Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Meulles, Jacques de

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2013-09-12
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Jacques de Meulles est né en France, vers 1650.

De Meulles est intendant de la Nouvelle-France de 1682 à 1686. Il arrive à Québec, avec le gouverneur Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre, au mois d'octobre 1682. Dès leur arrivée, ils permettent aux colons de commercer avec les Autochtones du Nord afin de freiner l'expansion de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Ils planifient également une expédition contre les Iroquois.

Constatant plusieurs problèmes organisationnels en Nouvelle-France, De Meulles met en place quelques pratiques originales. Il croit notamment que la corruption règne dans les cours de justice. Il leur retire plusieurs causes et les juge lui-même. Durant son mandat, l'intendant incite la couronne à acheter la brasserie de Jean Talon et fait transformer le bâtiment en palais de justice. Il introduit également la monnaie de carte en Nouvelle-France pour acquitter les gages des troupes régulières françaises. Il s'agit de la première monnaie de papier utilisée en Amérique du Nord. Il doit par ailleurs prendre des mesures contre une épidémie de grippe espagnole en 1684.

De Meulles critique certaines décisions du gouverneur Le Febvre de La Barre, qui est rappelé en 1685. L'intendant voyage en Acadie en 1685 et 1686, mais est soupçonné de malversations, ce qui entraîne son rappel en France en 1686.

Il est décédé en France en mai 1703.

Il avait épousé, en 1674, la fille de Michel Bégon.

Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 12 septembre 2013.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné, avec les autres intendants de la Nouvelle-France, pour les motifs suivants:

Avec l'instauration d'une province royale, une nouvelle figure d'autorité fait son entrée dans la colonie. Nommé en 1663, mais présent sur le territoire seulement à partir de 1665, l'intendant de la Nouvelle-France dispose de pouvoirs étendus. Figurant hiérarchiquement au second rang derrière le gouverneur, l'intendant n'en occupe pas moins un rôle central dans la direction des affaires coloniales. Le premier à en assumer pleinement la charge est Jean Talon. Responsable de l'administration civile, l'intendant s'occupe de la justice, de la police et des finances. Premier officier de justice, il peut délibérer à la fois sur des causes civiles et criminelles et préside de facto le Conseil souverain. Chargé de la police, il s'affaire à maintenir l'ordre public et à développer le réseau routier. En tant que financier, il détient les cordons de la bourse : de sa gestion du budget dépend le bon fonctionnement de l'administration. Le régime de l'intendance prend fin en 1760 avec la Conquête britannique et le départ de son dernier titulaire, François Bigot.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DUBÉ, Jean-Claude. Les intendants de la Nouvelle-France. Montréal, Fides, 1984. 327 p.
  • ECCLES, William John. « Meulles, Jacques de ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
  • OUELLET, Marie-Eve. Le métier d'intendant en France et en Nouvelle-France au XVIIIe siècle. Québec, Septentrion, 2018. 392 p.

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