Édifice Valleyfield Silk Mills

L'industrie Silk Mills s'implante en 1930 à l'intersection de la rue Ellice et du boulevard Quevillon à Salaberry-de-Valleyfield pour y produire des bas de soie jusqu'en 1956 avant de se tourner vers la production de bas de nylon.

L'architecture de la manufacture appartient au style Art déco. Les plans de l'usine dévoilent une forme en U constituée de deux ailes principales. L'aile est, possédant deux étages, et l'aile ouest, possédant seulement un étage, servent à la production. Les deux ailes sont reliées par un bloc central où se trouve l'administration. Les trois façades donnant sur la rue Ellice sont toutes différentes puisqu'elles s'élèvent graduellement de l'ouest vers l'est. Cette technique d'élancement vers le ciel est une des marques de fabrication de l'Art déco. On remarque le désir de l'architecte de vouloir donner un élan vertical à cette usine davantage horizontale. Dans le but de donner l'impression que le bâtiment n'est pas terminé et qu'il veut s'élever vers le ciel, l'architecte prolonge les contreforts décoratifs en supprimant les chapiteaux des pilastres. L'autre méthode utilisée est de placer le bloc central sur une fondation de béton plus élevée que celles des deux ailes.

De nos jours, l'édifice est bien conservé dans son ensemble, mais il ne possède plus ses fonctions d'origines. Le bâtiment a été réorganisé en centre multifonctionnel.

Haut de la page

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

Haut de la page

Brupbacher Silk Mills, usine de bas de soie, s'installe en 1930 à Salaberry-de-Valleyfield au moment où la crise économique mondiale frappe. À ce moment, la Montreal Cotton (MOCO) est dans l'obligation de licencier environ 700 employés sur un nombre total de 2500 employés. Pendant ce temps, la compagnie Brupbacher Silk Mills, jouissant des avantages offerts par la Ville, c'est-à-dire l'exemption de taxes et de taxes d'eau pour une période de dix ans et la construction d'un égout et d'un aqueduc sur la propriété, s'installe au coin de la rue Ellice et du boulevard Quevillon. L'ouverture de cette usine de soie dotée d'un moulin a permis de combler partiellement les pertes d'emplois à la MOCO jusqu'à la fermeture du moulin à soie en 1932 à cause d'une faillite.

La compagnie est ensuite acquise par Grout's Limited, ce qui permet à l'usine de reprendre sa production de bas de soie sous le nom de Valleyfield Silk Mills. Durant la Seconde Guerre mondiale, toute la réserve de soie brute de Valleyfield Silk Mills est réquisitionnée par le gouvernement pour fabriquer des parachutes pour les soldats des Forces armées canadiennes et ceux des pays alliés. En 1948, l'usine agrandit ses locaux. En 1956, The Canadian Converters Ltd achète les bâtiments de Valleyfield Silk Mills qui a dû fermer ses portes en raison d'un changement au niveau de la mode qui fait en sorte que les gens préfèrent désormais le bas de nylon au bas de soie. L'usine change donc de nom pour Springdale Mills et se tourne vers la fabrication de tissus en nylon. D'abord établie en Ontario, la compagnie Springdale Mills Ltd s'installe à Salaberry-de-Valleyfield dans le but de se rapprocher des centres nationaux de textiles à Montréal. L'usine connaît plusieurs agrandissements jusqu'en 1988, année où elle ferme ses portes pour de bon.

Par la suite, l'édifice est récupéré par les Constructions Labrecque & Poirier inc. pour en faire un centre multifonctionnel comprenant une salle de réception, des logements pour personnes âgées, une garderie, un dépanneur, une pharmacie et un bureau de consultants en informatique.

Haut de la page

Haut de la page

Haut de la page