Edwards, Edward
Type :
Personne (Homme)
Date :
- vers 1756 – 1816‑09‑01
Occupation :
- Milicien
- Éditeur
Patrimoine mobilier associé (1)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Edward Edwards est né vers 1756.
En 1781, Edwards devient libraire à Montréal et agent de l'imprimeur de Québec, William Brown. Il se taille rapidement une place dans le secteur de l'imprimé à Montréal. En 1785, il est mentionné comme «libraire et directeur de la presse» et figure parmi les créanciers de Fleury Mesplet, le premier imprimeur de Montréal. En 1794, Mesplet décède et Edwards se porte acquéreur d'une partie du matériel que l'imprimeur louait à Edward William Grey. Il obtient notamment une presse à rouler, une presse à relier, une petite presse, ainsi que du papier et des caractères.
En 1795, Edwards ouvre un bureau rue Saint-Vincent et reprend l'impression de La Gazette de Montréal. Toutefois, il est concurrencé pendant une année complète par l'imprimeur Louis Roy qui poursuit également l'impression de La Gazette de Montréal. À court de financement dès 1797, Roy cède le journal à son frère, mais le dernier numéro paraît en novembre de la même année, laissant ainsi le champ libre à Edwards. Plus que le monopole de l'impression du premier journal de Montréal, Edwards possède, pour près d'une dizaine d'années, le seul atelier d'imprimerie à Montréal.
La Gazette de Montréal, publiée par Edwards est un simple journal d'information. Il contient des publications gouvernementales, des avis publics, des ventes par le shérif, des annonces et des renseignements sur la vie intellectuelle et commerciale. La Gazette propose également à ses lecteurs des extraits de journaux américains et britanniques. Maître des postes depuis 1786, Edwards a un accès privilégié à ce type de périodiques. Toutefois, ces articles sont souvent publiés avec plusieurs mois de retard.
Au début du XIXe siècle, Edwards commence à éprouver certaines difficultés. En 1805, il manque de peu d'être incarcéré pour avoir publié les toasts portés par les marchands de Montréal, un peu trop sarcastiques au goût de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. Mais surtout, en 1807, quatre imprimeurs de métier, Nahum Mower, James Brown, William Gray et James Lane, s'installent à Montréal. L'année suivante, Edwards vend La Gazette de Montréal et ferme probablement son atelier.
Outre La Gazette de Montréal, Edwards imprime surtout des travaux de ville. N'étant pas un imprimeur de métier, la qualité de ses impressions laisse à désirer. Cet état de fait explique que l'entreprise d'Edwards ne perdure pas après l'établissement de nouveaux ateliers d'imprimerie. Edwards n'a imprimé que très peu de livres et aucun après 1801.
Edwards s'intéresse à la vie politique de la colonie et figure parmi les signataires de la pétition visant l'obtention d'une chambre d'assemblée. Il est également capitaine de milice à partir de 1800.
Il est décédé à Montréal, le 1er septembre 1816.
Références
Notices bibliographiques :
- HARE, John E. « Edwards, Edward ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/