Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Église Sainte-Thérèse-d'Avila

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Église Sainte-Thérèse-d'Avila
  • Église Sainte-Thérèse-de-Blainville

Région administrative :

  • Laurentides

Municipalité :

  • Sainte-Thérèse

Date :

  • 1885 – 1887 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Personnes associées (5)

Voir la liste

Images

Carte

Description

L'église Sainte-Thérèse-d'Avila est un lieu de culte de tradition catholique érigé de 1885 à 1887. L'édifice en pierre présente un plan en croix latine composé d'un vaisseau rectangulaire, d'un transept et d'un choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle. Des bas-côtés et un déambulatoire ceinturent le bâtiment. Sa façade, encadrée par deux tourelles surmontées de clochetons, est dotée d'une tour centrale demi-hors-oeuvre surmontée d'un imposant clocher. La sacristie en pierre, de plan rectangulaire d'un étage et coiffée d'un toit à deux versants droits, se greffe à l'abside dans le prolongement du choeur. Une salle paroissiale en pierre d'un étage y est annexée en retour d'équerre. L'église domine un ensemble institutionnel. Elle est située en retrait de la voie publique sur un terrain légèrement surélevé, au coeur de la ville de Sainte-Thérèse.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Sainte-Thérèse) 1987-06-08
 

Haut de la page

Valeur patrimoniale

L'église Sainte-Thérèse-d'Avila présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle témoigne de l'influence du courant éclectique dans l'architecture religieuse québécoise. L'éclectisme est un assemblage d'éléments architecturaux et ornementaux puisés dans les divers styles historiques et associés plus librement, dans une recherche de monumentalité et d'effets visuels nouveaux. L'Église catholique québécoise recourt souvent à l'éclectisme pour la construction de ses lieux de culte, à la fin du XIXe siècle. Les architectes Maurice Perrault (1857-1909) et Albert Mesnard (1847-1909) conçoivent de nombreux lieux de culte appartenant à ce courant, dont l'église Sainte-Thérèse-d'Avila. Celle-ci en est représentative par l'emploi d'éléments architecturaux variés issus de différents styles. Ainsi, les ouvertures cintrées et les lésènes témoignent de l'influence néoromane, tandis que la rose, le gâble et les pinacles renvoient au vocabulaire gothique. L'ornementation concentrée essentiellement sur la tour et son clocher traduit également la recherche de monumentalité propre à l'architecture éclectique.

Source : Ville de Sainte-Thérèse, 2008.

Haut de la page

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'église Sainte-Thérèse-d'Avila liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan en croix latine composé d'un vaisseau rectangulaire, d'un transept et d'un choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle, les bas-côtés et le déambulatoire, le toit à deux versants droits (munis de croupes au transept) couvert de tôle à baguettes;
- sa façade en pierre de taille lisse et en pierre à bossage, dont l'imposante tour demi-hors-oeuvre (munie d'une porte à double vantail surmontée d'un tympan vitré et encadrée de piédroits à colonnettes, d'un gâble, d'une rose et de lésènes), le clocher massif (doté d'une chambre des cloches carrée, de pinacles, d'une flèche polygonale et d'une croix), les tourelles encadrant la façade (munies d'une étroite fenêtre rectangulaire, d'arcatures aveugles, d'un contrefort et surmontées d'un clocheton, de pinacles et d'une croix), les portails latéraux (composés d'une porte à panneaux surmontée d'ouvertures cintrées, couronnée d'un tympan et encadrée par des colonnettes et un jambage harpé), les fenêtres cintrées et les bandeaux;
- les murs de la nef et du choeur, dont la maçonnerie en moellons, le parement en amiante, le soubassement marqué par un bandeau, les fenêtres cintrées (dont certaines groupées par deux et surmontant des petites fenêtres carrées), la baie triple du transept, les soupiraux, les corniches moulurées, les chambranles, les chaînes d'angle et les planches cornières;
- la sacristie greffée à l'abside dans le prolongement du choeur, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage, les murs en moellons, le toit à deux versants droits couvert de tôle à baguettes, les fenêtres à battants et à carreaux, les soupiraux, la corniche moulurée, les chambranles en pierre de taille et les chaînes d'angle;
- la salle paroissiale greffée à la sacristie en retour d'équerre, dont le plan rectangulaire, le parement en pierre à bossage, le toit plat, les fenêtres rectangulaires ainsi que les linteaux et les appuis en pierre.

Haut de la page

Informations historiques

L'église Sainte-Thérèse-d'Avila est érigée sur le territoire de l'ancienne seigneurie de Blainville. Les premiers colons s'y établissent en 1740. En 1784, les seigneurs et les tenanciers présentent une requête à Mgr d'Esgly (1710-1788), évêque de Québec, pour obtenir la création de leur propre paroisse. Le prélat répond positivement à leur demande, mais une querelle à propos de l'emplacement de l'église retarde le projet. En 1789, la paroisse est finalement fondée et mise sous la protection de sainte Thérèse d'Avila. La liturgie est d'abord célébrée dans un presbytère-chapelle construit de 1788 à 1789. Celui-ci, situé au nord-ouest de l'édifice actuel, est détruit une trentaine d'années plus tard.

La croissance de la population amène les autorités à envisager l'érection d'un lieu de culte indépendant, plus grand. La construction de la première église en pierre commence donc en 1806; elle est ouverte au culte le 15 octobre 1807. L'édifice, qui perd ses flèches en 1865, est finalement détruit par un incendie, le 6 janvier 1885. Quelques jours après le désastre, une chapelle temporaire en bois est construite sur l'emplacement de l'ancien presbytère.

En 1885, les architectes Maurice Perrault (1857-1909) et Albert Mesnard (1847-1909) dressent les plans du nouveau lieu de culte et de la sacristie. Les entrepreneurs Benjamin Deslauriers et Camille Provost exécutent les travaux. Le forgeron, Joseph Filion, a vraisemblablement fabriqué les trois croix qui surmontent le clocher et les clochetons. Le bâtiment actuel est ouvert au culte à Noël 1887. La consécration officielle a lieu le 4 juin 1889 à l'occasion du centenaire de la paroisse. En 1925, un chemin couvert relie l'église au nouveau presbytère. Une salle paroissiale est annexée à la sacristie de l'église en 1930.

L'église Sainte-Thérèse-d'Avila est citée en 1987.

Haut de la page

Emplacement

Region administrative :

  • Laurentides

MRC :

  • Thérèse-De Blainville

Municipalité :

  • Sainte-Thérèse

Adresse :

  • rue de l'Église

Latitude :

  • 45° 38' 25.0"

Longitude :

  • -73° 50' 37.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Terrebonne Village de Sainte-Thérèse Absent 35 ptie

Haut de la page

Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • s.a. « Sainte-Thérèse-de-Blainville ». DAUTH, Gaspard. Le diocèse de Montréal à la fin du dix-neuvième siècle. Montréal, Eusèbe Senécal et Cie., 1900, p. 618-627.
  • Société historique de Sainte-Thérèse-de-Blainville. Cahiers historiques : histoire de Sainte-Thérèse. Joliette, L'Étoile du Nord, 1940. 359 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013