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Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Librairie Édouard-Raymond Fabre

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

La Librairie française ou Librairie Édouard-Raymond Fabre est fondée à Montréal, en 1823, par Édouard-Raymond Fabre.

En 1822, Fabre se rend à Paris où il effectue un stage d'un an aux Galeries Bossange pour apprendre le métier de libraire. À son retour, en 1823, il achète l'ancien fonds de la Librairie Bossange de Montréal, qui appartient alors à Théophile Dufort. Fabre est généralement reconnu comme le premier libraire de métier du Bas-Canada.

La librairie de Fabre porte le nom de Librairie française ou Librairie Édouard-Raymond Fabre de 1823 à 1828. La maison est réputée comme un lieu de rencontre des patriotes. Très proche des chefs patriotes, Fabre est un ami et l'un des principaux conseillers de Louis-Joseph Papineau. Toutefois, dans toutes ses activités politiques, particulièrement après les rébellions, le libraire doit ménager les susceptibilités du clergé catholique, qui constitue sa principale clientèle.

La maison tend rapidement à spécialiser son offre dans deux domaines, ceux des ouvrages religieux et scolaires. La librairie propose également divers articles de papeterie, des objets du culte, mais aussi toute une gamme d'articles importés d'Europe, dont de la parfumerie, des gants, des souliers, des parapluies, des bretelles, des cravates, du champagne, de l'absinthe et du fromage de gruyère. Ce commerce fait en plus l'édition de 49 publications entre 1827 et 1854.

En 1828, Fabre s'associe avec l'imprimeur Louis Perrault, son beau-frère. L'entreprise devient alors la Librairie Fabre et Perrault. À la demande de Fabre, Perrault se rend plusieurs fois en Europe pour commander de la marchandise. Il devait s'y installer de manière permanente, mais le projet ne se réalise pas. Perrault n'apprécie pas la politique d'investissement de son beau-frère, préférant plutôt garder les profits pour ses dépenses personnelles, aussi, la société est dissoute en 1835. Fabre conserve la librairie et Perrault garde la gestion de l'impression et de l'édition des journaux, dont le Vindicator and Canadian Advertiser. La compagnie reprend son nom d'origine.

En 1844, Fabre s'associe de nouveau, cette fois-ci avec son neveu Jean-Adolphe Gravel, sous la raison sociale de Librairie Fabre et Gravel. Ce dernier travaillait déjà à titre de commis pour la librairie de son oncle depuis 1835. Fabre investit le capital, soit 3 755 livres et 12 shillings, tandis que Gravel doit donner de son temps et de son talent. Les premières années, les profits sont répartis de manière inégale, puis les deux associés partagent équitablement les gains et les pertes.

L'association est dissoute à la mort de Fabre en 1854 et la librairie ferme ses portes.

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Références

Notices bibliographiques :

  • ROY, Jean-Louis. « Fabre, Édouard-Raymond ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • ROY, Jean-Louis. « Livres et société bas-canadienne, croissance et expansion de la librairie Fabre (1816-1855) ». Histoire sociale / Social History. Vol. V, no 10 (s.d.), p. 117-143.
  • ROY, Jean-Louis. « Perrault, Louis ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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