Saffray de Mézy, Augustin de
Type :
Personne
Autre(s) nom(s) :
- Saffray de Mésy, Augustin de
Date :
- avant 1636 – 1665‑05‑06
Occupation :
- Gouverneur / lieutenant-gouverneur / gouverneur général
Patrimoine immobilier associé (1)
- Forts et châteaux Saint-Louis - Lieu de travail, Lieu de résidence
Événements associés (1)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Désignation | Personnage historique | Ministre de la Culture et des Communications | 2013-09-12 |
Inventorié | -- | ||
Synthèse
Augustin de Saffray de Mézy est le fils d'Odet de Saffray, officier et seigneur de Mézy, de Vimont et d'Escoville, et d'Anne Thiboust.
Major de la ville et de la citadelle de Caen, Saffray de Mézy entre à l'Ermitage de Caen où il mène une vie de dévotion religieuse. Il s'y fait notamment connaître de François de Laval, évêque de Pétrée et vicaire apostolique de la Nouvelle-France. Protestant converti au catholicisme, il est un disciple du fondateur de l'Ermitage, Jean de Bernières.
En 1663, Saffray de Mézy est choisi par Mgr de Laval pour combler l'office de gouverneur général de la Nouvelle-France. Premier à occuper cette fonction depuis l'établissement d'un gouvernement royal dans la colonie, il doit, avec le concours de l'évêque, constituer le premier Conseil souverain. Étant donné son manque de connaissance du pays, il se contente d'approuver les choix de Mgr de Laval pour la nomination des conseillers. Il appuie le prélat dans divers dossiers, comme l'interdiction de la vente d'eau-de-vie aux Autochtones, l'enregistrement de la loi de la dîme et l'octroi d'allocations aux communautés religieuses. Il se fait aussi accompagner par l'évêque lors d'un voyage diplomatique à Ville-Marie (Montréal) où il rencontre des ambassadeurs iroquois.
Après des mois de gouvernement marqués par la coopération, Saffray de Mézy cherche progressivement à exercer les prérogatives liées à sa fonction. En établissant une sénéchaussée royale à Ville-Marie, il entre cependant en conflit avec les Sulpiciens, qui perdent leurs droits seigneuriaux en matière de justice sur l'île de Montréal. Ses rapports avec Mgr de Laval se détériorent également. Convaincu que l'évêque cherche à miner son autorité, il modifie la composition du Conseil souverain, allant jusqu'à expulser les conseillers qu'il juge de connivence avec le prélat. L'animosité entre l'évêque et le gouverneur s'estompe en 1665, lorsque ce dernier tombe gravement malade.
Il est décédé à Québec le 6 mai 1665. Il est inhumé dans le cimetière des pauvres de l'Hôtel-Dieu de Québec.
Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 12 septembre 2013.
Intérêt patrimonial
Ce personnage historique est désigné, avec les autres gouverneurs de la Nouvelle-France, pour les motifs suivants:
La fonction de gouverneur de la Nouvelle-France est exercée de 1636 à 1760, soit de l'arrivée de Charles Huault de Montmagny au départ de Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial. Précédemment, Samuel de Champlain agit comme lieutenant, notamment de Pierre Du Gua de Monts et du cardinal de Richelieu, et dispose des prérogatives d'un gouverneur, sans toutefois en avoir reçu la commission. À titre de plus haut dignitaire de la Nouvelle-France, le gouverneur est le représentant du roi dans la colonie. Jouissant de pouvoirs civils et militaires étendus avant l'arrivée d'un intendant en 1665, ses attributions sont par la suite essentiellement d'ordre militaire et diplomatique. C'est à lui que revient le privilège de commander les armées et d'entretenir des relations avec les Autochtones. La fonction de gouverneur est cruciale dans le développement de la Nouvelle-France en raison de l'influence politique et militaire que son titulaire peut déployer.
Références
Notices bibliographiques :
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- TRUDEL, Marcel. Initiation à la Nouvelle-France. Montréal, Holt Rinehart and Winston, 1968. 323 p.