Inventaire du faubourg Ancien-Chantier et du secteur Saint-Paul-Place Royale

Il s'agit d'un inventaire regroupant 48 biens immobiliers provenant de deux secteurs précis dans la ville de Québec. Le projet a été mis sur pied dans le cadre d'une Entente de développement culturel entre la Ville et le MCCCF. Le Service de l'aménagement du territoire de la Ville de Québec est le maître d'oeuvre de la réalisation du projet. Le mandat a été confié à M. Jean Benoit, historien et auteur d'une thèse de doctorat portant sur le développement économique de la communauté marchande et industrielle de la ville de Québec au XIXe siècle.

Les deux secteurs prospectés, le faubourg Ancien-Chantier et le secteur Saint-Paul-Place Royale, présentent un fort potentiel patrimonial commercial, industriel et financier depuis le Régime français jusqu'aux premières décades du XXe siècle.

Au chapitre des activités économiques, on retrouve, dans le Faubourg Ancien-Chantier, l'ensemble des activités ferroviaires, mais aussi celles liées à la brasserie, la métallurgie et la construction navale. Le Secteur Saint-Paul-Place Royale abrite plutôt les activités bancaires ainsi que les activités commerciales et portuaires arrimées autour du commerce d'import-export, du commerce de gros et de détail dans les secteurs de l'épicerie, la quincaillerie, les marchandises sèches et les fournitures maritimes. C'est aussi le centre d'un quartier habité, en forte majorité, par les Irlandais, tout au long du XIXe siècle.

Le faubourg Ancien-Chantier a été largement prospecté par la recherche historique architecturale. Les données historiques de nature organisationnelle et économique sont lacunaires au même titre que les représentations d'époque. Seuls de petits îlots requièrent une prospection au chapitre des lotissements à explorer pour identifier les propriétaires passés, les architectes et les iconographies anciennes.

Le secteur Saint-Paul-Place Royale présente un tout autre portrait. La recherche historique architecturale s'est surtout concentrée le long des rues Saint-Pierre et Sault-au-Matelot (versant est) et d'une partie de la côte de la Montagne. Là encore, les données historiques de nature organisationnelle et économique sont déficientes au même titre que les représentations iconographiques d'époque.

Une plus grande superficie est demeurée inexplorée comme l'indique les sous-secteurs identifiés au quai Saint-André, aux côtes Dinan (partie), de la Canoterie, du Colonel-Dambourgès, de la Montagne (partie), aux rues Rioux, Saint-Thomas, Saint-Paul, du Sault-au-Matelot (versant ouest), Bell, Dalhousie, de la Barricade, Saint-Antoine, du Marché-Finlay, du Petit-Champlain et à une partie du boulevard Champlain. On ignore ainsi la valeur patrimoniale de ces bâtiments, l'identité passée de ces propriétaires et de ces architectes de même que l'on ne dispose d'aucune photographie ou illustration d'époque pouvant leur être associée.

En somme, le projet veut corriger ces manques de nature historique.

Haut de la page