Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Dulongpré, Louis

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Synthèse

Né à Paris, en France, le 16 avril 1759, Louis Dulongpré est le fils de Louis Dulongpré, négociant, et de Marie-Jeanne Duguay.

Il a probablement acquis une formation artistique rudimentaire en Europe.

Dulongpré arrive en Amérique au cours de la guerre d'Indépendance américaine. Il joint vraisemblablement une troupe de l'armée française envoyée pour supporter les Américains. Après sa démobilisation vers 1782, il travaille quelque temps à Albany, dans l'État de New York, puis choisit de s'installer à Montréal, vers 1785. Il y fonde une école de musique et de danse pour filles et garçons, probablement ouverte de 1787 à 1792, ainsi qu'une école pour les jeunes filles, où elles apprennent le français et l'anglais, mais aussi l'arithmétique, la couture, la musique, la danse et le dessin. Il est également l'un des fondateurs, en 1789, du Théâtre de société de Montréal. Il agit comme régisseur. Son talent pour la peinture est mis à profit pour la réalisation des décors de trois représentations.

Ses écoles ne lui rapportant pas suffisamment d'argent, Dulongpré décide de se consacrer à la peinture. Il part se perfectionner à Baltimore, aux États-Unis, en 1793 et 1794. Il revient ensuite à Montréal et ouvre un atelier. Il connaît le succès grâce à ses miniatures et ses portraits. Plus de 3 000 portraits lui sont attribués. Il peint aussi environ 200 tableaux religieux pour des couvents et des églises. En 1802, il engage Joseph Morant, un apprenti, pour l'aider dans ses travaux de peinture.

Dulongpré effectue également à l'occasion des travaux de dorure, d'architecture et de restauration. Il retouchera notamment quelques tableaux envoyés par Philippe-Jean-Louis Desjardins au Bas-Canada. En 1812, Dulongpré ouvre une manufacture de tapis peints à l'huile, rue Notre-Dame, à Montréal. L'artiste réalise par ailleurs une centaine de caricatures.

Dulongpré s'était aussi engagé dans le 5e bataillon de la milice d'élite incorporée du Bas-Canada. Il est promu capitaine en 1803 et major en 1813. Il prend part à la guerre anglo-américaine de 1812, notamment lors de la bataille de Plattsburgh, dans l'État de New York, en 1814. Il est transféré au 3e bataillon de la milice d'élite incorporée du Bas-Canada la même année. Il prend sa retraite en 1828 avec le grade de lieutenant-colonel.

En 1832, Dulongpré quitte Montréal et s'installe à Saint-Hyacinthe, pour se rapprocher de ses amis, les Papineau et les Dessaulles. Il vit essentiellement du produit de la vente de ses biens immobiliers de Montréal. En 1835, il reçoit mille acres de terre dans le canton de Tring, en récompense de ses services lors de la guerre de 1812. Après le décès de son épouse en 1840, il va habiter chez ses filles aux États-Unis. Il y réside quelque temps, mais revient terminer ses jours à Saint-Hyacinthe.

Il est décédé à Saint-Hyacinthe, le 26 avril 1843.

Il avait épousé à Montréal, en 1787, Marguerite Campeau.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BAZIN, Jules. « Dulongpré, Louis ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • KAREL, David. Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord : peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, photographes et orfèvres. Québec, Musée du Québec / Les Presses de l'Université Laval, 1992. 962 p.

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