Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison David-Lewis

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison James-Linton

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1867 – 1868 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (6)

Images

Carte

Description

La maison David-Lewis est une demeure bourgeoise de style Second Empire érigée en 1867-1868. Son corps de logis de plan carré, dégagé du sol, s'élève sur trois étages et est coiffé d'un toit mansardé à quatre versants percé de lucarnes à fronton arrondi. Les façades principales de la maison sont couvertes de pierres grises. La maison David-Lewis est située dans un secteur nommé le Mille carré doré (Golden Square Mile), dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Montréal) 1988-04-25
 

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Valeur patrimoniale

La maison David-Lewis présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette grande résidence bourgeoise s'inscrit dans le courant de l'architecture Second Empire. Ce style architectural d'origine française connaît un essor en France sous le règne de l'empereur Napoléon III (1808-1873) lors de la construction du Nouveau Louvre. C'est à la fin des années 1860 que le style Second Empire est popularisé dans l'architecture canadienne. Il est abondamment utilisé dans la construction d'édifices publics et de résidences bourgeoises, mais sa popularité s'estompe à la fin des années 1880. La maison David-Lewis retient certains éléments de cette architecture en ce qui a trait à son parement en pierre de taille, à son toit mansardé, à ses lucarnes à fronton arrondi et à la présence d'ouvertures à arc surbaissé. La maison David-Lewis constitue donc un exemple d'architecture bourgeoise qui s'inscrit dans le courant du style Second Empire.

La maison David-Lewis présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur sa représentativité par rapport aux maisons bourgeoises du Mille carré doré. Ce secteur se situant sur le flanc sud du mont Royal est habité, entre 1850 et 1930, par les familles les plus riches et les plus influentes du Canada. Leurs propriétés sont vastes, leurs maisons sont cossues et bordées de jardins. La maison David-Lewis, qui est érigée pour le riche importateur d'étoffes et homme d'affaires montréalais du même nom, emprunte plusieurs éléments aux maisons bourgeoises alors construites dans le Mille carré doré, dont ses importantes dimensions, son soubassement fortement exhaussé, ses trois étages, son porche d'entrée auquel conduit un escalier monumental et son programme décoratif élaboré. Bien que le contexte urbain ait été considérablement transformé, la maison David-Lewis est représentative des grandes demeures érigées dans le Mille carré doré pendant le XIXe siècle.

La maison David-Lewis présente en outre un intérêt pour sa valeur historique reposant sur son association avec un architecte connu, Cyrus Pole Thomas (1833-1911). Fils du réputé architecte anglo-canadien William Thomas (1799-1860), Cyrus Pole Thomas travaille avec son frère William Tutin Thomas (1829-1892). Ils conçoivent notamment des églises et plusieurs magasins-entrepôts, dont le Dominion Block (1866-1867) et le Recollet House (1867-1868). La notoriété de l'architecte Cyrus Pole Thomas confère un grand intérêt à la maison David-Lewis.

Source : Ville de Montréal, 2006.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison David-Lewis liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- le volume, dont le corps de logis de plan presque carré comprenant un soubassement fortement exhaussé, l'élévation de trois étages, le toit mansardé à quatre versants;
- les matériaux, dont le parement en pierre de taille grise pour les façades principales et le parement de brique rouge pour les murs ouest et nord, la couverture en tôle pincée;
- les ouvertures, dont , les lucarnes à fronton arrondi, les ouvertures à arc surbaissé encadrées de chambranles en pierre et les fenêtres jumelées de la façade est, dont celle en arc en plein cintre, ornées d'écussons;
- l'avancée centrale, sur la façade sud, comprenant un imposant porche d'entrée auquel conduit un escalier monumental et une ouverture en arc en plein cintre ornée d'éléments classiques;
- le débord de la toiture supporté par une corniche à denticules;
- les angles du bâtiment soulignés par des chaînages et des pilastres;
- l'oriel aménagé sur la façade est;
- sa situation dans le secteur nommé Mille carré doré, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.

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Informations historiques

En 1865, l'importateur d'étoffes et homme d'affaires montréalais David Lewis acquiert de John Greenshield un vaste terrain situé à l'angle des rues Sherbrooke Ouest et Simpson. Cette propriété est située dans le Mille carré doré (Golden Square Mile), un secteur délimité actuellement au nord par le mont Royal, au sud par le boulevard René-Lévesque, à l'ouest par l'avenue Atwater et à l'est par l'avenue du Parc. Entre les années 1850 et 1930, ce secteur est habité par les familles les plus riches et les plus influentes du Canada.

Au moment de son acquisition par Lewis, la propriété comprend déjà une résidence en brique de deux étages. Cette dernière est démolie pour faire place à la maison actuelle, qui est érigée en 1867-1868 d'après les plans de l'architecte Cyrus Pole Thomas (1833-1911). Fils du réputé architecte anglo-canadien William Thomas (1799-1860), Cyrus Pole Thomas travaille avec son frère William Tutin Thomas (1829-1892) au sein de l'agence de leur père, connue sous la raison sociale de William Thomas and Sons. Ils conçoivent entre autres quelques églises et plusieurs magasins-entrepôts, dont le Dominion Block (1866-1867) et le Recollet House (1867-1868). Ce dernier est d'ailleurs construit au même moment que la maison David-Lewis pour la Lewis, Kay and Company, dont David Lewis est l'un des propriétaires. À partir de 1870, Cyrus Pole Thomas quitte Montréal et poursuit sa carrière d'architecte à Chicago.

David Lewis demeure propriétaire de la maison jusqu'en 1870, année où il la vend à James Linton, manufacturier et vendeur en gros de bottes et de chaussures. La maison David-Lewis est alors entourée d'un vaste terrain paysager bordé d'une clôture en fer. Elle est implantée en retrait de la rue Sherbrooke, rue vers laquelle est orientée sa façade principale.

En 1905, James A. Linton hérite de la maison de son père. Deux ans plus tard, le jardin situé devant la résidence disparaît lors de la construction de l'édifice Linton Apartments. La maison David-Lewis perd alors son lien visuel avec la rue Sherbrooke, et son porche d'entrée est réaménagé pour donner sur la rue Simpson.

En 1909, James A. Linton s'installe au Linton Apartments et vend la maison David-Lewis à Napoléon Charbonneau (1853-1916), ancien député à la Chambre des communes nommé juge à la Cour supérieure. La maison est ensuite achetée en 1918 par Charles Trenholme, président de la James Wilson Company Limited, fournisseur d'huiles, de coton et de laine pour diverses compagnies de transport. À partir de 1936, la maison est louée au Montreal Clinical Laboratories et au Greystone Residence Club.

En 1948, la maison David-Lewis est subdivisée en appartements et est alors connue sous le nom de Linton Apartments Annex. Elle est convertie en locaux pour bureaux en 1987.

La maison David-Lewis est citée en 1988.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Ville-Marie

Adresse :

  • 3424, rue Simpson

Latitude :

  • 45° 29' 50.0"

Longitude :

  • -73° 34' 56.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Montréal Cité de Montréal (quartier Saint-Antoine) Absent 1729 ptie

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Références

Notices bibliographiques :

  • MERRETT, Brian et François RÉMILLARD. Demeures bourgeoises de Montréal, Le Mille carré doré, 1850-1930. Montréal, Méridien, 1986. 242 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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