Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Clé

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Clef

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1700 – avant 1899 (Production)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Objet religieux

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Voir la liste

Groupes associés (1)

Voir la liste

Images

Description

L'anneau de cette clé en argent est en forme de coeur ponctué d'annelets. Le panneton possède deux dents.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 1982.836

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Largeur (Mesurée / intégral) : 2,5 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / intégral) : 9 centimètre(s)
  • Poids (Mesurée / intégral) : 0,025 kilogramme(s)

Matériaux :

  • Métal (Argent)

Technique de fabrication :

  • Coulé

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1967-10-04
 

Haut de la page

Valeur patrimoniale

La clé présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. L'objet en métal argenté est vraisemblablement conçu au XVIIIe ou au XIXe siècle, afin de fermer la serrure du tabernacle de l'église de Notre-Dame-de-Lorette, à Wendake. Cette paroisse est une ancienne mission jésuite fondée au XVIIe siècle près de Québec, pour la communauté huronne-wendate. Lors de la construction d'une église en pierre, vers 1730, un tabernacle est commandé au sculpteur de Québec Noël Levasseur (1680-1740) afin de meubler le nouveau lieu de culte. Étant donné la petite taille de cette clé, il est vraisemblable qu'elle ait été assortie à la serrure du tabernacle à une certaine époque. Peu d'éléments sont connus sur cette clé en métal coulé, sans poinçon. De facture simple, la clé présente à l'une de ses extrémités un anneau en forme de coeur ponctué d'annelets. La pièce témoigne du passé très ancien de cette paroisse et de son lieu de culte.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2020.

Haut de la page

Informations historiques

Cette clé en métal argenté est probablement fabriquée au XVIIIe ou au XIXe siècle, possiblement afin de fermer la serrure du tabernacle de l'église de Notre-Dame-de-Lorette, à Wendake.

Cette paroisse est une ancienne mission jésuite fondée au XVIIe siècle près de Québec. En 1651, un groupe de 300 Hurons-Wendat fuyant les Iroquois se réfugient sur l'île d'Orléans sous la protection des Français. Ils rejoignent ensuite les Jésuites à la mission de Notre-Dame-de-Foy en 1668, mais, comme de nouveaux membres s'ajoutent constamment au groupe, la place vient rapidement à manquer. Le père Chaumonot (1611-1693) fonde alors la mission de Notre-Dame-de-Lorette en 1674, renommée L'Ancienne-Lorette en 1697 lorsque le groupe quitte le lieu pour s'établir à la nouvelle mission de la Jeune-Lorette. Une chapelle en bois est érigée en 1698 à Wendake grâce à un don de Mgr de Saint-Vallier (1653-1727). Cette dernière est remplacée par une église de pierre vers 1730.

C'est pour meubler ce nouveau lieu de culte qu'un tabernacle est commandé au sculpteur de Québec Noël Levasseur (1680-1740), qui réalise le meuble entre 1722 et 1730. Étant donné la petite taille de cette clé, il est vraisemblable qu'elle ait été assortie à la serrure du tabernacle à une certaine époque. Peu d'éléments sont connus sur cette clé en métal coulé, sans poinçon. De facture simple, la clé présente à l'une de ses extrémités un anneau en forme de coeur ponctué d'annelets. Par ailleurs, l'ensemble de pièces d'orfèvrerie de l'église de Notre-Dame-de-Lorette comprend d'autres oeuvres d'orfèvrerie civile ou domestique, comme des chandeliers et une cuillère.

En 1862, l'église de Notre-Dame-de-Lorette est partiellement incendiée. Les membres de la paroisse réussissent toutefois à sauver la plus grande partie du mobilier et du trésor. Le lieu de culte est reconstruit trois ans plus tard selon le modèle de l'église précédente.

L'église de Notre-Dame-de-Lorette est classée en 1957. La clé est classée dix ans plus tard, en même temps qu'un ensemble d'objets faisant partie du trésor de l'église, dont le tabernacle.

Haut de la page

Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Biens mobiliers du Québec. Tome III. Québec, Les Publications du Québec, 1999. 428 p.
  • GROS-LOUIS, Charlotte et Céline GROS-LOUIS. La chapelle huronne de Lorette, 1730- 1980. s.l. 1980. 258 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013