Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Église de Saint-Raphaël-Archange

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1873 – 1874 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

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Inventaires associés (1)

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Description

L'église de Saint-Raphaël-Archange est un lieu de culte de tradition catholique construit en 1873 et en 1874. Cet édifice monumental en pierre, d'esprit néoroman, est érigé selon un plan en croix latine au choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle. Sa façade de facture sobre présente trois entrées et deux tours légèrement en saillie, surmontées de grandes flèches. Une sacristie est adjacente à l'arrière du choeur. L'église est située en retrait de la rue principale, au coeur du noyau villageois de l'île Bizard, dans l'arrondissement municipal de L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève de la ville de Montréal.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Montréal) 2001-07-03

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2001-05-01
 

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Valeur patrimoniale

L'église de Saint-Raphaël-Archange présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette église est construite selon un plan en croix latine au choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle, inspiré vraisemblablement du modèle diffusé dans la vallée du Saint-Laurent par l'abbé Pierre Conefroy (1752-1816). L'église de Saint-Raphaël-Archange est érigée en 1873 et en 1874 selon les plans des architectes Victor Bourgeau (1809-1888) et Alcibiade Leprohon (1842-1902). Entre 1850 et 1888, Bourgeau monopolise presqu'à lui seul la construction des bâtiments religieux dans le diocèse de Montréal. L'estime de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885) envers l'architecte Bourgeau contribue grandement à sa renommée. L'église de Saint-Raphaël-Archange diffère quelque peu du corpus des églises de Victor Bourgeau, entre autres par l'emploi de caractéristiques propres au style néoroman. Bourgeau a peu utilisé ce vocabulaire architectural, lui préférant le néoclassicisme, le néogothique et le néobaroque. Les composantes architecturales propres au style néoroman de l'église de Saint-Raphaël-Archange comprennent, notamment, la forme en hémicycle des ouvertures, la porte principale à imposte polylobée et la rosace surmontant la fenêtre principale de la façade. L'église de Saint-Raphaël-Archange possède aussi un caractère monumental en raison de son volume et de son imposante façade encadrée de deux tours latérales faisant légèrement saillie. Toutes deux, parfaitement symétriques, sont surmontées d'un clocher et d'une flèche polygonale. Malgré son caractère monumental, cette église est de facture sobre. Ses matériaux sont d'une grande qualité. La pierre à bossage sert de principal revêtement extérieur, tandis qu'une pierre de taille au fini plus lisse vient souligner les divisions intérieures, tout en mettant en valeur les ouvertures. L'église de Saint-Raphaël-Archange a subi peu de modifications extérieures et est dans un bon état de conservation.

Source : Ville de Montréal, 2006.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-Raphaël-Archange liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- l'orientation de la façade en direction de la rivière des Prairies;
- son volume, dont le plan en croix latine (inspiré du plan Conefroy) au choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle, son caractère monumental et son toit à deux versants dissimulant les bas-côtés de l'intérieur;
- les matériaux, dont la façade en pierre à bossage, le parement des autres murs en moellons équarris, le toit couvert de tôle à la canadienne et la cheminée en brique;
- la composition sobre de sa façade, dont le corps principal en forme de pignon, la porte principale à deux vantaux et à imposte polylobée, les deux portes secondaires à un seul vantail avec imposte, les deux tours latérales légèrement en saillie surmontées de clochers et de grandes flèches polygonales ainsi que la croix sur le faîte du toit;
- les ouvertures, dont les ouvertures à arc cintré, les fenêtres jumelées des tours, la fenêtre haute de la façade, surmontée d'une rose de réseau et d'un oculus trilobé;
- les éléments décoratifs en pierre de taille, dont les bandeaux horizontaux, les chaînages d'angle, les piédroits harpés et la corniche à modillons;
- la sacristie adjacente à l'arrière du choeur.

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Informations historiques

La première église de Saint-Raphaël-Archange est construite en 1843, en même temps que le presbytère. L'année suivante, la première cloche est bénie en présence du seigneur Denis-Benjamin Viger (1774-1861) et de son épouse Marie-Amable Foretier (1778-1854). En 1847, Viger fait don d'un tableau d'Antoine Plamondon (1804-1895) représentant les adieux de l'archange Raphaël à la famille de Tobie. Peu à peu, un noyau villageois se forme autour de l'église, qui est détruite par un incendie en 1872.

La réalisation des plans de la nouvelle église de Saint-Raphaël-Archange est confiée à l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888) et à son associé Alcibiade Leprohon (1842-1902). Bourgeau est alors l'architecte privilégié de l'évêque du diocèse de Montréal, monseigneur Ignace Bourget (1799-1885). Avec sa carrière qui s'étend de 1850 jusqu'à sa mort en 1888, Bourgeau est l'un des architectes les plus prolifiques de l'architecture religieuse au Québec.

Pour l'église de Saint-Raphaël-Archange, Bourgeau propose un vocabulaire néoroman, avec des ouvertures jumelées surmontées d'un arc en plein cintre, une pierre à bossage d'apparence rustique, une corniche à modillons et un oculus trilobé. Les travaux de construction, qui sont effectués en 1873 et 1874, sont confiés à Benjamin et Philias Boileau, de l'île Bizard, pour la charpenterie et certaines pièces de mobilier, dont les bancs et les boiseries fines du décor intérieur. L'entrepreneur Narcisse Prévost, de Sainte-Geneviève, obtient le contrat de maçonnerie.

En 1919, la fabrique de la paroisse décide d'agrémenter le décor intérieur de l'église et confie ce travail aux peintres Ozias Leduc (1864-1955) et Adélard Trépanier. On y installe alors le tableau de Leduc : « L'Apothéose de Jeanne d'Arc ». Les travaux sont complétés en 1921. Lors de la cérémonie inaugurale, le sénateur Joseph-Marcellin Wilson (1859-1940) offre à la fabrique un tableau de l'artiste Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté (1869-1937) représentant l'apparition du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie. Les toiles de Leduc et de Suzor-Coté s'ajoutent à celle d'Antoine Plamondon, qui a été épargnée lors de l'incendie de 1872. En 1947, de nouveaux travaux de décoration entraînent la suppression de certaines moulures et sculptures de bois exécutées par les frères Boileau en 1873.

L'église de Saint-Raphaël-Archange est citée en 2001.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • L'Île-Bizard - Sainte-Geneviève

Adresse :

  • rue Cherrier

Latitude :

  • 45° 29' 14.0"

Longitude :

  • -73° 52' 46.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Montréal Paroisse de l' Île-Bizard Absent 71 ptie

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • GAUTHIER, Raymonde. « Victor Bourgeau, Notes biographiques et inventaire des projets majeurs ». ARQ. No 41 (1988), p. 10-23.
  • LABASTROU, Éliane. Histoire de l'île Bizard. L'Île-Bizard, Bibliothèque et le Conseil municipal de L'île-Bizard, 1976. 296 p.
  • Ville de Montréal. Évaluation du patrimoine urbain, Arrondissement de L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève-Sainte-Anne-de-Bellevue. Montréal, Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine, Division du patrimoine et de la toponym, s.d. 34 p.

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