Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Librairie Déom Frères

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Librairie Déom

Date :

  • 1896 – 1988‑12

Activité :

  • Bibliothèque / littérature / édition (Arts, culture et communications)
  • Commerce (Production, commerce et services)

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

La maison Déom est fondée par Cornélius Déom, le fils d'un immigrant belge. Il étudie chez les Frères des écoles chrétiennes, puis entre au service d'une imprimerie anglaise, où il devient maître typographe et travaille ensuite pour le journal The Witness. En 1895, Déom part pour Paris et se familiarise avec les domaines de la librairie et de l'édition. À son retour au Canada, en 1896, il ouvre une librairie sur la rue Sainte-Catherine à Montréal. Il s'associe à son frère Avila et leur librairie porte le nom de Déom Frères.

Unique propriétaire à partir de 1906, Cornélius Déom travaille avec ses fils, Émile, Louis et Jean-Paul. Chaque année, le libraire voyage en Europe pour négocier avec ses fournisseurs belges et français. En 1926, la librairie participe à l'exposition du Beau livre français et canadien qui se tient à l'hôtel Mont-Royal et elle reçoit du gouvernement français, l'année suivante, les palmes académiques. De 1898 à 1919, Déom fait paraître plusieurs nouveautés, puis se désintéresse un temps de l'édition, avant d'y revenir en 1935. La maison s'associe alors aux éditions du Zodiaque, fondées par Eugène Achard, pour la publication et la distribution d'essais littéraires et historiques.

Après la mort de Cornélius Déom, en 1946, la librairie est reprise par son fils Jean-Paul et son gendre Édouard Saint-Onge. Jean-Paul cède la direction de la librairie à sa fille en 1957 et, moins de dix ans plus tard, le commerce est vendu au gérant Jean Bode. Le nouveau propriétaire s'intéresse à l'édition, qui avait été délaissée pendant plusieurs années. La librairie ferme ses portes en décembre 1988.

La librairie ne vend pratiquement pas de manuels scolaires; elle se spécialise dans la littérature pour le grand public et les manuels universitaires de science et de médecine. Elle reprend notamment, de 1900 à 1905, la publication de La bonne littérature, une collection de romans populaires. Les relations de Cornélius Déom avec la franc-maçonnerie lui attirent plusieurs auteurs radicaux, tels Guy Delahaye, Jules Fournier et Émile Verne. Delahaye publie un premier recueil en 1910, intitulé Les Phases tryptiques. L'ouvrage suscite un véritable scandale et devient un succès d'imprimerie. La moitié des exemplaires sont écoulés dans les deux premières semaines. Deux ans plus tard, l'auteur publie une réplique à ses détracteurs, toujours chez Déom, qui a pour titre, Mignonne, allons voir si la rose¿ est sans épines. La maison publie et distribue également les albums de caricatures et de dessins de Raoul Barré et de Joseph Charlebois. Elle ne se soucie guère des interdits cléricaux qui portent sur certains livres qu'elle diffuse et cela lui permet d'occuper un créneau où peu d'éditeurs osent s'aventurer.

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Références

Notices bibliographiques :

  • LEMIRE, Maurice. La vie littéraire au Québec, Sois fidèle à ta Laurentie, 1895-1918. Vol. 5. Sainte-Foy, Les presses de l'Université Laval, 2005. s.p.
  • MICHON, Jacques. Histoire de l'édition littéraire au Québec au XXe siècle: La naissance de l'éditeur, 1900-1939. Vol. I. Saint-Laurent, Fides, 1999. 540 p.

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