus rotang. Son importation en Europe a commencé à la fin du 17e siècle par l'intermédiaire de la Hollande, qui en avait découvert la plante et son usage lors de l'établissement d'un comptoir de commerce à Malacca, en Asie du Sud-Ouest. L'écorce du rotin est découpée en fines lanières. Ces lanières doivent être exemptes de noeuds pour être propres à la confection du cannage. Elles sont mouillées pour en assurer la souplesse pendant le travail. Il existe plusieurs motifs de cannage. Celui le plus répandu pour la confection des meubles européens, et qui a été employé pour l'assise et le dossier de ce fauteuil, est la technique appelée cannage français ou marquise. Elle consiste au tissage de six brins d'écorce de rotin en forme d'octogones réguliers. Sur l'assise et le dossier ainsi cannés était souvent posé un coussin, retiré pendant la saison chaude.
Ce fauteuil était traditionnellement associé à deux chaises s'apparentant par le modèle mais ayant des motifs sculptés sensiblement différents. (2019.51.1-2).
Le fauteuil a subi quelques altérations. De la saleté est incrustée dans les interstices du dossier et de l'assise cannés. Une portion du tressage de l'assise a été réparée à droite. L'accoudoir du même côté est brisé et un morceau menace de tomber.
Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2017, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôpital général de Québec.
Références
Contributeur de données :
Direction générale du patrimoine
Notices bibliographiques :
- LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
- LESSARD, Michel. Meubles anciens du Québec. s.l. Les Éditions de l'Homme, 1999. 543 p.
- OLIVER, Lucile. Mobilier québécois. Paris, Éditions Charles Massin, 1979. 79 p.
- PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.