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Bégon de La Picardière, Michel

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2013-09-12
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Né le 21 mars 1667 à Blois, en France, Michel Bégon de La Picardière est le fils de Michel Bégon de La Picardière, intendant de Saint-Domingue, intendant des galères à Marseille et intendant du port de Rochefort. Sa famille est apparentée à Jean-Baptiste Colbert, intendant des finances sous Louis XIV.

Bégon de La Picardière reçoit une commission d'écrivain principal à Toulon en 1686. Il devient commissaire à la Marine en 1690 et participe à la bataille de Béveziers en Angleterre. Il obtient une licence en droit à Orléans en 1694 et occupe le poste de conseiller au Parlement de Metz à partir de 1697. Il est inspecteur général de la Marine des provinces d'Aunis et de Saintonge à partir de 1704.

Bégon de La Picardière est nommé intendant de la Nouvelle-France en 1710 et arrive dans la colonie deux ans plus tard, dans un contexte marqué par la fin de la guerre de la Succession d'Espagne. Son mandat est caractérisé par le relèvement de l'économie de la colonie, qui est notamment affaiblie par le problème de la monnaie de cartes. Soupçonné d'utiliser ses pouvoirs officiels pour s'enrichir, il reçoit un avertissement du Conseil de la Marine en 1715. Il est alors placé sous la tutelle du gouverneur Philippe de Rigaud de Vaudreuil. Il intervient peu dans les affaires de la colonie au cours des cinq années suivantes.

Bégon de La Picardière met en place une culture du chanvre en Nouvelle-France, à partir de 1720. À deux reprises, il demande au Conseil de la Marine d'envoyer des esclaves noirs au Canada. Il est nommé intendant du Havre en 1723. Il quitte la Nouvelle-France en 1726 à l'arrivée de son successeur. Il est nommé intendant des armées navales en 1746.

Il est décédé à La Picardière, en France, le 18 janvier 1747.

Il avait épousé, en 1711, Jeanne-Élisabeth de Beauharnois de La Boische.

Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 12 septembre 2013.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné, avec les autres intendants de la Nouvelle-France, pour les motifs suivants:

Avec l'instauration d'une province royale, une nouvelle figure d'autorité fait son entrée dans la colonie. Nommé en 1663, mais présent sur le territoire seulement à partir de 1665, l'intendant de la Nouvelle-France dispose de pouvoirs étendus. Figurant hiérarchiquement au second rang derrière le gouverneur, l'intendant n'en occupe pas moins un rôle central dans la direction des affaires coloniales. Le premier à en assumer pleinement la charge est Jean Talon. Responsable de l'administration civile, l'intendant s'occupe de la justice, de la police et des finances. Premier officier de justice, il peut délibérer à la fois sur des causes civiles et criminelles et préside de facto le Conseil souverain. Chargé de la police, il s'affaire à maintenir l'ordre public et à développer le réseau routier. En tant que financier, il détient les cordons de la bourse : de sa gestion du budget dépend le bon fonctionnement de l'administration. Le régime de l'intendance prend fin en 1760 avec la Conquête britannique et le départ de son dernier titulaire, François Bigot.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BEAUREGARD, France. « Bégon de La Picardière, Michel ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • DUBÉ, Jean-Claude. Les intendants de la Nouvelle-France. Montréal, Fides, 1984. 327 p.
  • OUELLET, Marie-Eve. Le métier d'intendant en France et en Nouvelle-France au XVIIIe siècle. Québec, Septentrion, 2018. 392 p.
  • ZOLTVANY, Yves F. « Bégon de La Picardière, Michel ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

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