Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison J.-Arcade-Vachon

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Vachon

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Municipalité :

  • Sainte-Marie

Date :

  • 1908 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Plaques commémoratives associées (1)

Personnes associées (3)

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Carte

Description

La maison J.-Arcade-Vachon est une résidence construite en 1908. Cette demeure de bois présente un plan en « L » et une élévation de deux étages et demi. Elle est coiffée d'un toit à deux versants droits couvert de tôle en plaque embossée. Une galerie couverte orne la façade et un des murs latéraux. Une annexe en appentis à un étage est construite à l'arrière. La maison est située en bordure de la voie publique, dans un secteur ancien de la ville de Sainte-Marie.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Sainte-Marie) 1993-05-10
 

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Valeur patrimoniale

La maison J.-Arcade-Vachon présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec Rose-Anna Giroux (1877-1948) et Joseph-Arcade Vachon (1868-1938), fondateurs de la boulangerie Vachon. En 1923, le couple achète de la veuve de Cléophas Leblond la résidence familiale ainsi que la boulangerie de ce dernier. Ils vendent d'abord leur pain à Sainte-Marie et dans les environs et commencent la fabrication de pâtisseries. La maison loge à l'origine la famille et aussi des employés. En 1937, l'entreprise en expansion est déménagée dans l'usine désaffectée de la compagnie Diamond Shoe. Cependant, la résidence demeure la propriété des Vachon jusqu'en 1943. La maison J.-Arcade-Vachon constitue un témoin des débuts d'un commerce qui marque fortement le développement économique de la ville de Sainte-Marie.

La maison J.-Arcade-Vachon présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est représentative de l'habitation vernaculaire industrielle du tournant du XXe siècle. Vers la fin du XIXe siècle, l'architecture domestique s'industrialise, par l'arrivée sur le marché de matériaux et d'éléments préfabriqués moins coûteux. De nombreux modèles, souvent inspirés de l'architecture vernaculaire traditionnelle, sont largement diffusés par des catalogues de plans. Ils deviennent rapidement très populaires grâce à la facilité de construction et la disponibilité des matériaux. La maison J.-Arcade-Vachon, construite en 1908, présente plusieurs caractéristiques répandues dans l'architecture vernaculaire industrielle, dont le toit à deux versants droits, le plan en « L » et la galerie ornant deux des côtés. Le parement en planche à clins ainsi que la couverture de tôle en plaque embossée témoignent de l'utilisation de matériaux produits industriellement. Le bâtiment se distingue par son décor éclectique constitué notamment des balustres tournés, des aisseliers et des bardeaux de bois décoratifs de la partie supérieure des pignons soulignée par un cordon. Par ailleurs, la maison J.-Arcade-Vachon constitue l'un des exemples les plus anciens d'architecture domestique de l'ancien secteur commercial car, au moment des incendies de 1913 et 1926, un très grand nombre d'édifices sont détruits.

Source : Ville de Sainte-Marie, 2008.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison J.-Arcade-Vachon liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en bordure de la voie publique, dans un secteur ancien de la ville;
- son volume, dont le plan en « L », l'élévation de deux étages et demi, le toit à deux versants droits, la galerie couverte de la façade et d'une partie d'un des murs latéraux ainsi que l'annexe en appentis à un étage construite à l'arrière;
- les matériaux, dont le parement en planche à clins, les bardeaux de bois de la partie supérieure des pignons, la couverture de tôle en plaque embossée ainsi que le bois des éléments architecturaux et ornementaux;
- les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires à guillotine, les portes à panneaux en bois percées d'une fenêtre rectangulaire, les chambranles ainsi que les volets;
- les éléments décoratifs, dont les supports, la balustrade, les aisseliers, les appliques menuisées, le treillis, les cordons soulignant la partie supérieure des pignons, les retours de corniche et les planches cornières;
- la souche de cheminée sur le faîte arrière du toit.

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Informations historiques

La maison J.-Arcade-Vachon est construite pour Cléophas Leblond à la suite de l'incendie du 4 septembre 1908. La conflagration, qui se déclare dans la boulangerie de ce dernier, ravage une dizaine de résidences du secteur de la gare. Leblond fait immédiatement reconstruire sa demeure et son commerce. Ils sont épargnés lors des incendies subséquents frappant Sainte-Marie, dont celui de 1913, qui détruit la moitié du village.

En 1923, Rose-Anna Giroux (1877-1948) et Joseph-Arcade Vachon (1868-1938) quittent le village de Saint-Patrice-de-Beaurivage et achètent de la veuve de Leblond la résidence et la boulangerie. Ils vendent d'abord leur pain à Sainte-Marie et dans les environs et commencent la fabrication de pâtisseries vers 1927. La résidence loge à l'origine la famille et aussi des employés de l'entreprise. Durant les années 1930, l'étage des combles est aménagé. En 1937, les Vachon font l'acquisition de l'usine désaffectée de la compagnie Diamond Shoe, permettant l'expansion de leur commerce. Toutefois, la boulangerie à proximité de la résidence demeure en activité jusqu'en 1940 et les Vachon habitent leur maison. En 1943, la famille de Joseph Cliche s'y installe et prend la relève à l'ancienne boulangerie.

En 1992, Bernard Thibault achète la maison pour en assurer la protection. Il forme la même année une corporation vouée à la sauvegarde et à la mise en valeur du bâtiment.

La maison J.-Arcade-Vachon est citée en 1993. La même année, un centre d'interprétation consacré à l'histoire de l'entreprise fondée par les Vachon y est ouvert. La restauration de la résidence se termine en 1998.

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Emplacement

Region administrative :

  • Chaudière-Appalaches

MRC :

  • La Nouvelle-Beauce

Municipalité :

  • Sainte-Marie

Adresse :

  • 383, avenue de la Coopérative

Latitude :

  • 46° 26' 23.9"

Longitude :

  • -71° 1' 14.5"

Désignation cadastrale :

  • Lot 2 961 139

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • BÉLANGER, France. La Beauce et les Beaucerons: portraits d'une région, 1737-1987. Saint-Joseph-de-Beauce, Société du patrimoine des Beaucerons, Corporation du 250e anniversaire de la Beauce, 1990. 381 p.
  • GAGNON, Line. « Maison J. A. Vachon ». Le lien mariverain. Vol. 3, no 1 (2002), p. 3.
  • s.a. « Des touristes seront attirés dans la ville de Ste-Marie grâce au Centre d'interprétation (musée) élaboré dans la résidence J. Arcade Vachon ». Beauce Média, 6 juin 1993, p. 6.
  • s.a. Programme-souvenir du deuxième centenaire de Ste-Marie de Beauce, du 5 au 9 juillet 1944. Sainte-Marie, Le Guide, 1944. 181 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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