Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Auberge Hugh-Glover

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1818 (Construction)
  • après 1836 – avant 1851 (Agrandissement)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Hôtels)
  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (4)

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Description

L'auberge Hugh-Glover est une résidence traditionnelle érigée en 1818 et agrandie entre 1836 et 1851. Cette demeure en bois, de plan en trapèze à un étage et demi, est coiffée d'un toit à deux versants droits. Une galerie protégée par un toit en appentis occupe toute la façade principale. L'auberge Hugh-Glover est implantée en bordure de la voie publique, dans un secteur résidentiel de l'arrondissement municipal de Sainte-Foy-Sillery-Cap Rouge de la ville de Québec.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

Plan au sol :

Irrégulier

Nombre d'étages :

1 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Bois, madrier sur madrier

Annexes :

  • Agrandissement

Saillies :

  • Galerie
  • Vestibule

Fondations :

  • Béton
  • Pierre

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Tôle profilée

Porte principale :

  • bois, à panneaux et vitrage, à battants

Autre(s) porte(s) :

  • bois, à panneaux et vitrage, à battants
  • bois, à panneaux et vitrage, à battants

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, À battants, à petits carreaux

Lucarne(s) :

  • À fronton

Éléments architecturaux :

  • Chambranle

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2012-10-19

Catégories de conservation

  • 2 - Extérieur supérieur
  • 5 - Intérieur supérieur

Statuts antérieurs

  • Reconnaissance, 2011-01-11
  • Reconnaissance, 1986-10-28
 

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Valeur patrimoniale

L'auberge Hugh-Glover présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. La demeure est érigée en 1818 pour l'aubergiste Hugh Glover (1780-1824). Elle est alors située en banlieue de Québec. Elle longe l'actuel chemin Sainte-Foy, qui correspond à l'ancien chemin du Roy reliant Québec et Montréal sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent. Fréquentée par les voyageurs, cette route est ponctuée d'auberges et de relais leur permettant de changer d'attelage, de se restaurer et de passer la nuit. La licence d'auberge de Glover pour l'année 1823 stipule qu'il possède trois lits et quatre chevaux. Après son décès l'année suivante, Elizabeth Trahan, sa veuve, semble avoir maintenu le service d'hébergement. Elle cède sa propriété à l'aubergiste Thomas Miller (né en 1811) en 1836. Celui-ci procède à l'agrandissement du bâtiment vers l'est avant 1851. Il peut ainsi loger deux familles tout en poursuivant l'exploitation de l'auberge, dont il demeure propriétaire jusqu'en 1856. Le service d'hébergement cesse en 1865 à la suite d'un refus du Conseil municipal de Sainte-Foy de renouveler la licence. La maison reste une habitation bifamiliale. La fonction d'accueil de l'édifice pendant la première moitié du XIXe siècle le distingue des autres maisons anciennes qui subsistent dans le secteur Sainte-Foy de l'arrondissement municipal de Sainte-Foy-Sillery-Cap Rouge.

L'auberge Hugh-Glover présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. La résidence est représentative de la maison québécoise d'inspiration française par sa structure en madriers posée sur des fondations rectangulaires basses, son toit à deux versants coiffant un seul étage et le nombre relativement restreint d'ouvertures disposées sans symétrie. Par contre, elle manifeste, notamment par son revêtement de planches à clins, sa galerie de pleine largeur et ses boiseries moulurées, une certaine influence néoclassique qui résulte possiblement de l'agrandissement en forme de trapèze effectué entre 1836 et 1851. Par ce mélange de caractéristiques, elle illustre une habitation typique de l'époque. Seules les deux portes de la façade principale, indiquant une occupation double, la distinguent des nombreuses autres maisons rurales et villageoises du temps.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'auberge Hugh-Glover liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- la situation en bordure de l'ancien chemin du Roy;
- le volume peu dégagé du sol, le plan en trapèze à un étage et demi ainsi que le toit à deux versants droits;
- les matériaux, dont les fondations en pierre, la structure en madriers assemblée à poteaux en coulisses, le revêtement de planches à clins, les planches cornières en bois et la couverture de tôle;
- les ouvertures disposées sans symétrie, dont les sept grandes lucarnes à pignon, les fenêtres en bois à battants et à petits carreaux, les deux portes avant vitrées à panneaux ainsi que les chambranles moulurés;
- la galerie de pleine largeur protégée par un toit en appentis supporté par des poteaux simples;
- la souche de cheminée en pierre décentrée sur le versant arrière du toit.

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Informations historiques

L'auberge Hugh-Glover est construite en bordure du chemin Sainte-Foy, qui correspond à l'ancien chemin du Roy reliant Québec et Montréal sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent.

En 1818, le cultivateur Gabriel Belleau détache de sa terre un emplacement ayant front sur le chemin du Roy et le vend à l'aubergiste Hugh Glover (1780-1824). Celui-ci y érige aussitôt une maison en bois, où il exploite une auberge. En 1823, sa licence d'auberge stipule qu'il possède trois lits et quatre chevaux. Après son décès l'année suivante, Elizabeth Trahan, sa veuve, hérite de la propriété. Elle semble avoir maintenu le service d'hébergement comme en témoigne la licence qui lui est accordée en 1826.

En 1836, l'aubergiste Thomas Miller (né en 1811) acquiert la propriété. Il aurait procédé à l'agrandissement du bâtiment vers l'est avant 1851. Il peut ainsi loger deux familles tout en poursuivant l'exploitation de l'auberge, dont il demeure propriétaire jusqu'en 1856. L'aubergiste Hugh McCaffery lui succède puis, en 1859, Henry Scullion. Ce dernier exploite le gîte jusqu'en 1865. Par la suite, le Conseil municipal de Sainte-Foy refuse de renouveler la licence d'auberge.

La demeure connaît par la suite plusieurs propriétaires successifs. Utilisée uniquement à des fins résidentielles, elle semble toutefois conserver pendant plusieurs années deux logements distincts.

En 1953, une vieille grange située derrière la maison est démolie.

L'auberge Hugh-Glover est reconnue monument historique en 1986. Elle est devenue classée à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • Sainte-Foy - Sillery

Adresse :

  • 2095, chemin Sainte-Foy

Latitude :

  • 46° 47' 22.254"

Longitude :

  • -71° 16' 7.683"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 737 508

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • LÉONIDOFF, Georges-Pierre. « Auberge Glover ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 236.
  • LÉONIDOFF, Georges-Pierre. Étude de la maison Hugh Glover. Québec, s.n., 1986. s.p.

Multimédias disponibles en ligne :

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