Maison-magasin John-McKenzie

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec	1964-01-08
Transfert de responsabilité Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21 Prise d'effet : 2018-09-21

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Cette maison-magasin, telle que nous pouvons la voir aujourd'hui, date de 1829. Au printemps de cette année-là, le marchand John McKenzie, un des associés de la firme Hector Russel and Company (dry goods), achète l'emplacement avec une maison en pierre de deux étages et un autre bâtiment, ainsi qu'un lot contigu rue Saint-François-Xavier. Trois mois plus tard, il engage le maître maçon Louis Comte pour effectuer des transformations majeures à la maison: la façade est démolie et refaite en pierre de taille bouchardée et un étage est ajouté. Les recherches concernant d'autres bâtiments semblables indiquent que ce type d'immeuble combine deux fonctions : le commerce ou la fabrication artisanale, et l'habitation. Dans ce cas-ci, il s'avère impossible de déterminer si l'un ou l'autre des partenaires vit dans la maison-magasin ou si les espaces habitables sont loués à quelqu'un d'autre. À partir de 1846, première année où l'occupation des lieux peut être établie avec certitude, les locataires qui s'y succèdent occupent toutefois l'immeuble exclusivement à des fins commerciales, annonçant une tendance qui se généralisera dans le quartier au cours des décennies suivantes.

Vendu par le shérif en 1840 probablement à la suite de la dissolution de la société de Russel et McKenzie, l'immeuble passe entre les mains de la famille Vinet. Elle en fait don à l'évêché de Montréal en 1860, qui le conserve pendant près d'un siècle. Entre-temps, plusieurs locataires aux occupations variées s'y succèdent. À partir de 1875, alors que deux adresses sont attribuées à l'immeuble, plus d'un locataire s'y installent à la fois. Jusqu'à la fin du XIXe siècle marchands et manufacturiers s'y établissent, dont la firme Mulholland and Baker. Des imprimeurs prennent la relève en début du XXe siècle, notamment Pierre Arbour et ses associés. Le commerce des fourrures marque l'histoire du bâtiment dans les années 1940. Une imprimerie occupe à nouveau l'ancienne maison-magasin à partir des années 1950 alors que Sam Jason, imprimeur, l'achète.

À compter de 1989, l'immeuble, entièrement restauré, abrite une auberge.

Source : Ville de Montréal, 2007.

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