Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Ancienne église anglicane de Forestville

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Église anglicane de Forestville
  • Église Trinity Church de Forestville
  • La Petite Anglicane de Forestville

Région administrative :

  • Côte-Nord

Municipalité :

  • Forestville

Date :

  • 1948 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Anglicanisme)

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

Groupes associés (1)

Images

Carte

Description

L'ancienne église anglicane de Forestville est un lieu de culte de tradition anglicane érigé en 1948. Le temple paré de tuile d'amiante-ciment présente une nef de plan rectangulaire terminée par un chevet plat, et il est coiffé d'un toit aigu à deux versants droits. Un petit clocher surmonte le faîte en façade. Cette dernière, aménagée dans l'un des murs pignons, se caractérise par ses trois ouvertures en arc en mitre. L'ancienne église anglicane de Forestville se situe légèrement en retrait de la voie publique, sur un terrain gazonné et entouré d'arbres. Elle est localisée dans le secteur ancien de la municipalité de Forestville.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Forestville) 2004-07-13

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2004-05-11
 

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Valeur patrimoniale

L'ancienne église anglicane de Forestville présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. L'église témoigne du développement de Forestville. En 1845, Edward Selvin exploite une première scierie à Forestville. À cette époque, l'endroit est connu sous le nom de Sault-au-Cochon. Il vend la scierie à William Price (1789-1867) en 1849. La scierie atteint son apogée dans les années 1870. Elle est alors dirigée par Grant William Forrest (mort en 1878), gérant de la Price Brothers. Ce dernier laisse son nom à la ville. Par la suite, l'industrie forestière périclite et la scierie ferme ses portes en 1894. Le village est alors abandonné. La compagnie Anglo Canadian Pulp and Papers Mills achète en 1937 les concessions forestières de la Price Brothers. Elle désire ainsi approvisionner en bois son usine de pâte et papier de Québec. En 1942, la compagnie construit de nouvelles installations, et l'agglomération actuelle de Forestville prend forme. En 1948, l'église Trinity (aujourd'hui nommée l'ancienne église anglicane de Forestville) est érigée sur le terrain de la chaufferie de la compagnie. Le lieu de culte de tradition anglicane est destiné aux dirigeants de l'entreprise. Ainsi, l'ancienne église anglicane de Forestville témoigne du développement de Forestville au milieu du XXe siècle et de la présence de la compagnie Anglo Canadian Pulp and Papers Mills.

L'ancienne église anglicane de Forestville présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Quoique modeste, elle possède des caractéristiques architecturales propres à l'architecture religieuse du milieu du XXe siècle. L'église compte d'abord un parement de panneaux d'amiante-ciment ondulés fréquemment employé à cette période. Ce matériau, principalement commercialisé après la Seconde Guerre mondiale, est utilisé, par exemple, dans les villes industrielles du Québec et pour plusieurs lieux de culte de cette époque. En outre, l'ancienne église anglicane de Forestville comporte des ouvertures en arc en mitre. L'architecture religieuse y a particulièrement recours entre 1930 et 1950 en raison de leur apparence moderne ou géométrique. Ce type d'ouverture est associé à un gothique dit moderne.

Source : Municipalité de Forestville, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'ancienne église anglicane de Forestville liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation légèrement en retrait de la voie publique, sur un terrain gazonné et entouré d'arbres, dans le secteur ancien de la municipalité de Forestville;
- son petit volume, dont la nef de plan rectangulaire, le chevet plat, le toit aigu à deux versants droits, le clocher sur le faîte en façade, l'entrée du sous-sol aménagée dans l'un des longs pans;
- sa façade, dont son aménagement dans l'un des murs pignons, sa porte centrale flanquée d'une fenêtre de part et d'autre;
- ses matériaux, dont les fondations en béton, le parement de panneaux d'amiante-ciment à surface ondulée, les éléments architecturaux en bois (chambranles et ouvertures), la maçonnerie en brique de la cheminée;
- ses ouvertures, dont la porte à double vantail, surmontées d'une imposte vitrée à carreaux, le triptyque du chevet, les fenêtres à carreaux en arc en mitre;
- son clocher, dont le tambour carré, la chambre des cloches ouverte, le toit pyramidal surmonté d'une croix.

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Informations historiques

L'exploitation des ressources forestières de la région de Forestville, à l'époque connue sous le nom de Sault-au-Cochon, commence en 1845. Edward Selvin y met sur pied une première scierie qu'il vend à William Price (1789-1867) en 1849. La scierie de Forestville atteint son apogée dans les années 1870. Elle est alors dirigée par Grant William Forrest (1878), gérant de la Price Brothers. Ce dernier laisse son nom à la ville. Par la suite, l'industrie forestière périclite, et la scierie ferme ses portes en 1894. Le village est abandonné par la suite.

La compagnie Anglo Canadian Pulp and Papers Mills achète en 1937 les concessions forestières de la Price Brothers. Elle désire ainsi approvisionner en bois son usine de pâte et papier de Québec. En 1942, la compagnie construit de nouvelles installations, et l'agglomération actuelle de Forestville prend forme.

En 1948, l'église Trinity (aujourd'hui L'ancienne église anglicane de Forestville) est érigée sur le terrain de la chaufferie de la compagnie. Le lieu de culte de tradition anglicane est ainsi destiné aux dirigeants de l'Anglo Canadian Pulp and Papers Mills. Quoique modeste, la petite église possède des caractéristiques architecturales propres à l'architecture religieuse du milieu du XXe siècle. L'église compte d'abord un parement de panneaux d'amiante-ciment ondulés fréquemment employé à cette période. Ce matériau, principalement commercialisé après la Seconde Guerre mondiale, est utilisé, par exemple, dans les villes industrielles du Québec et pour plusieurs lieux de culte de cette époque. En outre, l'ancienne église anglicane de Forestville comporte des ouvertures en arc en mitre. L'architecture religieuse y a particulièrement recours entre 1930 et 1950 en raison de leur apparence moderne ou géométrique. Ce type d'ouverture est associé à un gothique dit moderne.

L'église est consacrée le 19 juin 1955.

Le dernier office religieux a lieu le 28 octobre 1979. La compagnie Daishowa est propriétaire des anciennes installations de l'Anglo Canadian Pulp and Papers Mills. Elle abandonne ses activités en 1993. La Ville de Forestville acquiert alors l'église Trinity. Puis, la Société d'Histoire de Forestville en devient locataire et ouvre le musée « La Petite Anglicane » le 7 juillet 1994. Le musée présente notamment une exposition permanente sur le thème de la conservation des forêts de 1917 à nos jours. L'exposition met en valeur l'histoire des pompiers forestiers, ces responsables de la protection de la forêt et d'une ressource importante de la Côte-Nord.

L'ancienne église anglicane de Forestville est citée en 2004.

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Emplacement

Region administrative :

  • Côte-Nord

MRC :

  • La Haute-Côte-Nord

Municipalité :

  • Forestville

Adresse :

  • 2e Rue

Latitude :

  • 48° 44' 13.0"

Longitude :

  • -69° 4' 12.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Saguenay Canton de Laval Absent AB-P ptie

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • DUBOIS, Martin. « La tuile d'amiante-ciment dans les paysages bâtis traditionnels du Québec : une architecture vernaculaire à saveur industrielle ». Journal de la Société pour l'étude de l'architecture au Canada. Vol. 26, no 1-2 (2001), p. 43-50.
  • FRENETTE, Pierre et Jacques ROSS. Histoire de Forestville. Sites et villages nord-côtiers, 5. s.l. Société historique de la Côte-Nord, 1994. 82 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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