Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Site patrimonial de la Maison-John-Wilson-McConnell

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Site historique de la Maison-John-Wilson-McConnell

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (4)

Personnes associées (5)

Images

Carte

Description

Le site patrimonial de la Maison-John-Wilson-McConnell est un grand domaine comprenant une résidence bourgeoise de type villa italienne, une dépendance comportant un garage et un logement, un tennis couvert ainsi que leur terrain. La construction des bâtiments est réalisée en deux phases, la première en 1913-1914 et la seconde en 1924-1925. La villa de style Beaux-Arts, située en retrait de la voie publique, est une demeure en pierre calcaire chamois de trois étages composée de trois parties, soit un vaste avant-corps central de plan rectangulaire encadré par deux ailes plus petites. Un toit en pavillon tronqué couvert de tuiles creuses en terre cuite orangée coiffe chaque partie. La dépendance de plan rectangulaire, à l'entrée du domaine, reprend les mêmes matériaux que la villa. Le tennis couvert d'inspiration Mission et Arts and Crafts, derrière la villa, se présente comme une structure en brique de plan rectangulaire à deux étages. Le vaste terrain de forme triangulaire accuse une forte dénivellation. Des arbres et des buissons en occupent la majeure partie. Le domaine est aménagé sur le flanc sud du mont Royal, dans le secteur du Mille carré doré, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.

Ce bien est classé site patrimonial. Cette protection s'applique à l'extérieur de la maison et au terrain.

Le site comprend la maison John-Wilson-McConnell, qui est également classée. Le site fait aussi partie de du site patrimonial du Mont-Royal.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Site patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2002-11-21

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 7 - Terrain exceptionnel
  • 12 - Potentiel archéologique significatif

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21
    Prise d'effet : 2018-09-21
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21
    Prise d'effet : 2018-09-21
 

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Valeur patrimoniale

Le site patrimonial de la Maison-John-Wilson-McConnell présente un intérêt pour sa valeur architecturale. Le site comprend toujours ses trois composantes architecturales d'origine, soit une résidence de type villa italienne, une dépendance comprenant un garage et un logement, qui a servi de maison du gardien, ainsi qu'un tennis couvert. La résidence en pierre calcaire chamois est de style Beaux-Arts. La dépendance, en harmonie avec la villa, reprend les mêmes matériaux. Son emplacement, directement au bord du chemin, est plutôt rare pour ce type de construction. Le tennis, une grande structure en brique rouge, emprunte aux styles Mission et Arts and Crafts. Peu de modifications ont été apportées à l'apparence extérieure de ces édifices et au terrain depuis leur achèvement en 1925. La résidence s'inscrit dans la dernière phase de construction des grandes villas sur les pentes du mont Royal. Une fois terminée, elle était l'une des plus vastes demeures bourgeoises du Mille carré doré. Ce secteur a été développé à partir des années 1850 par la bourgeoisie montréalaise à la recherche d'un environnement sain et isolé des zones industrielles. Les familles canadiennes les plus riches et les plus influentes s'y sont établies. Aujourd'hui, par son emplacement, l'étendue de son terrain et la qualité de son architecture, le site constitue un lieu exceptionnel à l'échelle du Québec.

Le site présente aussi un intérêt pour sa valeur paysagère. La villa est une spacieuse résidence bourgeoise habituellement érigée sur un vaste terrain qui l'isole des habitations voisines. Elle se définit également par la relation étroite qu'elle établit avec l'environnement naturel et bâti. La maison John-Wilson-McConnell est implantée plus profondément sur son lot que les résidences voisines. Elle est construite à flanc de montagne et la forte dénivellation permet de jouir d'une vue sur la ville et sur le fleuve. Le nombre et la largeur des ouvertures, la véranda surmontée d'un balcon, le solarium et l'accès à plusieurs terrasses donnant sur la montagne et le fleuve permettent une communion directe avec la nature. Composé en grande partie d'arbres indigènes matures et de buissons, le couvert végétal occupe plus des trois quarts du terrain, qui est l'un des derniers de cette ampleur sur le territoire du mont Royal.

Le site présente également un intérêt pour sa valeur historique reposant sur son association avec deux de ses occupants, les hommes d'affaires montréalais Jeffrey Hale Burland (1861-1914) et John Wilson McConnell (1877-1963). Directeur de la British American Bank Note Company et grand philanthrope, Burland entreprend la construction de sa maison en 1913, mais meurt avant qu'elle ne soit achevée. Originaire de l'Ontario, John Wilson McConnell s'installe à Montréal en 1900 et assume la direction de plusieurs entreprises, dont la raffinerie de sucre Saint-Laurent. Il est surtout connu cependant pour avoir occupé le poste de directeur du quotidien anglophone « The Montreal Star » de 1938 à 1953. Il achète la propriété en 1925 et fait terminer la villa, qu'il habitera jusqu'à sa mort en 1963.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du site patrimonial de la Maison-John-Wilson-McConnell liés à ses valeurs architecturale, paysagère et historique comprennent, notamment :
- l'accès privé et l'imposante grille entourant le terrain;
- la résidence de type villa italienne et de style Beaux-Arts;
- les éléments architecturaux de la résidence favorisant la relation avec l'environnement naturel, dont la véranda surmontée d'un grand balcon, la grande terrasse, le solarium, les larges ouvertures et les loggias;
- la dépendance comprenant un garage et un logement dans le même style et les mêmes matériaux que la résidence principale, ses pilastres et ses grilles;
- le tennis couvert en brique rouge s'inspirant des styles Mission et Arts and Crafts;
- sa situation sur le flanc sud du mont Royal, dans le secteur du Mille carré doré, dans le site patrimonial du Mont-Royal;
- la morphologie du terrain, sa grande superficie, sa forte dénivellation et sa forme triangulaire;
- sa végétation, dont les arbres matures et les buissons qui couvrent les trois quarts du terrain et le jardin.

