Corbeil, Wilfrid

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Né le 20 mars 1893 à Saint-Lin (Saint-Lin-Laurentides), Wilfrid Corbeil est le fils de Théodule Corbeil, industriel, et de Dina Grégoire.

Corbeil fait ses études classiques au séminaire de Joliette. Il joint les Clercs de Saint-Viateur en 1912, prononce ses voeux en 1914 et est ordonné quatre ans plus tard. De 1918 à 1925, il enseigne au séminaire de Joliette puis, pendant deux ans, au scolasticat d'Outremont. En 1927, il part étudier les lettres à la Sorbonne et à l'Institut catholique de Paris. De son retour de France jusqu'en 1951, l'homme d'Église travaille au séminaire de Joliette, où il fonde un studio de dessin, dirige le journal L'Estudiant, anime des classes de lettres et organise des expositions d'art.

Corbeil exerce également le métier d'architecte et se spécialise dans la construction de bâtiments religieux. Avec René et Gérard Charbonneau, il conçoit la chapelle et le noviciat des Clercs de Saint-Viateur (vers 1939-1941), ainsi que l'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus (1951-1952). Il collabore aussi à la réfection de l'édifice de l'évêché de Joliette (1953-1954).

Étant lui-même peintre, Corbeil s'implique dans le milieu des arts et de la culture. Il participe à la mise sur pied du musée d'art de Joliette en 1943 et, aux côtés de l'artiste français André Lecoutey, il fonde en 1946 le regroupement d'artistes et d'artisans le Retable, dont l'objectif principal est de promouvoir le renouveau de l'art sacré au Québec. Il préside la Corporation du musée d'art de Joliette durant les années 1960 et 1970. À ce titre, il fait construire le nouvel édifice de l'institution muséale en 1976.

Il est l'auteur de Musée d'art de Joliette (1971) et de Trésors des fabriques du diocèse de Joliette (1978). Un recueil posthume de ses textes est publié sous le titre Polémiques, art et sacré (1990).

Il est décédé à Montréal le 20 octobre 1979.

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