Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Chaput

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Boucherville

Date :

  • 1760 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (1)

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Description

La maison Chaput est une habitation rurale d'inspiration française en pierre érigée entre 1754 et 1768. De plan presque carré, elle s'élève sur un étage et demi et est coiffée d'un toit à deux versants légèrement retroussés. La remise, située à l'arrière de la demeure, comporte un plan rectangulaire, un toit à deux versants droits et un revêtement de planches verticales. Encadrés d'aménagements paysagers, les bâtiments se situent sur un ancien rang, dans un quartier résidentiel de la ville de Boucherville.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure des bâtiments.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Boucherville) 1993-09-01
 

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Valeur patrimoniale

La maison Chaput présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. La maison et sa remise figurent autrefois parmi les composantes d'un ensemble agricole. Elles rappellent que l'agriculture a constitué la principale activité à Boucherville pendant trois siècles. Construite entre 1754 et 1768, la maison évoque aussi une étape dans le développement de la seigneurie de Boucherville, d'abord nommée seigneurie des Îles Percées, lorsque Pierre Boucher (1622-1717) vient s'y établir 1667. Au XVIIe siècle, les premières terres sont concédées par le seigneur Boucher en bordure du fleuve Saint-Laurent. Au cours du XVIIIe siècle, les censitaires s'établissent graduellement à l'intérieur des terres et ouvrent de nouveaux rangs. La censive sur laquelle est érigée la maison fait partie de la deuxième concession. Elle constitue aujourd'hui l'un des rares bâtiments en pierre à subsister, qui évoquent l'expansion de la seigneurie. De plus, elle figure parmi les plus anciennes maisons de ferme de Boucherville à illustrer son passé agricole.

La maison Chaput présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. La remise évoque les usages liés aux bâtiments secondaires de même type que celui-ci, qui ont cours jusqu'au milieu du XXe siècle. Parmi ses fonctions multiples, la remise sert notamment à l'entreposage et à la conservation du grain dans le grenier aménagé au niveau des combles, au rangement des instruments aratoires de même que, dans sa partie la plus près de la maison, de cuisine d'été. À l'instar de nombreuses remises situées à Boucherville, celle-ci comprend un local qui, dans la société traditionnelle, sert durant la saison estivale à la cuisson des aliments, aux repas et, même, de lieu de repos. En outre, la cuisine d'été permet, au cours de la période qui correspond aux travaux dans les champs, de préserver la maison de la saleté en faisant office de logement secondaire. Ces divers usages sont évoqués par la porte et la fenêtre aménagées en façade à l'extrémité ouest, la souche de cheminée, la seconde porte donnant accès à l'escalier menant au grenier et la grande ouverture, dans l'autre partie de la façade, permettant d'accéder aux espaces de rangement. La remise est donc révélatrice des pratiques liées aux diverses fonctions de ce type de bâtiment commun en milieu rural à Boucherville.

La maison Chaput présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle constitue un exemple de maison rurale d'inspiration française. Ce type est issu de savoir-faire et de modèles français qui ont été progressivement adaptés aux conditions particulières du pays (climat, disponibilité des matériaux) et à certaines influences stylistiques. Cette tradition architecturale se poursuit au-delà de la Conquête (1760). La maison Chaput est une illustration de ce type par son corps de logis d'un étage et demi en pierre, bas et peu exhaussé du sol, son toit à deux versants légèrement retroussés et la disposition asymétrique de ses ouvertures. Leur répartition dépend de l'emplacement des pièces dont certaines, telles que la cuisine, nécessitent plus d'éclairage naturel. Le plan presque carré, l'absence de crépi et les imposantes cheminées des murs pignons sont des éléments plus fréquemment associés aux maisons de la région de Montréal et des régions avoisinantes. De plus, la maison et sa remise, érigée en retrait, forment un ensemble agricole particulièrement évocateur du mode d'occupation traditionnel en milieu rural.

Source : Ville de Boucherville, 2006.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Chaput liés à ses valeurs historique, ethnologique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en retrait de la voie publique, sur un terrain aménagé, dans un ancien rang de la ville de Boucherville;
- l'orientation des bâtiments en fonction des lots cadastraux;
- le volume de la maison, dont son plan presque carré, son corps de logis d'un étage et demi peu dégagé du sol ainsi que le toit à deux versants aux larmiers légèrement saillants;
- les matériaux, dont la maçonnerie en pierre non crépie;
- les ouvertures, dont leur disposition asymétrique, les fenêtres en bois à battants à 24 petits carreaux, les portes en bois à panneaux avec fenêtre à carreaux, les chambranles moulurés et les contrevents;
- les imposantes cheminées des murs pignons;
- les esses au niveau du plancher des combles;
- les caractéristiques de la remise, entre autres sa situation à l'arrière de la maison, à proximité de celle-ci, son volume, dont le plan rectangulaire d'un étage et demi et le toit à deux versants droits, ses matériaux, dont les murs couverts de planches de bois verticales, ainsi que ses ouvertures, dont la fenêtre à battants et les deux portes dans la moitié ouest de la façade, la grande ouverture dans l'autre moitié de la façade et les chambranles en bois.

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Informations historiques

La maison Chaput est érigée sur une terre acquise en 1754 par Pierre Robert, qui fait construire la demeure entre l'année où il devient propriétaire et 1768. Elle figure parmi les premières maisons bâties dans la deuxième concession, alors appelée le « pays brûlé », de la seigneurie de Boucherville. La seigneurie est d'abord nommée seigneurie des Îles Percées lorsque Pierre Boucher (1622-1717) vient s'y établir 1667. Au XVIIe siècle, les premières terres sont concédées par le seigneur Boucher en bordure du fleuve Saint-Laurent. Au cours du XVIIIe siècle, les censitaires s'établissent graduellement à l'intérieur des terres et ouvrent de nouveaux rangs comme celui où se situe la maison. En 1797, la propriété comprend, en plus de la demeure, une grange et une étable. D'autres dépendances sont ajoutées au fil du temps. En 1976, la propriété compte cinq bâtiments secondaires, soit deux granges-étables du côté opposé de la route ainsi qu'une laiterie et une glacière à proximité de la maison, en plus de la remise.

La maison Chaput et sa remise sont citées en 1993. Une restauration effectuée récemment a redonné à la maison une apparence proche de celle d'origine.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Longueuil

Municipalité :

  • Boucherville

Adresse :

  • 601, boulevard de Mortagne

Latitude :

  • 45° 35' 43.0"

Longitude :

  • -73° 25' 53.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Chambly Inconnue Absent 121-172 ptie
121-173 ptie
121-307 ptie
121-308 ptie
121-9 ptie

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Références

Notices bibliographiques :

  • BUREAU, Pierre. Boucherville : répertoire d'architecture traditionnelle. Québec, Centre de documentation, Direction générale du patrimoine, 1979. 287 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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