Doutre, Joseph
Type :
Personne (Homme)
Autre(s) nom(s) :
- Doutre, Joseph-Euloge
Date :
- 1825‑03‑11 – 1886‑02‑03
Occupation :
- Auteur
- Avocat
- Journaliste
Patrimoine mobilier associé (3)
Groupes associés (3)
Personnes associées (1)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né le 11 mars 1825 à Beauharnois, Joseph Doutre (baptisé Joseph-Euloge) est le fils de François Doutre, cordonnier, et d'Élisabeth Dandurand dit Marcheterre.
Doutre fréquente l'école élémentaire de Beauharnois, puis poursuit son éducation au petit séminaire de Montréal de 1836 à 1843. Il entame ensuite des études en droit et devient avocat en 1847.
Au cours de ses études, Doutre écrit dans différents journaux, tels Les Mélanges religieux, L'Aurore des Canadas et Le Ménestrel. En 1844, influencé par Eugène Sue, un populaire romancier français, il publie son premier roman intitulé Les fiancés de 1812 : essai de littérature canadienne. Ce livre, dans lequel l'auteur aborde l'intolérance religieuse, est censuré pour immoralité.
En 1847, Doutre devient membre de l'Institut canadien et s'impose rapidement comme l'un de ses chefs de file. Il fait également partie du groupe de treize personnes qui collaborent au journal L'Avenir, pour lequel il est rédacteur en chef. Le journal, qui prône entre autres l'annexion aux États-Unis, la suppression de la dîme et condamne l'instruction religieuse, s'attire les foudres du clergé. En 1852, le journaliste est élu à la présidence de l'Institut canadien pour un mandat d'un an, mandat au cours duquel il fait notamment la promotion de la neutralité scolaire.
Après avoir tenté en vain une carrière en politique, Doutre se consacre essentiellement à la pratique du droit. Membre du conseil du Barreau du Bas-Canada et du comité de la bibliothèque, il est nommé conseiller de la reine (1863), examinateur (1864-1866), bâtonnier du Barreau de Montréal (1867-1868) et membre correspondant de la Société de législation comparée de Paris (1872). Il collabore régulièrement à des publications juridiques, dont The Lower Canada jurist et The Legal news. En 1880, il publie l'ouvrage Constitution of Canada: the British North America Act...
Au cours de sa carrière, Doutre plaide des causes importantes. En 1857, il est l'avocat des censitaires dans un procès suivant l'abolition de la tenure seigneuriale. De 1869 à 1874, il représente la veuve de Joseph Guibord dans le procès qu'elle intente à la fabrique de Notre-Dame de Montréal pour obliger les autorités religieuses à offrir une sépulture catholique à son défunt mari (affaire Guibord).
Il est décédé à Montréal le 3 février 1886. Il est inhumé dans le cimetière du Mont-Royal.
Il avait épousé à Montréal, en 1858, Angéline Varin, fille de Jean-Baptiste Varin et d'Hermine Raymond; puis dans l'État de New York, en 1859, Harriet Greene.
Références
Notices bibliographiques :
- Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En Ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
- SYLVAIN, Philippe. « Doutre, Joseph ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca