Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Choeur des religieuses du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Aile du choeur
  • Choeur des religieuses de l'Hôtel-Dieu-de-Québec

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1930 – 1931 (Construction)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Chapelles conventuelles)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (31)

Comprend :

Autres biens associés :

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Groupes associés (1)

Personnes associées (1)

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Inventaires associés (1)

Carte

Description

Le choeur des religieuses du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec est une aile de cet ensemble conventuel. Construite en 1930 et 1931, elle permettait aux religieuses d'assister aux offices sans être vues du public. L'aile recouverte de moellons équarris présente un plan rectangulaire à pans coupés et est coiffée d'un toit en cuivre à deux versants droits terminé à l'est par des croupes. Une petite chapelle en hémicycle est greffée à son extrémité est. Le choeur des religieuses du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec est situé dans l'arrondissement municipal de La Cité-Limoilou de la ville de Québec.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur du bâtiment, ainsi qu'au terrain.

Le choeur des religieuses fait aussi partie du site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Il assure un lien entre l'église et l'aile du jardin qui s'y greffe perpendiculairement. Un pavillon d'entrée aménagé contre le mur d'enceinte du monastère est relié au choeur par un couloir.

L'ensemble conventuel est compris dans le site patrimonial du Vieux-Québec.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2003-11-13

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 4 - Intérieur exceptionnel
  • 9 - Terrain notable
  • 11 - Site archéologique associé au bien classé
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09
    Prise d'effet : 2017-06-09
 
Classement Situé dans un site patrimonial Ministre de la Culture et des Communications

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09
    Prise d'effet : 2017-06-09
 

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Valeur patrimoniale

Le choeur des religieuses présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Il constitue un témoin de l'importance des Augustines, une des communautés religieuses fondatrices de la Nouvelle-France. À leur arrivée de Dieppe en 1639, ces religieuses avaient pour mission de pourvoir la colonie naissante en soins hospitaliers. Elles se sont implantées définitivement à la haute-ville de Québec en 1644, où elles ont créé l'Hôtel-Dieu, premier hôpital établi en Amérique du Nord, qu'elles ont administré jusqu'en 1962. Le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) le gère maintenant. L'Hôtel-Dieu de Québec est le premier et le plus important des douze établissements de soins de santé qu'elles ont fondés au Québec. Le choeur des religieuses, comme l'ensemble du monastère, reflète ainsi la présence ininterrompue des Augustines en ce lieu depuis 1644 et le rôle essentiel qu'elles ont joué auprès de la population pendant plus de 300 ans. Par ailleurs, ce bien rappelle le mode de vie cloîtré des Augustines. L'aile a été érigée en 1930 et 1931, à l'emplacement du choeur des religieuses précédent. Par sa disposition, elle assure un lien entre l'église et l'aile du jardin, permettant aux religieuses d'assister aux offices sans être vues du public et d'ainsi respecter leur voeu de clôture. La nef est aménagée pour la prière et le chant antiphonique, comme l'illustrent les stalles alignées le long des murs latéraux. Son architecture sobre répond à la règle de saint Augustin (354-430) ainsi qu'aux recommandations des Constitutions (1666) des Augustines. Témoin des usages traditionnels de la communauté, le choeur des religieuses rappelle qu'elles ont vécu cloîtrées jusqu'en 1965.

Le choeur des religieuses présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette aile forme un tout harmonieux avec les ailes du monastère construites au cours du Régime français et issues de la tradition française classique ainsi qu'avec l'église érigée de 1800 à 1803. Elle s'intègre entre autres par son gabarit, son aspect rustique, son toit en cuivre à deux versants droits, son appareillage en moellons de calcaire à bossage et ses hautes fenêtres cintrées. À l'intérieur, le décor est composé d'une ornementation de plâtre et de boiseries et s'apparente par sa finesse à celui de l'église. Il reprend le profil bas de sa fausse voûte à arc surbaissé et son vocabulaire classique, bien qu'avec plus de sobriété. Ainsi, le choeur des religieuses se fond dans l'ensemble monastique, contribue à son image et perpétue sa présence discrète dans la ville.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du choeur des religieuses du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation à l'emplacement du choeur des religieuses précédent, dans le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, lui-même compris dans le site patrimonial du Vieux-Québec;
- sa relation avec les autres éléments de l'ensemble et son faible empiétement sur les espaces du jardin;
- sa disposition perpendiculaire au choeur de l'église et à l'aile du jardin;
- sa nef à un vaisseau, d'une ornementation épurée, comprenant trois rangées de stalles en bois foncé alignées le long des murs latéraux;
- son volume, dont le plan rectangulaire à pans coupés, la petite chapelle en hémicycle greffée à son extrémité est et le toit à deux versants droits terminé à l'est par des croupes;
- les matériaux, dont le parement en moellons de calcaire à bossage, la couverture en cuivre à baguettes, les revêtements intérieurs en plâtre, les boiseries et les pièces de ferronnerie;
- les ouvertures, dont les hautes fenêtres latérales en plein cintre, les oculus des petits pans et les encadrements en pierre de taille à bossage;
- le décor architectural intérieur d'inspiration classique, dont la voûte à arc surbaissé de la nef rythmée par des arcs doubleaux et des rosaces ainsi que la modénature fine et peu saillante des arcades encadrant les embrasures et les hauts panneaux à entablement ionique intercalés;
- la tribune arrière comprenant un orgue.

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Informations historiques

Les Augustines de la Miséricorde de Jésus constituent l'une des communautés religieuses fondatrices de la Nouvelle-France. À leur arrivée de Dieppe en 1639, ces religieuses avaient pour mission de pourvoir la colonie naissante en soins hospitaliers. Elles se sont implantées définitivement à la haute-ville de Québec en 1644, où elles ont créé l'Hôtel-Dieu, premier hôpital établi en Amérique du Nord, qu'elles ont administré jusqu'en 1962. Le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) le gère maintenant. L'Hôtel-Dieu de Québec est le premier et le plus important des douze établissements de soins de santé qu'elles ont fondés au Québec.

En 1929, les Augustines prévoient un projet d'envergure qui vise à agrandir leur monastère, l'effectif de la communauté ne cessant d'augmenter depuis la fin du XIXe siècle. L'architecte Pierre Lévesque (1880-1955) conçoit un projet incluant le choeur des religieuses, le pavillon d'entrée de la rue Charlevoix, l'aile des Remparts et la sacristie située derrière le sanctuaire de l'église. Ces bâtiments seront érigés en 1930 et 1931.

Le choeur des religieuses occupe l'emplacement de l'ancien choeur des religieuses datant de 1803, mais il est plus vaste que le précédent. Il assure un lien entre l'église et l'aile du jardin. Au sous-sol se trouvent, entre autres, le Centre Catherine-de-Saint-Augustin et des pièces adjacentes aux parloirs de l'aile du jardin. L'architecture du choeur évoque par sa grande sobriété les recommandations des Constitutions (1666) des Augustines. Autrefois fermée par une grille, sa nef conçue pour la prière et le chant antiphonique permet aux Augustines d'assister aux offices liturgiques célébrés dans l'église et rappelle que les religieuses ont été cloîtrées jusqu'en 1965.

Le choeur des religieuses du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec est classé en 2003. Au même moment sont classés le site patrimonial, l'aile du jardin et l'aile du noviciat, ainsi que quatre fonds d'archives, un fonds de livres anciens et une collection d'objets. Un cinquième fonds d'archives est également reconnu la même année; il est devenu classé à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012. L'église adjacente avait été classée en 1961.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Cité

Adresse :

  • 32, rue Charlevoix

Latitude :

  • 46° 48' 55.007"

Longitude :

  • -71° 12' 36.09"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 213 230

Code Borden

CeEt-80      

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Documents

Références

Notices bibliographiques :

  • DUFAUX, François. Le monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Relevés et analyse architecturale. s.l. 2007. s.p.
  • LAUZON, Daniel, dir., Paul BERNARD et Michel JOBIN. Bilan du patrimoine. Services et institutions : Série 6000. Patrimoines, Dossiers, 103. Québec, Les Publications du Québec, 1998. 458 p.
  • NOPPEN, Luc, Claude PAULETTE et Michel TREMBLAY. Québec : trois siècles d'architecture. Montréal, Libre expression, 1979. 440 p.
  • ROUSSEAU, François. La croix et le scalpel. Histoire des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec (1639-1989). Vol. 1. Sillery, Septentrion, 1989. 454 p.
  • ROUSSEAU, François. La croix et le scalpel. Histoire des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec (1639-1989). Vol. 2. Sillery, Septentrion, 1994. s.p.
  • TRÉPANIER, Paul. Le patrimoine des Augustines du monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec. Étude de l'architecture. Québec, Ministère de la Culture et des Communications / Ville de Québec, 2001. 121 p.

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