Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Longpré

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1822 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (1)

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Description

La maison Longpré est une habitation rurale inspirée du cottage Regency et érigée vers 1822. L'imposante demeure de plan rectangulaire possède un carré de pierres surmonté d'un toit à croupes à pente douce et aux avant-toits légèrement recourbés. L'ancienne maison de ferme est située dans un quartier résidentiel de l'arrondissement municipal de Rosemont-La Petite-Patrie de la ville de Montréal.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Montréal) 1990-09-17
 

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Valeur patrimoniale

La maison Longpré présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette grande habitation en pierre se rattache au modèle de villa pittoresque, aussi connue sous le nom de cottage Regency. Surtout construite dans les campagnes, cette architecture est d'abord popularisée en Grande-Bretagne au début du XIXe siècle, puis introduite au Québec dans les années 1820-1830. La maison Longpré est caractéristique de ce type d'architecture par son carré d'un seul étage, son toit à quatre versants à pente douce et ses avant-toits recourbés s'allongeant au-delà des murs. À Montréal, il subsiste peu d'exemples de ce type de toit à croupes abritant des combles habitables. Les hautes souches de cheminées qui s'élèvent à chaque extrémité de la maison et les lucarnes à pignon qui percent chaque versant du toit sont d'autres éléments distinctifs du cottage pittoresque. Située dans un quartier résidentiel développé au XXe siècle, la maison Longpré se distingue dans le paysage bâti par son volume et ses caractéristiques architecturales issues du cottage Regency.

La maison Longpré présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Figurant parmi les plus vieux bâtiments du quartier Rosemont, elle témoigne du passé agricole de ce secteur de la ville, autrefois appelé la Côte-de-la-Visitation. Orientée vers le sud-est, cette maison de ferme, qui présente sa façade sur le boulevard Rosemont, évoque les origines du quartier remontant au début du XIXe siècle. Quelques fermes se succèdent alors le long de la seule voie des environs, soit le chemin de la Côte-de-la-Visitation, devenu le boulevard Rosemont au début du XXe siècle. C'est au cours de cette période d'urbanisation que le secteur de la maison est transformé en développement domiciliaire. Malgré le lotissement de sa terre, la maison Longpré témoigne toujours de son passé rural en raison de son implantation particulière dans la trame urbaine actuelle.

Source : Ville de Montréal, 2005.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Longpré liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire de grandes dimensions, le toit à croupes à pente faible, les avant-toits légèrement recourbés et les deux hautes souches de cheminée s'élevant à chaque extrémité de la maison;
- ses matériaux, dont la maçonnerie de pierre à moellons et la pierre équarrie aux angles;
- ses ouvertures, dont les fenêtres à battants en bois à grands carreaux et à petits carreaux, ainsi que les lucarnes perçant chaque versant du toit;
- son implantation perpendiculaire à la voie publique, sa façade principale étant orientée au sud-est vers le boulevard Rosemont.

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Informations historiques

La maison Longpré est construite vers 1822 pour Jérôme Allard, dit Longpré. Un recensement de 1825 atteste que la famille Longpré occupe cette terre et qu'une demeure y est construite. La maison Longpré figure parmi les plus vieux bâtiments du quartier Rosemont, un territoire au passé agricole autrefois appelé la Côte-de-la-Visitation.

Au début du XVIIIe siècle, les Sulpiciens commencent à concéder des terres au centre de l'île de Montréal. La distribution des censives dans ce secteur engendre notamment la création du chemin de la Côte-de-la-Visitation. Toutefois, le peuplement et le développement agricole de la côte se font lentement. Entre 1731 et 1781, seulement deux maisons s'élèvent sur cette artère. En 1825, 26 familles y sont établies dont celle de Jérôme Allard, dit Longpré.

Érigé le 25 octobre 1870, le village de la Côte-de-la-Visitation devient en 1895 la municipalité de la Petite-Côte. L'ensemble du territoire est alors morcelé en plusieurs entités avant d'être annexé à la ville de Montréal au début du XXe siècle. À cette époque, une partie du territoire de la Petite-Côte devient le quartier Rosemont et, par la même occasion, le chemin de la Côte-de-la-Visitation est rebaptisé boulevard Rosemont. Avec la construction des usines Angus entre 1902 et 1904, le territoire est graduellement urbanisé : de nouvelles rues sont ouvertes et les terres agricoles sont subdivisées en lots à bâtir. L'environnement immédiat de la maison Longpré, dont la façade principale est orientée vers le chemin de la Côte-de-la-Visitation, devenu le boulevard Rosemont, est ainsi modifié en secteur résidentiel.

Au cours des années, la maison a connu des modifications mineures qui affectent peu ses caractéristiques générales.

La maison Longpré est citée en 1990.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Rosemont - La Petite-Patrie

Adresse :

  • 6450, 38e Avenue
  • 6450A, 38e Avenue
  • 6452, 38e Avenue

Latitude :

  • 45° 34' 17.0"

Longitude :

  • -73° 34' 16.0"

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • BENOÎT, Michèle et Roger GRATTON. Pignon sur rue : les quartiers de Montréal. Montréal, Guérin littérature, 1991. 393 p.
  • Communauté urbaine de Montréal. Architecture rurale. Répertoire d'architecture traditionnelle sur le territoire de la Communauté urbaine de Montréal, 13. Montréal, Communauté urbaine de Montréal, Service de la planification du territoire, 1986. 421 p.

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