Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Bigot, François

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2013-09-12
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Né probablement en janvier 1703 à Bordeaux, en France, François Bigot est le fils de Louis-Amable Bigot, avocat, conseiller et greffier en chef, et de Marguerite Lombard.

Bigot étudie probablement le droit à Bordeaux. Il entre dans l'administration, au ministère de la Marine, en 1723. Il y est d'abord écrivain, commissaire, puis écrivain principal.

En 1739, Bigot est nommé commissaire ordonnateur à Louisbourg (île Royale). Au cours de son mandat, sa préoccupation majeure consiste à assurer le ravitaillement de la forteresse, en cas de guerre. Durant la guerre de la Succession d'Autriche, Bigot doit faire face à une révolte de la garnison. Plus tard, il subit le blocus de la forteresse par les bateaux anglais. Il fait partie du conseil de guerre qui confirme la capitulation de Louisbourg, le 26 juin 1745. Il rentre par la suite en France, où il est chargé de veiller à l'équipement des bateaux à Rochefort. Il participe aussi à la vaine tentative de reprendre Louisbourg, en 1746.

Bigot est nommé intendant de la Nouvelle-France en 1748. Il sera d'ailleurs le dernier. Avec le gouverneur Jacques-Pierre de Taffanel de La Jonquière, il oeuvre à soulever et armer les Autochtones d'Acadie contre Halifax, en 1750. Il pousse également les Français d'Acadie à la révolte contre la Grande-Bretagne. Il se consacre aussi à pourvoir la Nouvelle-France de vivres. Soupçonné de fraude et de corruption, il subit le mécontentement populaire pendant la guerre de Sept Ans. Il revient en France en 1760 à la suite de la défaite militaire.

En 1761, Bigot est arrêté et condamné à l'emprisonnement à la Bastille. Il y reste enfermé deux années. Il est traduit en justice, avec d'anciens associés, au cours du procès surnommé l'affaire du Canada. Le 10 décembre 1763, Bigot est condamné au bannissement à vie de la France en plus de devoir rembourser une importante somme d'argent. Il s'installe à Neuchâtel en Suisse et prend alors le nom de François Bar.

Il est décédé à Neuchâtel le 12 janvier 1778. Il est inhumé dans l'église Saint-Martin-L'Évêque de Cressier, près de Neuchâtel.

Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 12 septembre 2013.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné, avec les autres intendants de la Nouvelle-France, pour les motifs suivants:

Avec l'instauration d'une province royale, une nouvelle figure d'autorité fait son entrée dans la colonie. Nommé en 1663, mais présent sur le territoire seulement à partir de 1665, l'intendant de la Nouvelle-France dispose de pouvoirs étendus. Figurant hiérarchiquement au second rang derrière le gouverneur, l'intendant n'en occupe pas moins un rôle central dans la direction des affaires coloniales. Le premier à en assumer pleinement la charge est Jean Talon. Responsable de l'administration civile, l'intendant s'occupe de la justice, de la police et des finances. Premier officier de justice, il peut délibérer à la fois sur des causes civiles et criminelles et préside de facto le Conseil souverain. Chargé de la police, il s'affaire à maintenir l'ordre public et à développer le réseau routier. En tant que financier, il détient les cordons de la bourse : de sa gestion du budget dépend le bon fonctionnement de l'administration. Le régime de l'intendance prend fin en 1760 avec la Conquête britannique et le départ de son dernier titulaire, François Bigot.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BOSHER, J. F. et J.-C. DUBÉ. « Bigot, François ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
  • DUBÉ, Jean-Claude. Les intendants de la Nouvelle-France. Montréal, Fides, 1984. 327 p.
  • FRÉGAULT, Guy. François Bigot, administrateur français. Montréal, Guérin, 1994. 415 p.
  • OUELLET, Marie-Eve. Le métier d'intendant en France et en Nouvelle-France au XVIIIe siècle. Québec, Septentrion, 2018. 392 p.
  • PORTEOUS, Hugh A. « Bigot, François ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/

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