Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison d'école du rang Cinq-Chicots

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • École numéro 7

Région administrative :

  • Centre-du-Québec

Municipalité :

  • Saint-Christophe-d'Arthabaska

Date :

  • 1903 (Construction)

Usage :

  • Services et institutions (Écoles primaires et secondaires > Écoles de rang)

Images

Carte

Description

La maison d'école du rang Cinq-Chicots est une ancienne école rurale comprenant une classe et un logement, construite en 1903. Le bâtiment de bois, de plan rectangulaire, s'élève sur un étage et demi posé sur un soubassement relativement élevé, et est coiffé d'un toit à deux versants droits. À l'arrière de ce corps principal, deux petits volumes épousant la déclivité du terrain sont disposés en enfilade. La maison d'école du rang Cinq-Chicots, entourée de conifères et d'arbustes, est située en milieu agricole, dans la municipalité de Saint-Christophe-d'Arthabaska.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Saint-Christophe-d'Arthabaska) 1999-12-06

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 1999-10-04
 

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Valeur patrimoniale

La maison d'école du rang Cinq-Chicots présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle rappelle une pratique de près de 150 ans en matière d'éducation sur le territoire québécois. Les écoles de rang occupent le territoire rural de l'ensemble du Québec de 1829 à 1964. Durant cette période, les élèves de tous âges des régions rurales se regroupent souvent dans une seule classe, comme c'est le cas à la maison d'école du rang Cinq-Chicots, et se partagent l'enseignement d'une seule institutrice. Cette dernière doit donc assumer la lourde tâche d'enseigner à sept niveaux. Très souvent, l'institutrice habite un logement aménagé dans le bâtiment de l'école et a le devoir de l'entretenir. La maison d'école du rang Cinq-Chicots est construite en 1903 et est utilisée jusqu'en 1959. Jusque dans les années 1950, une institutrice doit y résider la semaine, du mois de septembre au mois de juin. La maison d'école du rang Cinq-Chicots est un témoin tangible de l'histoire scolaire de la municipalité de Saint-Christophe-d'Arthabaska.

La maison d'école du rang Cinq-Chicots présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est représentative des écoles rurales québécoises construites entre 1899 et 1964. Durant cette période, le département de l'Instruction publique du Québec établit des critères d'aménagement pour les écoles de campagne et fournit des plans et devis aux commissions scolaires. Les écoles de rang se caractérisent par la présence de dépendances, d'un hangar et parfois d'une chambre et d'une cuisine pour l'institutrice. La maison d'école du rang Cinq-Chicots appartient au modèle dit « à queue » en raison de la série d'annexes communicantes à l'arrière, qui servaient de hangar à bois et de latrines. Ces dernières sont ajoutées en 1917. Enfin, les écoles de rang empruntent beaucoup aux modes de construction de l'habitation rurale traditionnelle. Elles s'en distinguent surtout par le nombre et la disposition des ouvertures. Ainsi, le corps principal de la maison d'école du rang Cinq-Chicots est composé d'une charpente à claire-voie couverte de bois en déclin et est coiffée d'un toit à deux versants droits. La façade principale est un mur à pignon, et une cheminée en brique perce le faîte du toit. Trois fenêtres à grands carreaux sont percées de chaque côté pour éclairer la salle de classe. Grâce à des retours de corniche et des chambranles de bois moulurés, l'école arbore un petit air sophistiqué. Son bon état de conservation en fait un exemple exceptionnel dans sa catégorie.

Source : Municipalité de Saint-Christophe-d'Arthabaska, 2005.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison d'école du rang Cinq-Chicots liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en milieu agricole;
- les éléments liés à l'architecture des habitations traditionnelles rurales, dont sa charpente à claire-voie, son recouvrement de planches de bois en déclin, son élévation d'un étage et demi, son toit à deux versant droits, ses six fenêtres à grands carreaux et sa cheminée de briques;
- les éléments liés aux plans et devis du département de l'Instruction publique, dont son plan rectangulaire, ses annexes (hangar à bois, corridor et latrines) greffées à l'arrière et disposées en enfilade;
- les autres ouvertures, dont une fenêtre percée au centre du pignon de la façade et la porte d'entrée centrale de la façade;
- les éléments ornementaux, dont les retours de corniche, les chambranles de bois et les planches cornières.

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Informations historiques

La maison d'école du rang Cinq-Chicots, appelée à l'origine « école numéro 7 », est construite en 1903 selon un plan du département de l'Instruction publique. Il s'agit d'une école dite « à queue » en raison de l'enfilade d'annexes construites derrière le bâtiment. Les annexes sont ajoutées en 1917.

Encore en 1950, l'institutrice devait y résider durant la semaine, du mois de septembre au mois de juin. En plus d'enseigner toutes les matières à une vingtaine d'élèves de sept ou neuf niveaux différents, elle devait chauffer le poêle à deux ponts, balayer tous les jours et laver le plafond et les murs une fois par année. Il n'y avait pas d'eau courante.

À la fin des années 1950, les services scolaires sont centralisés et le transport est considérablement amélioré. Les élèves fréquentent donc dorénavant les écoles de village. La maison d'école du rang Cinq-Chicots ferme ses portes en 1959, au moment de la réforme scolaire. C'est l'un des rares établissements de ce type qui a échappé au pillage.

Propriété du ministère de la Voirie en 1979, l'immeuble est acquis l'année suivante par l'Association québécoise des amis du patrimoine, qui entreprend aussitôt sa restauration. Le bâtiment est d'abord déplacé de dix mètres pour être assis sur une fondation de béton. Les poutres du plancher ont dû être remplacées. La réouverture officielle a lieu le 24 juin 1988.

La maison d'école du rang Cinq-Chicots est citée en 1999 par la municipalité de Saint-Christophe-d'Arthabaska. Depuis cette date, l'édifice abrite un intéressant petit musée. Les bancs d'école, les tableaux noirs, les cartes géographiques et les livres scolaires retracent une époque révolue.

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Emplacement

Region administrative :

  • Centre-du-Québec

MRC :

  • Arthabaska

Municipalité :

  • Saint-Christophe-d'Arthabaska

Adresse :

  • 416, avenue Pie-X

Latitude :

  • 46° 1' 49.0"

Longitude :

  • -71° 55' 57.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Arthabaska Inconnue Absent 168 ptie

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • DORION, Jacques. Les écoles de rang au Québec. Montréal, Les Éditions de l'homme, 1979. 436 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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