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Informations historiques

Le site patrimonial de la Maison-John-Wilson-McConnell s'inscrit dans la dernière phase de construction des grandes villas sur les pentes du mont Royal. Elle est située dans le Mille carré doré, un secteur développé à partir des années 1850 par la bourgeoisie montréalaise, dans le but de vivre dans un environnement sain et isolé des zones industrielles. Ce secteur regroupe alors les familles canadiennes les plus riches et les plus influentes.

Son premier propriétaire, l'homme d'affaires Jeffrey Hale Burland (1861-1914), fait appel à David Jerome Spence (1873-1955), un architecte étasunien immigré au Canada pour travailler au plan d'ensemble de Shawinigan Falls. La construction, qui débute en 1913, est interrompue à la mort de Burland en 1914, alors que seuls la structure et les murs sont élevés; elle restera inachevée jusqu'en 1924. David Jerome Spence est aussi l'auteur de plusieurs bâtiments qui ont marqué le paysage urbain de Montréal, comme le Guardian Assurance Building (1902) et le Distillers Corporation Building, siège social de la compagnie Seagram (1928). Quant à J.H. Burland, il est surtout connu pour avoir assumé la direction de l'entreprise fondée par son père, la British American Bank Note Company, établie à Montréal et à Ottawa, dont il est devenu président en 1907. Cette entreprise imprimait des billets de banque canadiens et était réputée pour la qualité de ses travaux. Grand philanthrope, Burland a généreusement contribué à la lutte contre la tuberculose et à la Société canadienne de la Croix-Rouge.

John Wilson McConnell (1877-1963), un autre homme d'affaires prospère de Montréal, achète de la succession Burland l'ensemble de la propriété et d'autres terrains riverains entre 1924 et 1928. Originaire de l'Ontario, il s'installe à Montréal en 1900 et dirige plusieurs entreprises, dont la raffinerie de sucre Saint-Laurent. Il est surtout connu cependant pour avoir occupé le poste de directeur du quotidien anglophone « The Montreal Star » de 1938 à 1953. McConnell confie la poursuite des travaux de construction de la villa aux architectes Kenneth G. Rea (1878-1941) de Montréal et Charles Platt (1861-1933) de New York. Au tournant du XXe siècle, le bureau de Platt est l'une des firmes new-yorkaises qui dominent le développement de l'architecture aux États-Unis. Rea et Platt réalisent la terrasse avant, le passage couvert, les grandes portes et la subdivision intérieure, en collaboration avec Julia Galusha Withcomb, décoratrice professionnelle de New York. La qualité architecturale et la richesse des décors intérieurs font l'objet d'un article de onze pages dans la revue « Town and Country » en 1929, repris dans « Canadian Home and Garden » un peu plus tard. À l'origine, les pièces sont meublées d'antiquités, dont plusieurs coffres, armoires et crédences du Moyen Âge et de la Renaissance. McConnell occupe cette maison jusqu'à son décès en 1963. En 1975, la fondation McConnell cède la maison aux Bénédictins de Montréal pour y établir un monastère. Le tennis couvert appartient à l'Hôpital Général de Montréal depuis 1981.

Le site patrimonial de la Maison-John-Wilson-McConnell est classé en 2002. La maison John-Wilson-McConnell est classée au même moment.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Ville-Marie

Adresse :

  • 1518, avenue Cedar
  • 1475, avenue des Pins Ouest

Latitude :

  • 45° 29' 56.336"

Longitude :

  • -73° 35' 13.739"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 064 352 Ptie
  • Lot 1 066 787
  • Lot 1 066 832
  • Lot 2 330 631
  • Lot 2 330 632
  • Lot 2 330 633

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • KEATING, Peter. « Burland, Jeffrey Hale ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • MERRETT, Brian et François RÉMILLARD. Demeures bourgeoises de Montréal, Le Mille carré doré, 1850-1930. Montréal, Méridien, 1986. 242 p.
  • MORGAN, Keith. « Charles Platt, the Artist as Architect ». s.a. MIT Press [En ligne]. http://mitpress.mit.edu/main/home/
  • s.a. MIT Press

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