Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Peinture (L'Éducation de la Vierge)

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • 1800 (Production)
  • 1872 (Restauration)
  • 1959 (Vente)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Beaux-arts > Peinture

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Description

La peinture intitulée « L'Éducation de la Vierge » est un tableau réalisé en 1800. Cette huile sur toile de 196 cm de haut sur 138 cm représente sainte Anne assise auprès de Marie, son enfant, qui tient un livre ouvert dans sa main gauche. Des palmiers s'élèvent en arrière-plan sur un ciel nuageux percé d'un rayon de lumière dirigé vers la tête des personnages. Un angelot tend une couronne de fleurs vers Marie. L'oeuvre est conservée dans l'ancienne église de Saint-Pierre de l'île d'Orléans.

Ce bien est classé objet patrimonial.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2017.423

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 196 centimètre(s)
  • Largeur : 138 centimètre(s)

Médium :

  • Huile

Support :

  • Toile

Technique de fabrication :

  • Peint

Représentation iconographique :

  • Angelot
  • Arbre
  • Livre
  • Nuage
  • Sainte Anne
  • Vierge Marie

Sujet :

  • Religion

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1965-09-08
 
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1958-11-05
 

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Valeur patrimoniale

La peinture intitulée « L'Éducation de la Vierge » présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Réalisée en 1800 par François Baillairgé (1759-1830), l'oeuvre témoigne de la carrière de peintre de ce sculpteur réputé. Né à Québec, François Baillairgé est issu d'une importante famille de sculpteurs et d'architectes qui a marqué de façon significative l'histoire de l'art au Québec. Il est formé dans l'atelier familial dès l'âge de 14 ans. Entre 1779 et 1781, Baillairgé étudie à l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris. À son retour, il travaille avec son père, Jean Baillairgé (1726-1805), sur plusieurs projets de décors intérieurs d'églises et deviendra l'un des sculpteurs les plus importants de son époque. Parallèlement à sa carrière de sculpteur, François Baillairgé tente de percer comme peintre. Il réalise une trentaine de tableaux religieux au cours de deux périodes de production, soit de 1784 à 1786 et de 1794 à 1806. Il éprouve cependant quelques difficultés dans le rendu de ses oeuvres peintes et n'obtiendra pas le succès escompté. Il réalise toutefois plusieurs tableaux pour différentes paroisses de l'île d'Orléans, dont cette « Éducation de la Vierge » pour l'ancienne église de Saint-Pierre. Malgré la fermeture du lieu de culte en 1955, le tableau est conservé in situ. La toile, qui décore l'ancienne église depuis 220 ans, est un témoin important de l'oeuvre peinte de François Baillairgé.

La peinture présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Elle témoigne de l'importance de la copie comme mode de transmission des modèles iconographiques et esthétiques au début du XIXe siècle au Québec. Pour réaliser ce tableau, Baillairgé s'est inspiré d'une oeuvre du peintre flamand Pierre Paul Rubens (1577-1640). Il la simplifie en retirant le personnage de saint Joachim et en ne représentant qu'un seul angelot dans le ciel. Le sujet sera repris par Baillairgé à trois ou quatre reprises, notamment pour l'église de Saint-Laurent, également située à l'île d'Orléans. L'oeuvre rappelle ainsi la popularité de ce thème et de ce mode de production dans l'art religieux québécois.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2020.

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Informations historiques

La peinture intitulée « L'Éducation de la Vierge » est une huile sur toile réalisée pour l'ancienne église de Saint-Pierre, située sur l'île d'Orléans. Ce lieu de culte est érigé de 1717 à 1719 afin de remplacer la première chapelle de l'endroit. Le décor intérieur de l'église, d'abord constitué du mobilier récupéré de l'ancienne chapelle, est modifié à plusieurs reprises au cours du XVIIIe siècle. En 1775, l'abside de l'église est agrandie, permettant ainsi le réaménagement du choeur et la réalisation d'un nouveau décor, dont l'installation de nouveaux autels latéraux surmontés de tableaux.

En 1800, les autorités paroissiales confient au peintre et sculpteur François Baillairgé (1759-1830) la réalisation de deux tableaux d'autel, l'un représentant l'Immaculée Conception et l'autre, l'éducation de la Vierge.

Né à Québec, François Baillairgé est issu d'une importante famille de sculpteurs et d'architectes qui a marqué de façon significative l'histoire de l'art au Québec. Il est formé dans l'atelier familial dès l'âge de 14 ans. Entre 1779 et 1781, Baillairgé étudie à l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris. À son retour, il travaille avec son père sur plusieurs projets de décors intérieurs d'églises et deviendra l'un des sculpteurs les plus importants de son époque. Parallèlement à sa carrière de sculpteur, Baillairgé tente de percer comme peintre. Il réalise une trentaine de tableaux religieux au cours de deux périodes de production, soit de 1784 à 1786 et de 1794 à 1806. N'ayant pas terminé sa formation académique, Baillairgé éprouve quelques difficultés dans le rendu de ses oeuvres peintes. Il copie souvent les compositions d'autres artistes en s'inspirant de gravures ou de tableaux plus anciens.

Pour réaliser « L'Éducation de la Vierge », Baillairgé reprend la composition d'une oeuvre du peintre flamand Pierre Paul Rubens (1577-1640). Il la simplifie en retirant le personnage de saint Joachim et en ne représentant qu'un seul angelot dans le ciel. Le sujet sera repris par Baillairgé à trois ou quatre reprises, notamment pour l'église de Saint-Laurent, également située à l'île d'Orléans.

Dans les années 1830 et 1840, André Paquet dit Lavallée (1799-1860) réalise un nouveau décor intérieur pour l'église, basé sur les plans de Thomas Baillairgé (1791-1859). Les tableaux des autels latéraux sont toutefois conservés et intégrés au nouveau décor.

En 1872, le tableau est retouché par l'atelier des Soeurs du Bon-Pasteur.

L'ancienne église de Saint-Pierre est classée en 1958. La peinture ainsi que d'autres pièces de mobilier conservées sur place sont classées par la même occasion, puis à nouveau en 1965. Le gouvernement du Québec les acquiert en 1959, en même temps que le bâtiment.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • BÉLAND, Mario et Denis CASTONGUAY. « Oeuvres d'art de l'ancienne église de Saint-Pierre ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Biens mobiliers du Québec. Tome III. Québec, Les Publications du Québec, 1999, p. 79-83.
  • ROY, Guy-André et Andrée RUEL. Le patrimoine religieux de l'île d'Orléans. Cahiers du patrimoine, 16. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1982. 313 p.
  • TRÉPANIER, Jacques. « Les trésors de Saint-Pierre, île d'Orléans, monument historique ». La Patrie, 11 juillet 1954, p. 65, 78.

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